Une journée après avoir critiqué le travail de Donald Fehr et après avoir demandé un vote des joueurs sur une nouvelle convention collective, Roman Hamrlik a expliqué le fond de sa pensée à Hockey 360, jeudi.

« Je reste avec ce que j'ai affirmé mardi, lance d'emblée le défenseur des Capitals de Washington qui est présentement à Prague. Je crois que j'ai le droit de dire ce que je pense. Ça fait assez longtemps que je suis dans la ligue », pense celui qui vit son troisième lock-out depuis le début de sa carrière.

« Ce n'est rien contre M. Fehr ou contre l'Association. Je suis à 100 % derrière les joueurs, mais je crois qu'on doit pousser un peu plus pour qu'il [Fehr] en vienne à une entente avec la LNH », croit le #44.

Hamrlik estime que les joueurs auraient dû apprendre des leçons du conflit de 2004-2005.

« De mon expérience, nous sommes tous en train de perdre quelque chose. Ce n'est pas bon pour les partisans ni pour le hockey, expose le Tchèque. J'ai dit aux joueurs cet été que nous aurions dû commencer à négocier plus tôt, même durant la saison dernière si c'était possible. »

Réponse aux critiques de Cole

« Certains disent que je suis égoïste. Je le suis pour le hockey, car je veux jouer », réplique Hamrlik.

Le défenseur faisait référence aux commentaires qu'Erik Cole a émis dans une entrevue avec le quotidien The Gazette, mercredi.

« Cole est un joueur apprécié par tout le monde. Il lui reste trois ans de contrat. Il a sans doute touché un joli boni cet été. Il n'a pas vécu trois conflits de travail comme moi », illustre Hamrlik.

Outre le premier choix du Lightning en 1992, treize autres joueurs en sont à leur troisième lock-out et il insiste pour dire que ceux-ci « ont déjà sacrifié beaucoup. »

Néanmoins, l'athlète concède que tout le monde a droit à son opinion, mais qu'il est « déçu » de ce que Cole a dit sur lui.

Un sentiment d'urgence

À 38 ans, Roman Hamrlik en est à ses derniers milles dans la LNH. Il espère tout de même que ce n'est pas sa dernière saison. « J'ai encore de l'énergie. Je crois que je peux aider des équipes, surtout pour transmettre mon expérience aux jeunes », propose le vétéran de 19 saisons.

Hamrlik aimerait réaliser son rêve de gagner la Coupe Stanley. « J'ai grandi dans un pays communiste et mon rêve en venant ici était de remporter la Coupe, raconte celui qui a évolué pour six formations différentes durant sa carrière. J'ai encore ce souhait et si on ne joue pas, il n'y a aucune chance que celui-ci se réalise. »