NEW YORK - Après avoir dû encaisser le fait que les quatre arbitres n’ont rien vu du coup d’épaule de Brandon Prust à la tête de Derek Stepan, les Rangers de New York ont appris la mauvaise nouvelle que leur attaquant souffre d’une fracture de la mâchoire.

Inutile de dire que la frustration de ce geste ne s’est pas estompée avec la découverte de cette blessure.

Les échos de l'entraînement des Rangers

« Les quatre officiels n’ont pas aperçu le geste de Prust, ce même joueur qui avait déclaré que Chris Kreider avait heurté Carey Price de façon accidentelle, mais volontaire… Prust a effectué exactement le genre de coup que l’on veut écarter de notre sport », a raconté Vigneault.

« Ensuite, le geste de Daniel (Carcillo) était inexcusable, mais il ne serait pas survenu si Prust avait été pénalisé pour cinq minutes », a poursuivi l’entraîneur.

Pour le moment, il est trop tôt pour déterminer si Stepan sera en mesure de disputer la quatrième rencontre ou les suivantes car il subissait une opération vendredi. Cependant, il pourrait très bien se retrouver sur la touche ce qui amputerait davantage la formation des Rangers.

Il ne faut pas oublier que Derick Brassard vient de rater deux parties en raison d’une blessure. De plus, Carcillo a écopé vendredi après-midi d'une suspension de dix matchs pour avoir repoussé un juge de lignes.

Si jamais les Rangers étaient privés de Brassard et Stepan, le défi serait de taille.

« On parle de nos deux meilleurs joueurs de centre, mais les autres membres de notre organisation sont prêts à jouer si ça devient nécessaire », a expliqué Vigneault qui a hâte d’apprendre si Stepan pourra enfiler l’uniforme dimanche soir.

Les Rangers ont tenté de venger le coup de l’attaquant du Canadien en le forçant à disputer un combat, mais Vigneault a précisé qu’il ne voulait pas assister à une réplique semblable de la part de sa troupe.

« Je ne voudrais pas qu’un joueur de mon équipe blesse un adversaire comme Prust l’a fait. Outre quelques partisans plus fanatiques, les gens ont compris que Kreider ne voulait pas blesser Price, mais en ce qui concerne ce que Prust a fait, je suis mieux de m’arrêter là… », a-t-il témoigné.

Ceci dit, Vigneault a répété que son organisation allait toujours respecter le Canadien qui se démène pour gagner en jouant de façon intense.

La frustration ne ronge pas les Rangers

Quelques points d’interrogation subsistent en vue de la prochaine partie, mais les Rangers savent qu’ils doivent surtout se concentrer à trouver une façon de percer la muraille de Dustin Tokarski qui est parvenu à remplacer Price de manière admirable.

Selon Vigneault, les Rangers n’ont pas découvert des aspects méconnus à son sujet car le travail de recherche était complet. 

« Non, pas vraiment puisque Benoit Allaire (l’entraîneur des gardiens) avait fait ses devoirs sur lui et l’information avait été partagée à l’équipe », a précisé le Québécois. 

Jeudi soir, les Rangers ont peut-être bombardé Tokarski de 37 lancers, dont plusieurs d’une qualité redoutable, mais ils n’ont pas su imposer une présence régulière devant lui. 

« Oui et non, on peut toujours mieux faire à ce chapitre (la circulation devant le filet), mais leurs défenseurs ont réussi un bon boulot pour nous empêcher d’y parvenir », a admis Kreider qui ne redoute pas les médias autant que le très silencieux Benoit Pouliot. 

« On a essayé de récupérer des retours, mais il faut donner du crédit au Canadien qui a bien tenu le coup. C’est évident que Tokarski a été très bon dans les deux rencontres et ça revient à nous de trouver une façon de le déjouer », a rétorqué Vigneault sur le manque d’implication devant la cage adverse. 

Lorsqu’un gardien relativement inconnu trouve le moyen de s’imposer de la sorte en finale d’association et qu’il parvient même à arracher une victoire, la frustration pourrait s’emparer d’une multitude d’athlètes. Pour l’instant, les Rangers n’ont pas ressenti ce piège les atteindre. 

« Tu deviens frustré quand tu n’obtiens pas les chances de marquer, mais évidemment nous aimerions capitaliser plus souvent sur nos occasions », a argué Kreider.

« Nous sommes encore dans une excellente position dans cette série. Ça revient à nous de disputer une autre solide partie pour s’emparer d’une avance de 3 à 1 », a conclu Carl Hagelin qui s’est avéré une grande menace pendant le match numéro trois.