La LNH n'a pas mis ses culottes
Hockey mercredi, 24 janv. 2007. 15:59 jeudi, 12 déc. 2024. 15:13
(ESPN.com) - À première vue, la décision de la Ligue nationale de hockey de maintenir le format actuel du calendrier semble être raisonnable et que sa position est totalement défendable.
Malgré un nombre incalculable de courriels et de conférences téléphoniques sur le sujet le plus chaud qui était à l'ordre du jour lors de la pause du match des étoiles, les gouverneurs n'ont pu s'entendre, mardi, sur la formule qui pourrait remplacer celle qui est actuellement en place. Ainsi, ce sera le statu quo jusqu'à la fin de la prochaine saison.
Et ça pourrait être une position raisonnable si ce n'était que chaque équipe trouve que la formule actuelle ne leur convient pas.
En effet, au moins deux tiers des équipes croient que le calendrier est un problème.
Quelques alternatives ont été soumises au vote mardi. L'une était de retourner à la formule de l'avant-lock-out selon laquelle chaque équipe disputait au moins un match contre chacune des 29 autres formations pendant la saison régulière. L'autre alternative suggérait que le nombre de matchs intra-division passent de huit contre chaque formation à sept et les parties libérées aurait été disputées contre des équipes de l'autre association. Les gouverneurs ont voté sur chacune des options et collectivement, elles ont été rejetées. Il manquait globalement trois votes aux deux tiers requis pour qu'un changement soit adopté.
Alors que les gouverneurs s'accordent pour dire que huit matchs contre chacun des opposants d'une même division, c'est trop, et ne pas voir toutes les autres équipes au moins une fois en saison régulière, c'est trop peu, ils n'ont pu s'entendre sur la formule de remplacement.
Cette situation illustre de nouveau l'une des grandes imperfections de la ligue à l'effet que beaucoup de gouverneurs d'équipes ne voient pas plus loin que le bout de leur nez.
« Je suis déçu » a indiqué le président des Oilers, Cal Nichols, dont l'équipe s'est farouchement battue pour disputer plus de matchs inter-associations. « Je pense que le mieux que nous pouvons espérer est de retourner au format précédant le lock-out. Les équipes de l'Ouest du Canada plaident toutes cette cause. Je pense que les amateurs canadiens de hockey souhaitent voir plus de parties contre les autres équipes canadiennes plutôt que les équipes basées aux États-Unis.
Le plus intéressant du commentaire de Nichols est que le commissaire Gary Bettman aurait dû s'impliquer davantage pour persuader les propriétaires à apporter un changement.
Questionné à savoir si Bettman avait pu faire montre de plus de leadership, Nichols a répondu candidement : «J'aurais souhaité qu'il le fasse».
Nichols croit que Bettman aurait dû mettre de la pression sur les équipes opposées au changement pour le bien de la ligue.
« La politique s'immisce toujours », soutient Nichols. « Je crois que nous devrions être plus inquiets au sujet du futur du hockey plutôt que des intérêts spécifiques ou d'autres qui disent que ça va leur coûter quelques milliers de dollars de plus en frais de voyage. On ne devrait pas discuter des frais mais du hockey lui-même. »
D'autres ont été plus diplomatiques mais le message demeure le même : ce problème doit être résolu et l'impulsion doit se faire par le haut.
« Je pense qu'à la fin du cycle de trois ans, il y aura un débat réel et les gens impliqués devront exposer clairement leurs objectifs. Évidemment, je pense que les dirigeants de la ligue devront s'impliquer et dire : Voici ce que nous devons faire pour le bien du hockey' parce que ce sont ce que les amateurs veulent », a indiqué Doug Risebrough, directeur général du Wild du Minnesota.
Bettman a semblé étonné de la réaction de Nichols, mais reconnaît que le dossier est difficile car chaque marché voit les choses différemment. « Il ne m'a pas fait part de ses préoccupations avec moi », a indiqué le commissaire.
Contrairement à d'autres sujets qui font l'unanimité dans la ligne, Bettman soutient que « le calendrier est quelque chose de personnel. C'est un marché spécifique, ce sont des rivalités spécifiques, c'est émotif. »
Ça semble simple à dire que Bettman aurait pu mettre son poing sur la table et diriger les gouverneurs vers un changement.
Les propriétaires sont aussi responsables. S'il y avait eu la volonté de mettre un peu de côté leurs intérêts et qu'ils avaient poussé un peu plus loin pour en venir à un consensus, le résultat du vote aurait probablement été différent. Au lieu de ça, le problème n'est pas réglé et la ligue montre qu'elle semble incapable de progresser.
Les opposants au changement proviennent majoritairement de l'Association de l'Est dont le directeur général des Devils du New Jersey, Lou Lamoriello. Son équipe a disputé son dernier match en dehors se son fuseau horaire le 27 novembre. Les Devils ont la visite de Sidney Crosby quatre fois par saison, Alexander Ovechkin deux fois. Aucune surprise donc que Lamoriello soit heureux avec le statu quo.
Pouvez-vous imaginer la NFL être dans une situation fâcheuse similaire, que ses propriétaires conviennent que quelque chose doit changer mais qu'ils ne s'entendent pas sur la façon de changer? Non, ça n'arrivera jamais au football.
La LNH est dans une phase critique de son évolution. Même si elle reconnaît le problème, elle semble délaissée par les propriétaires quand vient le temps de le corriger. De l'extérieur, on perçoit que la LNH n'a pas une direction forte.
Malgré un nombre incalculable de courriels et de conférences téléphoniques sur le sujet le plus chaud qui était à l'ordre du jour lors de la pause du match des étoiles, les gouverneurs n'ont pu s'entendre, mardi, sur la formule qui pourrait remplacer celle qui est actuellement en place. Ainsi, ce sera le statu quo jusqu'à la fin de la prochaine saison.
Et ça pourrait être une position raisonnable si ce n'était que chaque équipe trouve que la formule actuelle ne leur convient pas.
En effet, au moins deux tiers des équipes croient que le calendrier est un problème.
Quelques alternatives ont été soumises au vote mardi. L'une était de retourner à la formule de l'avant-lock-out selon laquelle chaque équipe disputait au moins un match contre chacune des 29 autres formations pendant la saison régulière. L'autre alternative suggérait que le nombre de matchs intra-division passent de huit contre chaque formation à sept et les parties libérées aurait été disputées contre des équipes de l'autre association. Les gouverneurs ont voté sur chacune des options et collectivement, elles ont été rejetées. Il manquait globalement trois votes aux deux tiers requis pour qu'un changement soit adopté.
Alors que les gouverneurs s'accordent pour dire que huit matchs contre chacun des opposants d'une même division, c'est trop, et ne pas voir toutes les autres équipes au moins une fois en saison régulière, c'est trop peu, ils n'ont pu s'entendre sur la formule de remplacement.
Cette situation illustre de nouveau l'une des grandes imperfections de la ligue à l'effet que beaucoup de gouverneurs d'équipes ne voient pas plus loin que le bout de leur nez.
« Je suis déçu » a indiqué le président des Oilers, Cal Nichols, dont l'équipe s'est farouchement battue pour disputer plus de matchs inter-associations. « Je pense que le mieux que nous pouvons espérer est de retourner au format précédant le lock-out. Les équipes de l'Ouest du Canada plaident toutes cette cause. Je pense que les amateurs canadiens de hockey souhaitent voir plus de parties contre les autres équipes canadiennes plutôt que les équipes basées aux États-Unis.
Le plus intéressant du commentaire de Nichols est que le commissaire Gary Bettman aurait dû s'impliquer davantage pour persuader les propriétaires à apporter un changement.
Questionné à savoir si Bettman avait pu faire montre de plus de leadership, Nichols a répondu candidement : «J'aurais souhaité qu'il le fasse».
Nichols croit que Bettman aurait dû mettre de la pression sur les équipes opposées au changement pour le bien de la ligue.
« La politique s'immisce toujours », soutient Nichols. « Je crois que nous devrions être plus inquiets au sujet du futur du hockey plutôt que des intérêts spécifiques ou d'autres qui disent que ça va leur coûter quelques milliers de dollars de plus en frais de voyage. On ne devrait pas discuter des frais mais du hockey lui-même. »
D'autres ont été plus diplomatiques mais le message demeure le même : ce problème doit être résolu et l'impulsion doit se faire par le haut.
« Je pense qu'à la fin du cycle de trois ans, il y aura un débat réel et les gens impliqués devront exposer clairement leurs objectifs. Évidemment, je pense que les dirigeants de la ligue devront s'impliquer et dire : Voici ce que nous devons faire pour le bien du hockey' parce que ce sont ce que les amateurs veulent », a indiqué Doug Risebrough, directeur général du Wild du Minnesota.
Bettman a semblé étonné de la réaction de Nichols, mais reconnaît que le dossier est difficile car chaque marché voit les choses différemment. « Il ne m'a pas fait part de ses préoccupations avec moi », a indiqué le commissaire.
Contrairement à d'autres sujets qui font l'unanimité dans la ligne, Bettman soutient que « le calendrier est quelque chose de personnel. C'est un marché spécifique, ce sont des rivalités spécifiques, c'est émotif. »
Ça semble simple à dire que Bettman aurait pu mettre son poing sur la table et diriger les gouverneurs vers un changement.
Les propriétaires sont aussi responsables. S'il y avait eu la volonté de mettre un peu de côté leurs intérêts et qu'ils avaient poussé un peu plus loin pour en venir à un consensus, le résultat du vote aurait probablement été différent. Au lieu de ça, le problème n'est pas réglé et la ligue montre qu'elle semble incapable de progresser.
Les opposants au changement proviennent majoritairement de l'Association de l'Est dont le directeur général des Devils du New Jersey, Lou Lamoriello. Son équipe a disputé son dernier match en dehors se son fuseau horaire le 27 novembre. Les Devils ont la visite de Sidney Crosby quatre fois par saison, Alexander Ovechkin deux fois. Aucune surprise donc que Lamoriello soit heureux avec le statu quo.
Pouvez-vous imaginer la NFL être dans une situation fâcheuse similaire, que ses propriétaires conviennent que quelque chose doit changer mais qu'ils ne s'entendent pas sur la façon de changer? Non, ça n'arrivera jamais au football.
La LNH est dans une phase critique de son évolution. Même si elle reconnaît le problème, elle semble délaissée par les propriétaires quand vient le temps de le corriger. De l'extérieur, on perçoit que la LNH n'a pas une direction forte.