Avec l’ouverture du marché des joueurs autonomes le 9 octobre à midi, le RDS.ca vous dresse un portrait des principaux joueurs qui auront le loisir de choisir leur prochaine destination avec la fin de leur contrat qui approche. Les défenseurs seront ici à l’honneur.

Les attaquants disponibles | les gardiens

Sans rien enlever aux attaquants et aux gardiens pour cette cuvée 2020 des joueurs autonomes, les prises sont des plus alléchantes sur le marché pour les défenseurs.

Une équipe avec des lacunes à la ligne bleue a moyen de colmater ses brèches et il y en a véritablement pour tous les goûts. Que ce soit pour un quart-arrière de premier plan ou pour de la profondeur, les directeurs généraux à travers la LNH ont du choix, à condition que le chéquier puisse couvrir leur liste d’épicerie.

Nul besoin de s’étirer de long en large sur le préambule et attaquons de front les défenseurs qui seront à la recherche d’une nouvelle entente le 9 octobre prochain avec les deux joueurs les plus attrayants de la cuvée : Alex Pietrangelo et Torey Krug.

Ce qui explique que les deux défenseurs risquent de ne pas retourner avec leur équipe respective est leur demande salariale qui va demeurer un énorme point d’interrogation avec la situation financière imprévisible à travers la LNH.

Si Gary Bettman a voulu se faire rassurant en ce qui concerne la santé monétaire des équipes à travers le circuit, les DG naviguent dans l’incertitude avec le plafond salarial qui ne connaîtra certainement pas les hausses attendues au fil des prochaines campagnes.

L’arrivée de Seattle pour la saison 2021-2022 doit aussi être considérée dans l’équation, car les équipes devront décider entre protéger sensiblement trois ou quatre défenseurs en vue du repêchage d’expansion. Un problème que devront surveiller certaines équipes, dont le Wild du Minnesota, en temps et lieu, mais ceci est un autre débat.

Mais en ce qui concerne le capitaine actuel des Blues de St. Louis et l’arrière des Bruins de Boston, on peut se faire une petite idée de leur souhait sur le plan salarial en comparant avec leur collègue.

Au sommet de la pyramide, on retrouve Erik Karlsson qui comprend un salaire annuel de 11,5 millions $ sur la masse salariale des Sharks de San Jose. Il vient ensuite pas très loin Drew Doughty avec 11 millions $ pour les Kings de Los Angeles. Il y a le récipiendaire du dernier trophée Norris Roman Josi qui suit à 9,059 M $. Oliver-Ekman Larsson, Jacob Trouba, John Carlson, Bren Burns et Thomas Chabot mènent la charge à 8 M $. La tranche de 7 à 8 M$ comprend notamment Shea Weber, Aaron Ekblad et Marc Édouard-Vlasic.

Dans le cas de Pietrangelo, lui qui vient de porter à terme une entente de sept ans et 45 millions $ (6,5 M $/année), on peut aisément le placer aux côtés des Ekman-Larsson et Trouba avec le 8 millions $ annuellement. Âgé de 30 ans, celui qui a passé les 12 premières années de sa carrière avec les Blues n’a pas montré de signe de ralentissement au fil des années. Il vient de conclure une quatrième campagne avec plus de 50 points et son différentiel est le meilleur obtenu au cours des six dernières saisons avec plus-11. Pour un défenseur complet alors qu’il peut autant évoluer en avantage numérique qu’en désavantage numérique, il n’est pas si étonnant que les Blues doivent passer leur tour considérant les fonds disponibles.

Avec une marge de manoeuvre évaluée à un peu plus de 5 millions $ sur sa masse salariale pour la prochaine saison selon Capfriendly, les champions de la Coupe Stanley en 2019 ont fait savoir au sixième meilleur marqueur à sa position lors de la dernière saison qu’il devrait sans doute évaluer ses options sur le marché. Reste à voir qui pourra le séduire pour la suite de sa carrière?

Selon notre collaborateur Pierre LeBrun, les Patnhers de la Floride seraient à considérer.

Un joueur qui gardera un oeil attentif sur la situation de Pietrangelo est très certainement Krug. Avec son total de 49 points, le meneur à ce chapitre à travers le circuit chez les défenseurs en avantage numérique avec 22 a les munitions pour se sentir désirer.

Le défenseur gaucher fait rêver plusieurs amateurs à travers le circuit et ceux du Tricolore ne sont pas loin d’arriver en tête de liste. Marc Bergevin risque toutefois d’avoir terminé ses emplettes du côté gauche de sa brigade défensive avec la transaction qui a mené à la signature de Joel Edmundson. Celui-ci vient rejoindre Ben Chiarot et les deux joueurs devraient selon toute vraisemblance être épaulés sur le côté gauche par Alexander Romanov la saison prochaine.

Bergevin a pour le moment dans ses coffres 10 millions $ qu’il peut toujours dépenser, mais avec le dossier de Max Domi sur son bureau pour la prochaine année et surtout ceux de Brendan Gallagher, Phillip Danault et Joel Armia pour l’été prochain, le directeur général du Canadien a très certainement cette situation en tête au moment de ses emplettes pour 2020.

Pour Krug, son ancienne équipe devra faire des choix si elle souhaite conserver les services de celui qui obtenait 5,25 millions $ annuellement depuis 2016. Le directeur général des Bruins Don Sweeney dispose pour le moment de 14,4 millions $ pour la prochaine campagne et il doit notamment mettre sous contrat les joueurs autonomes avec compensation Jake DeBrusk et le défenseur Matt Grzelcyk. Avec l’argent qui lui reste, le DG des Bruins devra alors voir ce qu’il fera avec Krug, alors qu'une transaction pour ses droits est fortement à considérer, et même Zdeno Chara.

En ce qui concerne l’arrière de 43 ans, les signes sont présents pour la fin de son association avec les Bruins ou même pour son chant du cygne.

Le président de l’équipe Cam Neely a laissé entendre dans son bilan de la dernière saison qu’il allait réévaluer sa formation et qu’il était sensiblement le temps de revoir le rôle de certains vétérans. Il est aisé ici de lire entre les lignes et de croire que la situation du capitaine de l’équipe sera à l’étude.

Chara a accepté un rôle de second plan comme le témoigne sa baisse salariale de 5 M $ à 2 M $ au cours des deux dernières campagnes. Les Bruins voudront-ils lui confier une entente similaire toujours pour une campagne ou s’ils voudront garder cet argent pour un autre joueur ou afin d’épargner?

Celui qui a passé 14 saisons avec les Bruins après des passages avec les Islanders de New York et les Sénateurs d’Ottawa devra aussi décider s’il est prêt à revenir dans la LNH et si une autre formation fait partie de ses plans.

Un autre vétéran est aussi à la croisée des chemins, alors que Dustin Byfuglien est à l’écart depuis plus d’une année.

Alors que les Jets de Winnipeg et lui ont mis un terme à leur entente, l’arrière de 35 ans s’est tenu loin de l’action après avoir été ennuyé par les blessures au cours des années précédentes.

Auteur de 525 points en 869 matchs, le défenseur au caractère robuste suscitera certainement de l’intérêt à un certain prix dans le circuit. Il devra juger si cette fois le jeu en vaut la chandelle.

S’il y a bien un joueur qui espère que son agent est particulièrement convaincant, c’est Tyson Barrie. Celui qui écoulait la dernière année de son contrat avait tous les raisons de croire avant son arrivée avec les Maple Leafs de Toronto qu’il allait faire sauter la banque après quatre années avec un montant annuel de 5,5 millions $.

L’arrière de 29 ans venait de connaître un sommet personnel de 59 points avec l’Avalanche du Colorado et celui qui est reconnu pour son apport offensif arrivait avec une équipe qui regorgeait de punch en attaque pour pouvoir compléter ses actions, notamment en avantage numérique. Finalement, Barrie a enchaîné avec une récolte de 39 points et si certains accusaient son utilisation sous Mike Babcock, il a également été blanchi en cinq matchs lors de la ronde qualificative devant les Blue Jackets de Columbus.

Les demandes seront présentes pour le défenseur qui a été un choix de troisième ronde en 2009, mais ce dernier risque de devoir baisser ses attentes. Devant le fait accompli qu’il risque de ne pas toucher un salaire aussi important qu’espéré, Barrie voudra-t-il opter pour un contrat à courte durée question de pouvoir faire grimper sa valeur pour une éventuelle augmentation? À 29 ans, il n’est pas encore trop tard, mais ce pari pourrait aussi se retourner contre lui, la dernière saison en est la preuve.

Tout le contraire de Barry à Toronto, le changement d’air pour Kevin Shattenkirk à Tampa Bay lui a fait le plus grand bien.

Après avoir vu son contrat être racheté par les Rangers de New York le 1er août 2019, celui qui commandait un salaire à ce moment de 6,65 millions $ par saison a accepté quatre jours plus tard un pacte d’un an avec le Lightning de Tampa Bay à 1,75 millions $.

Il aura apporté de loyaux services au Lightning pour soulever la Coupe Stanley à la suite d'un parcours éliminatoire de 13 points en 25 rencontres.

Il est certain que s’il ne prolonge pas son aventure avec le Lightning, Shattenkirk devra à la formation floridienne des remerciements pour son nouveau contrat.

Même son de cloche pour Zach Bogosian. Après un rachat de son contrat par les Sabres de Buffalo, il a décidé de rejoindre les rangs du Lightning pour la fin de la dernière campagne.

Un pacte à 1,3 millions $ qui lui aura permis de disputer 20 matchs en séries, de soulever la Coupe Stanley et d'avoir de meilleurs arguments pour ses prochaines négociations contractuelles.

Des postes à combler

Un directeur général qui est en quête de regarnir sa défense pour la prochaine saison est Brad Treliving chez les Flames de Calgary. Ce dernier n’a que quatre défenseurs sous contrat en vue de la reprise des activités en décembre ou janvier prochain, dont Mark Giordano, Noah Hanifin et Rasmus Andersson.

Un total de cinq membres de la brigade des Flames ont droit à l’autonomie complète. TJ Brodie, Travis Hamonic, Erik Gustafsson, Michael Stone et Derek Forbort seront libres comme l’air à compter du 9 octobre.

Avec 16 millions $ sur sa masse salariale pour la prochaine saison, et avec encore un gardien à mettre sous contrat, Treliving devra trancher dans le gras.

À ce titre, Brodie pourrait quitter sa niche à Calgary après 10 saisons avec l’équipe l’ayant repêché en quatrième ronde en 2008. Un salaire de 4,65 millions $ pour un défenseur n’est pas des plus dérangeant, mais dans un mode économie, le DG pourrait ne pas se le permettre.

Limité à 19 points lors de la dernière campagne écourtée, Brodie pourrait se voir préférer Gustafsson dont l’équipe a fait l’acquisition des Blackhawks de Chicago l’an passé. Il aura conclu sa campagne avec 29 points en 66 rencontres.

Travis Hamonic entre aussi dans la discussion, lui qui vient de conclure sa troisième campagne avec les Flames et son contrat de sept ans et 27 millions $ paraphé en 2013.

Stone a quant à lui porté les couleurs des Flames pendant quatre campagnes alors qu’obtenu des Kings, Forbort aura disputé sept matchs en saison et 10 autres en séries avec la formation canadienne.

Il reste à savoir lesquels seront privilégiés par l’organisation albertaine et ceux qui devront faire leur valise.

Un dilemme similaire frappe le DG des Hurricanes Don Waddell alors qu’avec 7,7 millions $ dans ses poches pour le moment, il devra choisir visiblement entre Sami Vatanen et Trevor van Riemsdyk.

Vatanen n’aura disputé que sept matchs en séries avec la formation de Raleigh après son acquisition du New Jersey. Les Canes devront tout de même céder un choix de troisième ronde aux Devils. Un choix conditionnel, avec les ajustements de la COVID-19, laissait entendre que les Canes cèderaient leur sélection de troisième tour s’ils l’emportaient contre les Rangers lors de la ronde qualificative et si Vatanen disputait au moins 70 % des rencontres de son équipe. Il aura finalement pris part à sept des huit matchs des siens lors des séries, récoltant trois mentions d’aide.

Ennuyé par les blessures, Vatanen a été limité à 47 matchs de saison régulière et il a amassé 23 points.

Âgé de 29 ans, van Riemsdyk aura présenté un différentiel de moins-7 avec une récolte de huit points en 49 rencontres la saison dernière, sa troisième avec les Canes.

Les DG auront droit aussi à de la profondeur pour leur ligne bleue avec Christopher Tanev, Justin Braun et Mark Borowiecki notamment.

Il faut s’attendre à ce que les premières signatures dictent le ton et surtout le salaire pour ceux qui suivront.

 *Salaire sur la masse salariale à la dernière année de contrat