QUEBEC - La dernière fois que le Canada semblait aussi bien nanti à l'aube du Championnat mondial de hockey, la Ligue nationale de hockey avait annulé sa saison.

La formation canadienne a débuté son camp d'entraînement avec fracas, jeudi, en ajoutant les noms de Jason Spezza, Dany Heatley et Ryan Getzlaf à sa liste déjà bien garnie. Ils rejoignent un groupe qui comprend déjà Rick Nash, Eric Staal, Shane Doan et Martin St-Louis, entre autres.

L'entraîneuf-chef Ken Hitchcock ne sera pas à court d'options à compter du 2 mai, alors que le Canada entreprendra la défense de son titre, à Halifax. Sur le banc se trouveront des gagnants de la coupe Stanley, d'anciens olympiens, des étoiles établies et de jeunes joueurs prometteurs.

La dernière fois que le Canada a une formation aussi puissante, c'était en 2005, alors que la LNH avait annulé sa saison à la suite d'un lock-out. À ce moment, Équipe Canada pouvait compter sur Martin Brodeur, Nash, Joe Thronton et Simon Gagné. Elle avait toutefois dû se contenter d'une médaille d'argent face à la grosse machine tchèque.

Plusieurs des meilleurs joueurs canadiens ont fui le Championnat du monde par le passé en raison de blessures, de situations contractuelles incertaines ou simplement parce qu'ils ne voulaient pas s'exiler un mois en Europe après une longue saison dans la LNH.

Pour la première fois de son histoire, ce championnat a lieu au Canada, une donnée qui semble avoir facilité le travail du directeur général Steve Yzerman.

L'état-major de la formation canadienne a d'ailleurs annoncé d'autres additions, jeudi, qui viennent en quelque sorte compléter sa formation : l'attaquant Chris Kunitz, les défenseurs Ed Jovanovski, Dan Hamuis et Brent Burns et le gardien Mathieu Garon.

L'attaquant Sam Gagner et le défenseur Mark Giordano feront partie du groupe des substituts. Yzerman devrait ajouter deux défenseurs au cours des prochains jours.

Si plusieurs experts devraient favoriser le Canada pour remporter ce championnat, les troupiers d'Hitchcock devront surmonter l'énorme pression de jouer à domicile. La dernière équipe hôtesse à avoir remporté le tournoi est l'Union soviétique, en 1986.

La Russie a démontré, l'année dernière, comment tout peut aller de travers pour l'équipe hôtesse. Menée par Alexander Ovechkin et Evgeni Malkin, la formation russe a survolé la ronde préliminaire, avant de s'incliner face aux pugnaces Finlandais en demi-finale.