Avalanche-Lightning, ou l'importance des transactions
LNH lundi, 27 juin 2022. 19:06 samedi, 7 déc. 2024. 17:07TAMPA, Fla. - Les équipes de la LNH ont souvent l'habitude de copier le modèle des champions de la coupe Stanley.
Le capitaine de l'Avalanche du Colorado, Gabriel Landeskog, a pris une pause avant de répondre à une question sur ce que les autres formations du circuit Bettman pourraient faire pour copier leur succès.
Avec un sourire en coin, Landeskog a dit qu'elles « devaient trouver un Cale Makar quelque part ».
Gagnant du trophée Conn-Smythe, remis au joueur le plus utile des séries, Makar a été un rouage important de la conquête de l'Avalanche à la ligne bleue. Ce qui a toutefois été encore plus important, c'est que la troupe du Colorado a montré la valeur de la vitesse et le talent dans la LNH, alors que le hockey priorise ces éléments pour marquer des buts.
L'Avalanche et le Lightning de Tampa Bay, qui s'est arrêté à deux victoires d'une troisième conquête de suite, ont aussi montré la preuve qu'il vaut la peine de courir des risques à la date butoir des échanges si les joueurs s'insèrent bien dans la mentalité de l'équipe.
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L'Avalanche a échangé deux très bons espoirs et deux choix de deuxième ronde pour acquérir l'attaquant Artturi Lehkonen et le défenseur Josh Manson. Sans compter l'ajout des attaquants Andrew Cogliano et Nico Sturm, qui ont été l'équipe à soulever la coupe Stanley pour une première fois depuis 2001. Landeskog a d'ailleurs lancé des fleurs à son directeur général Joe Sakic et l'adjoint Chris MacFarland, après le sixième affrontement de la finale.
« Joe et C-Mac ont fait du très bon travail pour ajouter des joueurs qui nous ont rendus très difficiles à affronter, a affirmé Landeskog. Regardez Cogliano, Darren Helm, Sturm, tous ces gars. Ils veulent tellement gagner qu'ils vont tous faire le nécessaire pour y arriver. Tout ça s'ajoute pour faire de nous un club difficile à affronter. »
La meilleure leçon pendant les séries a été de comprendre à quoi ressemblait une équipe difficile à affronter.
L'Avalanche, qui joue à un rythme élevé, a dominé les séries dans l'association Ouest, qui était auparavant reconnue pour ses équipes imposantes et robustes. Elle a eu besoin de la ténacité de Manson, du joueur de centre Nazem Kadri et des autres pour résister au Lightning.
Grâce à l'entraîneur-chef Jared Bednar, qui a instauré de la concentration au sein de son équipe après plusieurs déceptions en séries, l'Avalanche était prête mentalement pour se mesurer au Lightning. La formation de Tampa a aussi usé de patience avant de gagner la coupe Stanley au cours des deux années précédentes.
Après que le Lightning eut évité l'élimination pour ramener la finale à Tampa, et même après avoir tiré de l'arrière lors du sixième match, l'Avalanche s'est ressaisie pour devenir championne.
« Ils nous ont donné du fil à retordre, mais nous nous sommes regroupés et nous étions calmes, a dit le propriétaire de l'Avalanche, Stan Kroenke. Cette équipe va te battre si tu n'es pas calme. »
Et le Lightning pourra refaire le coup à d'autres formations l'an prochain. Pendant que l'Avalanche devra se pencher sur sa masse salariale, alors que Manson, Kadri et le gardien Darcy Kuemper seront libres comme l'air, la troupe floridienne a une marge de man?uvre pour une première fois depuis quelques années.
L'ailier Ondrej Palat et le défenseur Jan Rutta deviendront joueurs autonomes sans compensation, tout comme l'acquisition à la date limite des échanges Nick Paul, mais le directeur général du Lightning, Julien BriseBois, a déjà fait des miracles avec le plafond salarial.
« Qui a dit que nous avions terminé? Le noyau est là et nous avons tout vécu. Dans la plupart des cas, nous avons trouvé une façon de sortir gagnants », a exprimé le capitaine du Lightning, Steven Stamkos.
Sauf cette année, quand le talent et la profondeur de l'Avalanche étaient trop difficiles à surmonter.