Maintenant que la première phase du mouvement jeunesse amorcé chez les Canucks est conclue, Alexandre Burrows se prépare pour un long été réparateur afin d’être en pleine forme pour remplir un rôle de mentor l’automne prochain. À Vancouver ou ailleurs.

En entrevue avec Martin Lemay et Gaston Therrien à l’émission « 30 minutes chrono », vendredi, l’attaquant québécois a révélé ne pas trop savoir à quoi s’attendre quant à son avenir avec la seule équipe qu’il a représentée depuis son accession à la Ligue nationale.

« C’est dur à dire présentement. Il y a des échos comme quoi ça prend des vétérans pour encadrer les jeunes, leur montrer la bonne manière de travailler et de se préparer, pour ne pas les laisser à eux-mêmes comme ça s’est fait à Edmonton. Les Canucks sont en train de regarder s’ils me voient faire ça pour l’année prochaine. Sinon, ça sera peut-être un échange. »

À 35 ans, Burrows était, avec les jumeaux Sedin et le gardien Ryan Miller, le doyen d’une équipe autrement tournée vers l’avenir cette saison à Vancouver. Jake Virtanen et Jared McCann ont sauté une étape et ont disputé leur première saison professionnelle à l’âge de 19 ans tandis que Bo Horvat, 20 ans, a vu ses responsabilités augmenter après une année recrue plus discrète.

Conscient que les Canucks sont engagés dans un « nouveau cycle » visant à développer leurs piliers de demain, Burrows se dit ouvert à devenir le guide de ceux qui suivent ses traces.   

« J’ai toujours placé l’équipe en avant de mes statistiques personnelles, a dit celui qui a connu une saison de 35 buts et 67 points en 2009-2010. Je suis capable d’accepter un nouveau rôle maintenant que j’ai 35 ans. S’ils veulent que je joue sur une quatrième ligne et que j’aide les jeunes à se développer, que j’essaie de leur montrer des trucs quand ils en ont besoin ou juste les rendre confortables à l’aréna, je vais le faire. »

Néanmoins, le natif de Pincourt admet qu’il n’a pas toujours trouvé facile de chausser les patins en sachant que le moment présent n’était pas la préoccupation principale de ses patrons.

« Notre objectif premier, en tant qu’équipe, on dirait que je ne sentais pas à 100% que c’était de remporter chaque match. [...] Quand on était dans la lutte pour une place en séries au mois de janvier, j’aurais aimé ça des fois qu’on mette tous nos œufs dans le même panier pour essayer de gagner des matchs au lieu d’essayer de donner des opportunités à certains. Par contre, ça fait partie de la reconstruction et j’étais correct avec ça après qu’on nous l’ait expliqué. C’est logique. Il faut passer par là si on veut avoir la chance de gagner une coupe Stanley dans le futur. »

Les Canucks ont finalement terminé la saison avec une fiche de 31-38-13, bonne pour l’avant-dernier rang au classement de l’Association Ouest, et se retrouvent aujourd’hui en vacances avec les six autres équipes canadiennes de la LNH. Voilà un petit désastre national qui, selon Burrows, relève surtout de la malchance.

« Plusieurs équipes canadiennes sont en mode reconstruction. Dans les dix ou douze dernières années, Ottawa, Calgary et Edmonton se sont rendus, comme nous, en finale de la Coupe. Présentement, ces équipes sont dans un autre cycle. Chacune essaie de rebâtir afin d’être capable de retourner dans les séries le plus rapidement possible. »

Burrows passera les prochaines semaines à Vancouver et traversera les pays dès que l’été sera définitivement installé dans l’est.

« Je vais prendre du repos pendant les deux prochaines semaines et après, je serai prêt pour un gros été d’entraînement de quatre mois, quatre mois et demi. L’année dernière, je m’étais cassé des côtes dans les séries et ça avait retardé mon entraînement estival. Cette année, j’aimerais avoir une longueur d’avance sur tout le monde. C’est un peu le message qu’on a donné à nos jeunes aussi. La prochaine saison, elle ne recommence pas au camp d’entraînement, mais bien dans deux semaines. Il faut que tout le monde mette les bouchées doubles au gymnase pour arriver au camp en pleine forme. »