Detroit se porte mieux sans Yzerman
Detroit Red Wings samedi, 19 mai 2007. 17:05 jeudi, 12 déc. 2024. 16:45
(ESPN.com) - C'est peut-être un sacrilège de le dire tout haut, mais c'est quand même la vérité : les Red Wings de Detroit forment une meilleure équipe maintenant que Steve Yzerman et Brendan Shanahan sont partis.
Il n'est pas question d'enlever quoi que ce soit à ces grands joueurs, qui ont tant apporté à la ville de Detroit et à son équipe de hockey. Les deux se retrouveront à coup sûr, un jour, au Temple de la renommée. Les deux ont été les pièces maîtresses de trois conquêtes de la Coupe Stanley entre 1997 et 2002. Yzerman a remporté le trophée Conn Smythe en 1998.
Yzerman et Shanahan ont, chacun à leur façon, forgé l'identité de la ville de Detroit dans les années 1990 et fait des Red Wings l'équipe que tout le monde enviait. Mais la vérité, c'est qu'au cours de leurs deux ou trois dernières saisons au Michigan, leur présence a empêché l'équipe de grandir et fut la cause de nombreuses promesses qui n'ont pas été remplies.
Les Wings ne perdaient pas à cause d'eux, mais ils ne pouvaient gagner avec eux. Plus à la fin.
Des guerriers comme Shanahan et Yzerman, malgré l'âge qui les rattrapait, ne voulaient pas se contenter de contribuer. Ils voulaient produire et mener leur équipe à la victoire, comme de vrais leaders.
Dans les dernières années de sa carrière, Stevie Y avait accepté qu'on coupe un peu dans son temps de glace, mais était toujours le cœur et l'âme de son équipe. Puis, une blessure. Et une autre. Yzerman tentait de demeurer fidèle à lui-même, mais son corps l'en empêchait.
Durant ses meilleures années, l'espoir des Wings passait par Yzerman. C'est lui qui livrait la marchandise. Un lancer bloqué. Un gros but. Une passe parfaite. Après la dernière conquête de la coupe Stanley des Wings, en 2002, sa présence donnait toujours ce faible espoir que l'équipe n'avait qu'à suivre son capitaine. Sans être l'ombre de lui-même, il a continué d'être le meilleur joueur de sa formation en séries, ce qui en dit long sur l'état de la concession.
Shanahan complétait parfaitement Yzerman. Loquace et spirituel, il était la voix de l'équipe, une voix qui portait doublement parce qu'il pouvait passer de la parole aux actes sur la glace. Mais après le lock-out, son manque de vitesse l'a rendu incompatible avec le style de jeu que les Wings voulaient pratiquer. Pas qu'ils ne l'auraient pas repris après sa saison de 40 buts l'an dernier, mais Shanahan a préféré quitter pour les Rangers de New York, où il est devenu un élément important dans le vestiaire.
On dit que le départ de joueurs comme Yzerman et Shanahan a pour effet de complètement vider une équipe de son leadership, ce qui est sans aucun doute vrai pour certaines équipes. À Philadelphie, par exemple, les Flyers cherchent toujours à combler le vide laissé par le départ de Keith Primeau.
Mais à Detroit, c'est presque l'inverse qui s'est produit.
Avec Shanahan dans la Grosse Pomme et Yzerman en veston cravate au deuxième étage, les Wings se sont redécouverts, ont trouvé leur nouvelle identité. Et à voir leur cheminement jusqu'ici dans les séries éliminatoires, la formule est gagnante. En quelque sorte, cette équipe me fait penser aux Oilers d'Edmonton de 1989-90, qui ont seulement découvert à quel point ils étaient bons quand ils ont remporté leur cinquième coupe Stanley après le départ de Wayne Gretzky pour les Kings de Los Angeles.
Henrik Zetterberg, dont l'immense talent était déjà connu de tous, est devenu beaucoup plus qu'un marqueur prolifique. Il se comporte comme un leader autant sur la patinoire qu'à l'extérieur. Pavel Datsyuk, qui a paraphé un lucratif contrat au cours de la saison morte, s'avère l'un des joueurs les plus électrisants de la LNH.
Un peu partout dans leur alignement, les Red Wings ont trouvé des joueurs de caractère qui n'attendaient qu'un signe pour mettre l'épaule à la roue. Daniel Cleary, Mikael Samuelsson, Valtteri Filppula et Johan Franzen sont tous devenus des joueurs différents cette saison.
Difficile de dire si chacun de ces joueurs auraient été relégués dans l'ombre par la présence des vétérans qui ont quitté et une chose est sûre, personne ne dira publiquement quoi que ce soit qui serait vu comme un manque de respect.
Mais les performances de l'équipe parlent d'elles-mêmes.
L'édition 2006 des Red Wings n'est pas comparable avec celles qui ont été éliminées en première ronde (2003 et 2006) ou deuxième ronde (2004). L'esprit de corps est différent. Comme si, en perdant deux grands joueurs, l'équipe avait finalement pris un pas vers l'avant.
"Pas de doute que c'est une équipe très différente qu'il y a cinq ou six ans, quand nous avons gagné la coupe, avoue le gardien Dominik Hasek. Nous avions tellement de grands joueurs, une équipe très expérimentée. Mais je dirais que notre équipe actuelle est un très beau mélange de bons joueurs et de personnalités."
Il n'est pas question d'enlever quoi que ce soit à ces grands joueurs, qui ont tant apporté à la ville de Detroit et à son équipe de hockey. Les deux se retrouveront à coup sûr, un jour, au Temple de la renommée. Les deux ont été les pièces maîtresses de trois conquêtes de la Coupe Stanley entre 1997 et 2002. Yzerman a remporté le trophée Conn Smythe en 1998.
Yzerman et Shanahan ont, chacun à leur façon, forgé l'identité de la ville de Detroit dans les années 1990 et fait des Red Wings l'équipe que tout le monde enviait. Mais la vérité, c'est qu'au cours de leurs deux ou trois dernières saisons au Michigan, leur présence a empêché l'équipe de grandir et fut la cause de nombreuses promesses qui n'ont pas été remplies.
Les Wings ne perdaient pas à cause d'eux, mais ils ne pouvaient gagner avec eux. Plus à la fin.
Des guerriers comme Shanahan et Yzerman, malgré l'âge qui les rattrapait, ne voulaient pas se contenter de contribuer. Ils voulaient produire et mener leur équipe à la victoire, comme de vrais leaders.
Dans les dernières années de sa carrière, Stevie Y avait accepté qu'on coupe un peu dans son temps de glace, mais était toujours le cœur et l'âme de son équipe. Puis, une blessure. Et une autre. Yzerman tentait de demeurer fidèle à lui-même, mais son corps l'en empêchait.
Durant ses meilleures années, l'espoir des Wings passait par Yzerman. C'est lui qui livrait la marchandise. Un lancer bloqué. Un gros but. Une passe parfaite. Après la dernière conquête de la coupe Stanley des Wings, en 2002, sa présence donnait toujours ce faible espoir que l'équipe n'avait qu'à suivre son capitaine. Sans être l'ombre de lui-même, il a continué d'être le meilleur joueur de sa formation en séries, ce qui en dit long sur l'état de la concession.
Shanahan complétait parfaitement Yzerman. Loquace et spirituel, il était la voix de l'équipe, une voix qui portait doublement parce qu'il pouvait passer de la parole aux actes sur la glace. Mais après le lock-out, son manque de vitesse l'a rendu incompatible avec le style de jeu que les Wings voulaient pratiquer. Pas qu'ils ne l'auraient pas repris après sa saison de 40 buts l'an dernier, mais Shanahan a préféré quitter pour les Rangers de New York, où il est devenu un élément important dans le vestiaire.
On dit que le départ de joueurs comme Yzerman et Shanahan a pour effet de complètement vider une équipe de son leadership, ce qui est sans aucun doute vrai pour certaines équipes. À Philadelphie, par exemple, les Flyers cherchent toujours à combler le vide laissé par le départ de Keith Primeau.
Mais à Detroit, c'est presque l'inverse qui s'est produit.
Avec Shanahan dans la Grosse Pomme et Yzerman en veston cravate au deuxième étage, les Wings se sont redécouverts, ont trouvé leur nouvelle identité. Et à voir leur cheminement jusqu'ici dans les séries éliminatoires, la formule est gagnante. En quelque sorte, cette équipe me fait penser aux Oilers d'Edmonton de 1989-90, qui ont seulement découvert à quel point ils étaient bons quand ils ont remporté leur cinquième coupe Stanley après le départ de Wayne Gretzky pour les Kings de Los Angeles.
Henrik Zetterberg, dont l'immense talent était déjà connu de tous, est devenu beaucoup plus qu'un marqueur prolifique. Il se comporte comme un leader autant sur la patinoire qu'à l'extérieur. Pavel Datsyuk, qui a paraphé un lucratif contrat au cours de la saison morte, s'avère l'un des joueurs les plus électrisants de la LNH.
Un peu partout dans leur alignement, les Red Wings ont trouvé des joueurs de caractère qui n'attendaient qu'un signe pour mettre l'épaule à la roue. Daniel Cleary, Mikael Samuelsson, Valtteri Filppula et Johan Franzen sont tous devenus des joueurs différents cette saison.
Difficile de dire si chacun de ces joueurs auraient été relégués dans l'ombre par la présence des vétérans qui ont quitté et une chose est sûre, personne ne dira publiquement quoi que ce soit qui serait vu comme un manque de respect.
Mais les performances de l'équipe parlent d'elles-mêmes.
L'édition 2006 des Red Wings n'est pas comparable avec celles qui ont été éliminées en première ronde (2003 et 2006) ou deuxième ronde (2004). L'esprit de corps est différent. Comme si, en perdant deux grands joueurs, l'équipe avait finalement pris un pas vers l'avant.
"Pas de doute que c'est une équipe très différente qu'il y a cinq ou six ans, quand nous avons gagné la coupe, avoue le gardien Dominik Hasek. Nous avions tellement de grands joueurs, une équipe très expérimentée. Mais je dirais que notre équipe actuelle est un très beau mélange de bons joueurs et de personnalités."