(ESPN.com) - À chaque fois qu'un entraîneur obtient un poste dans la LNH, la première chose qu'on doit observer est le confort-o-mètre. C'est une mesure complètement subjective afin de vérifier si ce choix d'entraîneur est sensé.

Comme Randy Carlyle à Anaheim. Si vous connaissez Brian Burke, Carlyle lui va comme un gant - un gant de boxe vous direz, mais un gant quand même.

Dave Lewis à Boston? Pas vraiment.

Cette semaine, l'arrivée attendue de Brent Sutter au New Jersey semble être un autre match parfait.

Malgré toutes les farces qui ont été faites sur Lamoriello à savoir quand il congédiera Sutter (avant ou après la première partie éliminatoire), ce dernier apportera le même tempérament, l'éthique de travail et le système de jeu que New Jersey a toujours reflété sous les ordres de Jacques Lemaire, Larry Robinson ou Pat Burns.

Sutter appert avoir accompli la tâche difficile de marier son style de jeu qu'il employait en tant que joueur et son style derrière le banc afin d'en faire une unité. Il a mené une équipe junior désorganisée à un succès international et a aussi mené une équipe beaucoup moins talentueuse à Red Deer en une équipe compétitive. Au niveau junior, il a réussi.

Au New Jersey, il devra faire produire ses gros canons. Les Devils ont terminé au 14e rang dans l'Est l'an dernier pour les buts marqués, tout en terminant au 2e rang de l'Association de l'Est. Il devra le faire sans Scott Gomez et Brian Rafalski, deux joueurs ayant quitté via le marché des joueurs autonomes et qui n'ont pas été remplacés adéquatement.

Les champions en titre de la division Atlantique feront face aux tests que leur imposeront les équipes de New York, Philadelphie et Pittsburgh. Mais s'il y a un entraîneur qui peut maintenir les Devils à un niveau compétitif, c'est bien Sutter.

Pauvre Alexei Yashin

Alexei Yashin nous rappelle le personnage de Richie Rich, le pauvre Richie Rich. Tellement riche, tellement incompris. Boo hoo.

L'agent de Yashin a affirmé qu'il n'était pas satisfait des offres faites par les autres équipes après que le contrat de Yashin fut racheté par les Islanders de New York. Pensant faire avancer les choses, il a avoué que Yashin pourrait prendre ses bâtons et ses rondelles et retourner en Russie. Par curiosité, comment la super modèle Carol Alt verrait la possibilité d'un long hiver à Omsk?

Sérieusement, Yashin demeure le joueur autonome le plus intrigant présentement sur le marché. Il traînera toujours sur ses épaules la réputation d'un joueur élite qui n'aura jamais livré la marchandise. Mais en tant que joueur de centre pivotant un deuxième trio qui peut évoluer en avantage numérique et qui pourrait récolter 70 points ou plus, l'ajout de Yashin serait parfait pour quelques équipes de la LNH.

Il pourrait obtenir près de 3 millions $ par saison.

Et Forsberg?

L'autre joueur autonome étoile qui peut changer complètement le visage d'une équipe est Peter Forsberg (c'est sans compter Teemu Selanne qui terminera sa carrière à Anaheim à moins qu'il ne prenne sa retraite).

Selon un journal suédois, Forsberg se porterait mieux depuis qu'il a été opéré à une cheville, bien qu'il n'ait pas patiné et qu'il ne patinera pas ces prochaines semaines. Si Forsberg a l'intention de jouer dans la LNH à nouveau, il y a possibilité qu'il revienne après le début de la saison plutôt que de précipiter son retour. De cette façon, il pourrait se remettre en forme.

Peu importe, Forsberg demeure très attrayant pour les directeurs généraux qui, généralement, concèdent des contrats faramineux à des joueurs de premiers plans qui sont à risques au niveau des blessures. Forsberg, qui commandait un salaire de 5,75 millions $ la saison dernière, n'acceptera probablement pas beaucoup moins pour la prochaine saison.

Le Colorado pourrait être un endroit logique si Forsberg revient au jeu. Mais si Forsberg n'est pas prêt pour le début de la saison, d'autres formations pourraient être intéressées par ses services, incluant son ancienne équipe, les Flyers de Philadelphie, une formation complètement transformée. Il aurait donc la chance de compléter le travail qui n'a pas été accompli l'an dernier.

Voici quelque chose de complètement ridicule…

Les frères Derek et Aaron Boogaard ont trouvé un moyen de remettre à la communauté du hockey ce qu'ils ont appris - mettre sur pied un camp de combats.

Les deux matamores sur patins ont attiré 30 jeunes, âgés de 12 à 18 ans, à Regina en Saskatchewan, selon un reportage dans un journal canadien.

Derek, 6'7'', membre du Wild du Minnesota, est considéré comme un des meilleurs pugilistes. Il a affirmé que ce camp apprenait aux joueurs comment se protéger lors d'une bagarre.

Notre suggestion pour les jeunes joueurs de hockey : si vous ne voulez pas vous blesser, ne vous battez pas!

Une leçon de vie

L'héritage que laisse John Ferguson est énorme, lui qui est décédé après son long combat contre le cancer. De nombreux éloges ont été dits pour l'un des plus grands compétiteurs et un des évaluateurs de talents les plus respectés.

Je l'ai rencontré la première fois en tant que jeune rédacteur à Windsor, en Ontario. Ferguson et sa femme Joan avaient élu domicile dans la région de Windsor, là où Ferguson a développé sa passion pour les chevaux. En 1989, l'autobiographie de Ferguson, intitulée « Thunder and Lightning », a été écrit avec l'aide de Stan et Shirley Fischler.

Fidèle partisan du Canadien de Montréal, j'avais écrit un résumé de ce livre. Je ne suis pas certain si je cherchais la guerre avec lui, mais le résumé débutait comme ceci :

« Lire un livre sur la vie de John Ferguson intitulé « Thunder and Lighning », c'est un peu comme être réduit en poudre dans le coin de la patinoire par ce gros attaquant. »

Ferguson n'a pas été emballé par ce résumé et il l'a fait savoir aux rédacteurs des sports. Ce n'était pas tant le résumé, mais il n'avait pas aimé certains choix de mots et peut-être un peu plus. Il ne tolérait pas ce genre de choses.

Plus tard, lorsque je suis devenu rédacteur aux sports, Ferguson n'a jamais reparlé du résumé et m'a toujours traité gentiment et avec respect. Il demandait des nouvelles de ma famille, de ma carrière, même si, au fond de sa mémoire, il aurait voulu me donner un coup de coude afin d'égaler les chances.