Maxime Comtois souhaite tourner la page une bonne fois pour toutes sur la cyberintimidation dont il a été victime après l’élimination d’Équipe Canada junior en quart de finale du Championnat mondial de hockey junior face à la Finlande le 2 janvier dernier.

 

De retour au Québec depuis quelques jours après un séjour à Anaheim où il a pu soigner une blessure à une épaule, l’espoir des Ducks a rencontré les membres des médias mercredi à Drummondville afin de commenter une dernière fois les commentaires haineux dont il a été la cible sur les réseaux sociaux.

 

« Je ne souhaite pas ça à personne »

 

Même s’il assure être passé à autre chose, on le sent encore affecté par la teneur de certains de ces propos qui l’invitaient notamment à se suicider.

 

« J’ai essayé de ne pas lire ce qui se disait. Je voulais être sûr que ma famille était correcte avec les commentaires qui se sont dits. J’ai essayé de ne pas regarder ça. C’est sûr que j’en ai vu une couple, mais ça fait partie de la game. Ça fait partie de mon expérience maintenant », a répété l’attaquant des Voltigeurs de Drummondville.

Une tonne de pression repose sur les épaules des joueurs de moins de 20 ans invités à représenter le Canada au Mondial junior et ce malheureux incident en est la preuve. N’empêche, si c’était à refaire, Comtois n’hésiterait pas à tenter sa chance de gagner une médaille d’or avec cette équipe dont tous les joueurs rêvent de faire partie.

 

« Si c’était à refaire, je sautais les deux pieds dedans, a-t-il juré. C’est une expérience inoubliable. Chaque joueur de hockey espère jouer là. [...] Oui, il y a de la pression, mais peu importe où tu vas jouer, il va y en avoir de la pression. Le mauvais côté ne fait pas en sorte que j’aimerais que le tournoi [cesse d’exister]. C’est un tournoi super le fun et je le referais n’importe quand. »

Dans toute cette tourmente, Comtois a pu profiter de tout le soutien des joueurs de hockey un peu partout au pays.  Il a même eu la chance de faire un brin de jasette avec Sidney Crosby à Anaheim le 11 janvier dernier.

 

« C’est mon idole, ça fait chaud au cœur qu’on ait eu une discussion. J’ai eu plusieurs messages de joueurs qui jouent dans la Ligue nationale qui ont trouvé ça plate. Quand tu t’attaques à un joueur de hockey, tu t’attaques à la planète hockey au complet. »

Pour ce qui est de son épaule blessée pendant le tournoi, la guérison va bon train, mais l’attaquant de 20 ans ne sait pas s’il sera en mesure de renouer avec la compétition vendredi alors que les Huskies de Rouyn-Noranda, premiers au classement général, seront de passage au Centre Marcel-Dionne pour y affronter les Voltigeurs.

 

Avant son expérience avec Équipe Canada junior, Comtois n’avait disputé que cinq rencontres avec les Voltigeurs après avoir amorcé la campagne dans la LNH avec les Ducks.