À l’extérieur de la patinoire, Jonathan Huberdeau ne peut le cacher. La douleur est apparente.

Sur la glace toutefois, rien n’y paraît.

De retour depuis peu dans la formation des Panthers de la Floride après avoir soigné une déchirure du tendon d’Achille pendant près de quatre mois, Huberdeau n’a en effet pas tardé à s’imposer.

En quatre rencontres, il a déjà récolté trois buts et quatre mentions d’aide, aidant les siens à l’emporter dans trois de ces matchs. Le Québécois a vite renoué avec ses bonnes vieilles habitudes en marquant notamment dès son premier match de la saison.

« J’avais hâte de revenir après presque quatre mois d’absence. Je suis content de revenir avec les gars et de pouvoir contribuer aux succès de l’équipe », se réjouissait-il en entrevue à l’émission On jase.

« J’étais surpris parce que je me sens vraiment bien, a ajouté Huberdeau. Je ne ressens aucune restriction. C’est plus en dehors de la glace que c’est un peu raide, mais sur la glace, je me sens comme avant. »

Dans les circonstances, Huberdeau peut s’estimer chanceux.

Le 8 octobre dernier, alors qu’il bataillait près de la rampe derrière le filet adverse lors d’un match préparatoire face aux Devils, Huberdeau a reçu un coup de patin du défenseur Sergei Kalinin derrière la jambe gauche, tout près de son propre patin.

« Le tendon d’Achille était coupé à 90 %, note Huberdeau. Il n’est pas facile de récupérer de cette blessure, surtout pas de revenir. »

N’empêche, avec l’aide des thérapeutes, il a réussi. C’est toutefois dans un contexte quelque peu différent qu’Huberdeau a donné ses premiers coups de patin de la saison.

Son entraîneur de longue date, Gerard Gallant, n’y était plus. Celui avec qui Huberdeau a notamment remporté la coupe Memorial avec les Sea Dogs de Saint John en 2011 a été remercié par le directeur général Tom Rowe en novembre dernier alors qu’il récupérait de sa blessure.

« Gerard, je l’ai toujours aimé. Quand il n’est pas mon coach, c’est mon ami. On a une bonne relation et c’est plate, mais je suis certain qu’il va se trouver une autre job bientôt. »

C’est maintenant Rowe, entraîneur-chef par intérim, qui le dirige.

« Ce sont deux coachs différents. Tom Rowe, c’est un gars plus stratégique qui va étudier l’autre équipe un peu plus », décrit Huberdeau, qui a aussitôt renoué avec ses compagnons de trio de l’an dernier, Aleksander Barkov et Jaromir Jagr.

« J'ai coupé mon tendon à 90% »
« On a une belle chimie »