(RDS et PC) - À l'instar de José Théodore, Patrice Brisebois en sera à sa première visite au Centre Bell depuis qu'il a quitté le Canadien.

Dans le cas du défenseur, cette longue absence s'explique par le lock-out et aussi par les particularités du nouveau calendrier de la Ligue nationale.

Brisebois dit ne pas avoir pensé à la réaction de la foule lorsqu'il sautera sur la patinoire du Centre Bell.

"Je n'ai pas le contrôle sur la foule, se rend-il à l'évidence. J'espère que tout se passera bien. Ce n'est pas Patrice Brisebois contre le Canadien, c'est l'Avalanche contre le Canadien. Je m'attends à un bon match. Le Canadien est à l'image de son entraîneur, il travaille fort."

Plus tôt dans la journée, Brisebois s'est rendu à l'Hôpital Ste-Justine en compagnie de son épouse Michèle. Le couple a effectué un don de 50 000 $ qui a permis au centre hospitalier d'acquérir un foetoscope, un appareil très utile quand il y a complications dans les grossesses de jumeaux identiques.

Même s'il ne joue plus pour le Canadien, Brisebois reste attaché au Québec et particulièrement à l'Hôpital Ste-Justine, qu'il a souvent visitée.

"Je suis fier. C'est quand même un bon montant d'argent, mais c'est très encourageant de voir les résultats. De voir les parents très souriants, très heureux. Quand je leur ai parlé, ils m'ont dit que sans cet appareil, un de leurs bébés serait probablement mort. C'est valorisant."

Satisfait de son jeu

Brisebois affirme suivre "plus ou moins" les activités du Canadien à partir du Colorado.

"Le hockey là-bas n'est pas aussi suivi qu'à Montréal, explique-t-il, et je n'essaie pas non plus de savoir absolument ce que fait le Canadien. Ca peut arriver que j'attrape quelque chose aux nouvelles mais je ne suis pas le gars qui va aller sur internet ou appeler sa mère pour savoir si le Canadien a gagné ou perdu."

Le vétéran qui aura 36 ans en janvier se dit satisfait de son jeu et de son équipe jusqu'ici cette saison.

"J'ai eu une blessure au camp qui m'a un peu ralenti mais depuis une semaine ça va beaucoup mieux. On me fait confiance. Je joue en avantage et en désavantage numérique. C'est ça que j'aime."

Brisebois s'est porté à la défense du gardien José Théodore, un des quatre Québécois de l'Avalanche avec Ian Laperrière et Pierre Turgeon.

"Il a eu un super bon camp d'entraînement et un bon début de saison. Il a peut-être connu un mauvais match contre Chicago mais ce n'est pas un match qui fait une saison. Le public est un peu sévère. Ca peut arriver à n'importe qui, Tiger Woods ne joue pas toujours 65 ou 67!

"Le plus important c'est qu'on a vu José revenir fort hier (jeudi, victoire de 2-1 à Ottawa). C'est un gars qui a du caractère et il a montré qu'il pouvait revenir fort après une défaite. C'était un bon défi pour lui, il l'a relevé et c'est certain qu'il sera encore plus prêt pour samedi."

Brisebois affirme se plaire énormément à Denver et avec l'Avalanche.

"C'est certain qu'on a une jeune équipe. On a perdu Rob Blake, Alex Tanguay, Bob Boughner, de bons vétérans, mais c'est ça la nouvelle Ligue nationale. On est chanceux parce que l'Avalanche compte sur un système de développement des joueurs extraordinaire. On a Paul Stastny, (Wojtek) Wolski, (Brad) Richardson, qui sont vraiment de bons jeunes joueurs.

"On a vraiment une bonne gang de gars, a encore raconté Brisebois. On a beaucoup de plaisir à jouer ensemble, c'est vraiment une organisation de première classe.

"Tout le monde est content de jouer à Denver."