Dave Lowry a d’abord été indulgent, mais deux jours pour se remettre du décalage horaire, c’est bien suffisant aux yeux de l’entraîneur-chef d’Équipe Canada junior.

C’est pourquoi il a accéléré la cadence au jour 3 du camp d’entraînement de la sélection nationale tenu en Finlande, terre d’accueil du prochain Championnat du monde junior.

« C’est le temps de passer aux choses sérieuses », a signalé Lowry à nos confrères de TSN.

« On en a parlé ces derniers jours. On a d’abord eu une journée de voyagement (lundi) et on s’attendait à ce que le décalage ait ses effets pendant une journée, mais les gars doivent comprendre qu’il y a encore un surplus de joueurs et certains d’entre eux luttent pour un poste. Le sentiment d’urgence se doit de s’intensifier car le tournoi approche à grands pas », a insisté Lowry, qui doit encore retrancher trois joueurs d’ici le début de la compétition.

À deux jours du premier match préparatoire face au Bélarus présenté samedi midi sur les ondes de RDS2, le pilote d’ÉCJ a donc décidé d’intégrer le jeu robuste aux exercices à l’horaire jeudi.

« On se prépare à l'intensité avec laquelle les matchs vont se jouer. C'est important pour nous d'entrer dans ce mode-là », a justifié l’entraîneur adjoint québécois Dominique Ducharme.

« Il (Lowry) nous a demandé d'être beaucoup plus intenses et de batailler encore plus. Il y a eu beaucoup plus de mises en échec et d'intensité », a quant à lui confirmé le défenseur des Sea Dogs de Saint John et espoir des Sénateurs d’Ottawa, Thomas Chabot.

« Il nous a rappelé clairement qu’il y a encore des joueurs risquant d’être renvoyés chez eux. L’intensité a grimpé à partir de ce moment et aucun d’entre nous ne voulait perdre de bataille », a renchéri le défenseur Haydn Fleury.

Visiblement, les jeunes troupiers de Lowry ont donc saisi son message.

« Je suis heureux qu’ils aient montré plus d’engagement, a noté Lowry, au terme de la séance d’entraînement. Il faut comprendre que c’est de cette façon que l’on va devoir jouer et pratiquer pour s’assurer d’être à la hauteur du défi qui nous attend. »

Pas de Twitter, pas de Facebook

Afin d’éviter toute controverse au fil du tournoi, les joueurs d’ÉCJ ont décidé après une réunion mercredi de supprimer les applications Twitter et Facebook de leur téléphone intelligent respectif.

La politique d’ÉCJ en ce qui a trait aux médias sociaux existe depuis longtemps, mais se résume normalement à l’interdiction de publications le jour d’un match où à partir du moment où un joueur pénètre à l’intérieur de l’aréna. Hockey Canada a également offert un exposé sur l’utilisation des médias sociaux.

« En tant qu’équipe, on a décidé de tout bloquer. Connor McDavid a déjà dit "Tentez de vivre dans une bulle" et c’est ce qu’on essaie de faire », a indiqué l’espoir des Panthers Lawson Crouse, qui a raflé l’or l’an dernier aux côtés du prodige des Oilers d’Edmonton.

« Il faut faire attention à ce qu’on dit, ce qu’on désigne comme "Favori" ou ce qu’on "Aime" sur les médias sociaux, observe pour sa part l’attaquant Dylan Strome. On a vu ce que ç’a provoqué dans le cas Stamkos. »

L’espoir des Coyotes de l’Arizona fait ici référence à la controverse créée par Steven Stamkos après qu’il eut cliqué sur le bouton « J’aime » d’une publication Twitter qui posait la question à savoir si les Maple Leafs de Toronto devaient faire l’acquisition du joueur vedette du Lightning de Tampa Bay.