Taylor Hall comme principale prise à l'attaque
LNH mercredi, 30 sept. 2020. 09:00 samedi, 14 déc. 2024. 02:49Avec l’ouverture du marché des joueurs autonomes le 9 octobre à midi, le RDS.ca vous dresse un portrait des principaux joueurs qui auront le loisir de choisir leur prochaine destination avec la fin de leur contrat qui approche. Les attaquants seront ici à l’honneur.
Les défenseurs disponibles | les gardiens
Les emplettes pour l’automne 2020 ne sont peut-être pas aussi attrayantes qu’à la coutume un 1er juillet. Lorsque l’on jette un coup d’oeil aux centres et ailiers disponibles, les directeurs généraux risquent fortement de s’arracher LA grosse prise offensive à leur disposition.
Récipiendaire du trophée Hart en 2018, Taylor Hall est pour le moment sans contredit la cible de choix parmi la cuvée d’attaquants en 2020.
L’athlète de 28 ans aurait peut-être espéré un climat moins incertain pour parapher une entente qu’il espère lucrative. La COVID-19 risque de mettre certains DG sur leur garde afin de prévenir si jamais le manque de revenus devait avoir un impact significatif sur leur portefeuille.
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En attendant de connaître la stratégie du clan Hall pour les négociations contractuelles, et l’approche des directeurs généraux à son endroit, voici ce que l’on peut dresser comme portrait pour sa situation.
Il a déjà été annoncé depuis l’élimination de l’équipe au premier tour des séries que les Coyotes de l’Arizona aimeraient garder Hall sous contrat. Une éventuelle signature voudrait dire que le choix de troisième ronde conditionnelle en 2021, qui s’ajoutait au choix de 1re ronde cette année envoyé dans la transaction aux Devils du New Jersey, deviendrait une sélection de deuxième tour.
Les Coyotes ont depuis été privés de leurs droits de parole pour le deuxième tour en 2020 et pour la première ronde en 2021 comme sanctions pour les tests physiques maison effectués auprès des espoirs. Les Coyotes devront donc évaluer si Hall vaut effectivement la réalité de reculer jusqu’en troisième ronde du repêchage afin de sélectionner un espoir.
Depuis qu’il s’est joint à l’Arizona, Hall a obtenu 10 buts et 17 mentions d’aide en 35 matchs de saison régulière. Il a enchaîné cet été avec six points en neuf rencontres éliminatoires. Celui qui commandait un salaire annuel de 6 millions $ au cours des sept dernières campagnes a connu une éclosion depuis la saison 2017-2018.
Après une récolte de 93 points, il a été limité à seulement 33 matchs à la suite des blessures lors de la campagne suivante. Il aura tout de même amassé 37 points et, avant de passer aux Coyotes, il présentait un dossier de six buts et 19 mentions d’aide en 30 matchs avec les Devils.
L’attrait salarial aura très certainement un poids dans la balance pour la décision de l’ancien premier choix du repêchage de 2010, mais le désir de gagner risque de se faire ressentir. Avant cet été, Hall n’avait disputé que cinq matchs en neuf saisons dans la Ligue nationale en séries éliminatoires. Il peut ajouter les neuf de cette saison, mais avec une 11e position dans l’Ouest au moment de l’arrêt des activités en mars, les Coyotes étaient loin d’être assurés de combler l’écart de cinq points les séparant d’une place pour, à ce moment, le bal printanier.
Il faudra donc entrevoir si sa prochaine destination ne pourrait pas être influencée par un souhait de viser régulièrement une participation aux séries ou encore si certaines équipes seront davantage réticentes à offrir un pont d’or à celui qui peine à mener des formations vers la victoire depuis son entrée dans le circuit Bettman.
Du travail pour Bill Zito
Hall est peut-être la prise la plus attrayante chez les attaquants cet automne, mais il n’a pas été le plus productif au cours de la dernière campagne. Pour le joueur autonome ayant accumulé le plus de points, il faut se tourner vers les Panthers de la Floride et Mike Hoffman.
L’heure des décisions est arrivée pour le nouveau directeur général de l’équipe Bill Zito et le moins que l’on puisse dire, c’est que son prédécesseur, Dale Tallon, ne lui a pas assuré une arrivée en poste de tout repos.
Les Panthers ont actuellement 11 joueurs sans contrat en vue de la prochaine campagne, dont cinq seront libres comme l’air à compter du 9 octobre. Pour combler ces postes, le nouveau directeur général dispose, selon le site Capfriendly, d’un peu plus de 20 millions $ sur sa masse salariale pour la campagne 2020-2021.
Avec son dernier contrat qui lui rapportait 5,187 M $ au cours des quatre dernières campagnes, Hoffman voudra très certainement sa part de la tarte et c’est à se demander si Zito pourra répondre aux demandes du meilleur buteur de l’équipe au cours des deux plus récentes saisons.
Si les Panthers peuvent perdre les services de leur troisième meilleur pointeur de la campagne 2019-2020, ils pourraient aussi voir filer celui qui a suivi Hoffman avec 47 points, Evgenii Dadonov.
L’ailier de 31 ans n’a pas su se démarquer à sa dernière année de contrat avec une régression au chapitre des points tout de même significative. Après des saisons de 65 et 70 points, Dadonov a été limité à 47 points en 69 matchs, une baisse notable pour ce qui est de sa production de point/partie (de 0,85 à 0,68 pts/match en une saison). Dadonov a tout de même prouvé son utilité ayant inscrit au moins 25 buts à chacune de ses trois dernières campagnes.
À moins de mouvements de personnel, il serait étonnant que Zito puisse s’assurer de garder les deux joueurs au bercail. Il pourra déjà montrer ses talents de jongleur avec les chiffres à ses débuts comme DG.
Kovalchuk a-t-il gagné son pari?
Mais même si Dadonov a présenté des statistiques qui vont générer un attrait pour lui sur le marché, l’intrigue autour d’Ilya Kovalchuk soulèvera les passions. En a-t-il fait suffisamment pour convaincre une équipe de lui donner une chance à un salaire autre qu’un joueur d’essai. À 700 000 $, Kovalchuk ne faisait pas mal à une formation, mais il reste à voir comment son passage chez le Canadien va lui permettre d’aller chercher de l’argent supplémentaire.
Après son rachat par les Kings de Los Angeles, Kovalchuk a su redonner un élan à sa saison et celle du Canadien. L’engouement était plus que jamais de retour pour celui qui a surtout fait tourner les têtes lors de la première décennie du nouveau millénaire pour ses buts, mais le Russe en a surpris plus d’un avec sa fougue sur la patinoire qui lui a permis d’obtenir 13 points en 22 rencontres.
L’attaquant de 37 ans a toutefois été plus discret avec les Capitals de Washington, étant limité à seulement une mention d’aide en huit matchs lors des séries.
Alors la question à un million $, combien vaut justement Ilya Kovalchuk? Qu’il revienne dans l’uniforme Bleu-Blanc-Rouge ou pas, il aura tout de même fait vibrer le Centre Bell lors de son passage et aura offert à Bergevin son deuxième gardien tant recherché, Jake Allen (obtenu avec le choix de 3e ronde des Capitals pour Kovalchuk).
Des baisses salariales à prévoir
Alors que Tyler Toffoli demeure une cible attrayante pour les formations, lui qui vient de conclure une saison de 44 points en 68 matchs avec les Kings et les Canucks de Vancouver, certains attaquants vont très certainement devoir se résoudre à accepter une coupe de salaire sur leur prochaine entente.
Wayne Simmonds est sur une pente dangereusement descendante depuis la fin de la saison 2018. Après une saison où il a été limité à 30 points, il vient d’offrir seulement 24 points aux Devils du New Jersey avant d’ajouter une maigre mention d’aide aux Sabres de Buffalo en sept matchs avec sa nouvelle destination.
Des statistiques loin d’être suffisantes pour celui qui commandait un salaire annuel de 5 millions $. Il n’aura pas gagné son pari avec un contrat d’une seule saison, car il devra maintenant trouver une équipe qui voudra se payer ses services à un salaire bien moindre. Sera-t-il possible pour Simmonds de retrouver à 32 ans la touche qui lui permettait de causer des maux de tête aux gardiens adverses autour du filet?
Un attaquant qui continue à se chercher est Alex Galchenyuk. Celui qui a écoulé la dernière année du contrat de trois ans d’une valeur de 14,7 millions $ avec le Tricolore en sera déjà à une quatrième formation depuis son départ de Montréal en 2018.
Après une campagne honnête avec les Coyotes, la chimie ne s’est jamais installée avec les Penguins de Pittsburgh alors qu’il a été limité à 17 points en 45 matchs. Il a conclu la saison avec le Wild où il a obtenu sept points en 14 matchs avant d’être blanchi lors de la ronde qualificative.
Alors qu’il a été rapporté que le directeur général de l’équipe Bill Guerin n’allait pas lui offrir un nouveau contrat, quelle équipe voudra donner une nouvelle chance à celui, nul besoin de le rappeler, qui a été sélectionné troisième au total lors du repêchage de 2012?
Un autre joueur du Wild doit maintenant savoir s’il veut poursuivre l’aventure dans un nouvel environnement. Le capitaine Mikko Koivu est à la croisée des chemins à 37 ans après que Guerin ait confirmé qu’il s’agissait de la fin de la route au Minnesota. Au moment de l’arrêt des activités en mars, celui qui en était à la dernière année d’un pacte de deux ans et 11 millions $ se demandait déjà s’il allait revenir au jeu si jamais il y avait une relance dans la LNH.
Celui qui a disputé plus de 1000 matchs avec l’organisation qui l’a sélectionné au sixième rang en 2001 avait déjà fait savoir au Wild qu’il ne souhaitait pas être échangé à la date limite des transactions, alors qu’il disposait d’une clause de non-mouvement. Voudra-t-il tenter le coup comme Jason Spezza en espérant signer avec une organisation où il croit avoir la chance de gagner une Coupe Stanley, mais à plus faible prix? Pour Spezza, on rappellera que ça n’a pas été une réussite pour le dénouement de la dernière saison dans la Ville Reine.
Un ancien coéquipier de Koivu cherche à donner un nouveau souffle à sa carrière : Mikael Granlund. Quel contrat pourra être offert à un centre qui touchait 5,75 millions $ lors des trois dernières campagnes et qui a produit à un rendement de 84 points en 142 matchs à ses deux dernières saisons? Il a certes ralenti depuis ses deux dernières campagnes avec le Wild en 2017-2018 et 2018-2019, mais un changement d’air après un passage à Nashville pourrait lui être bénéfique.
Bobby Ryan a vu son nom rejoindre ce groupe de joueurs qui sont à la recherche d’une nouvelle entente alors que les Sénateurs d’Ottawa ont annoncé le rachat de son contrat.
La décision de l’organisation des Sens était à prévoir en raison de l’impact salarial du contrat de l’attaquant de 33 ans. Il devait encore écouler deux années avec un salaire annuel de 7,25 millions $ avec l’équipe qu’il a rejointe pour la campagne 2013-2014.
Les statistiques ont certes diminué dans le cas de Ryan au fil des dernières années, mais il est demeuré l’une des belles histoires dans le circuit Bettman la saison dernière avec son retour au jeu après avoir révélé ses problèmes reliés à la consommation d’alcool.
Sa détermination lui aura d’ailleurs valu de mettre la main sur le trophée Bill-Masterton.
Si on met de côté cette campagne de huit points en 24 rencontres, dont un tour du chapeau à son deuxième match après son retour au jeu en février, Ryan a tout de même connu des saisons de 33 et 42 points avec les Sénateurs en 2018 et 2019.
Au même âge, Conor Sheary est-il sur une pente descendante au point où elle est devenue trop abrupte à remonter? Celui qui a connu sa part de succès en début de carrière avec les Penguins de Pittsburgh s’est maintenu autour de la trentaine de points depuis son départ pour Buffalo en 2018. Un retour à Pittsburgh n’aura pas eu l’effet escompté, alors qu’il a récolté six points en 12 matchs, incluant la ronde qualificative contre le Tricolore. Dans un rôle de second plan, nul doute que celui qui a déjà inscrit 23 buts en une saison peut aider une formation du circuit Bettman.
Il reste donc à voir quels attaquants sauront s’attribuer la confiance d’une formation et pourront ensuite leur rendre la monnaie de leur pièce.
Joueur | Équipe | Pos | MJ | B | PTS | Salaire* |
---|---|---|---|---|---|---|
Taylor Hall | Coyotes | AG | 65 | 16 | 52 | 6 M$ |
Mike Hoffman | Panthers | AG-AD | 69 | 29 | 59 | 5,187 M$ |
Evgenii Dadonov | Panthers | AG-AD | 69 | 25 | 47 | 4 M$ |
Tyler Toffoli | Canucks | AG-AD | 68 | 24 | 44 | 4,6 M$ |
Tyler Ennis | Oilers | C-AG-AD | 70 | 16 | 37 | 800 000 $ |
Carl Soderberg | Coyotes | C-AG | 70 | 17 | 35 | 4,75 M$ |
Derick Brassard | Islanders | AG-C | 66 | 10 | 32 | 1,2 M$ |
Vladislav Namestnikov | Avalanche | AD-AG-C | 65 | 17 | 31 | 4 M$ |
Joe Thornton | Sharks | C | 70 | 7 | 31 | 2 M$ |
Craig Smith | Predators | AD-C | 69 | 18 | 31 | 4,25 M$ |
Mikael Granlund | Predators | C-AD | 63 | 17 | 30 | 5,75 M$ |
Jesper Fast | Rangers | AD | 69 | 12 | 29 | 1,85 M$ |
Ilya Kovalchuk | Capitals | AG-AD | 46 | 10 | 26 | 700 000 $ |
Jason Spezza | Maple Leafs | C-AD | 58 | 9 | 25 | 700 000 $ |
Derek Grant | Flyers | C-AD | 56 | 15 | 25 | 700 000 $ |
Wayne Simmonds | Sabres | AD-AG | 68 | 8 | 25 | 5 M$ |
Erik Haula | Panthers | C-AG | 48 | 12 | 24 | 2,75 M$ |
Alex Galchenyuk | Wild | AG-C-AD | 59 | 8 | 24 | 4,9 M$ |
Patrick Maroon | Lightning | AG-AD | 64 | 9 | 23 | 900 000 $ |
Conor Sheary | Penguins | AG-AD | 63 | 10 | 23 | 3 M$ |
Patrick Marleau | Penguins | AG-C | 66 | 11 | 22 | 700 000 $ |
Corey Perry | Stars | AD | 57 | 5 | 21 | 1,5 M$ |
Matt Nieto | Avalanche | AG-AD | 70 | 8 | 21 | 1,975 M$ |
Mikko Koivu | Wild | C | 55 | 4 | 21 | 5,5 M$ |
Mattias Janmark | Stars | AG-C | 62 | 6 | 21 | 2,3 M$ |
Tyler Pitlick | Flyers | AD | 63 | 8 | 20 | 1 M$ |
Jimmy Vesey | Sabres | AG-AD | 64 | 9 | 20 | 2,275 M$ |
Josh Leivo | Canucks | AD-AG | 36 | 7 | 19 | 1,5 M$ |
Zemgus Girgensons | Sabres | C-AG | 69 | 12 | 19 | 1,6 M$ |
Nate Thompson | Flyers | C | 70 | 4 | 15 | 1 M$ |
Brian Boyle | Panthers | AG-C | 39 | 6 | 15 | 940 000 $ |
Cody Eakin | Jets | C | 49 | 5 | 15 | 3,85 M$ |
Riley Sheahan | Oilers | AG-C | 66 | 8 | 15 | 900 000 $ |
Justin Williams | Hurricanes | AD | 20 | 8 | 11 | 700 000 $ |
Bobby Ryan | Sénateurs | AD-AG | 24 | 5 | 8 | 7,25 M$ |
Dale Weise | Canadiens | AD-AG | 23 | 1 | 5 | 2,35 M$ |
*Salaire sur la masse salariale à la dernière année de contrat