L'Agence mondiale antidopage (AMA) a conclu vendredi un audit de trois jours de l'agence russe antidopage (Rusada), étape essentielle avant une possible levée de sa suspension en novembre, a annoncé la Rusada.

« Du 27 au 29 setpembre, une équipe d'audit de l'AMA a travaillé au sein de la Rusada », a indiqué Rusada dans un communiqué, ajoutant que « toutes les unités » de l'agence russe ont été inspectées.

« L'audit de l'AMA est un des points de la feuille de route pour le rétablissement du statut de conformité de la Rusada avec le code mondial antidopage », précise le communiqué.

Le rapport d'audit sera remis au Comité de révision de la conformité (CRC) de l'AMA, chargé de surveiller la conformité des agences nationales au Code mondial antidopage et dont la prochaine réunion aura lieu fin octobre.

C'est ce comité qui se prononcera en novembre, lors du conseil de fondation de l'AMA, sur une possible levée de la suspension de la Rusada.

Lors d'un précédent point d'étape, l'AMA avait listé près d'une vingtaine de critères satisfaits par l'agence russe, lui permettant déjà de mener à nouveau des contrôles antidopage, mais sous tutelle. Mais elle a encore souligné il y a quelques jours que les autorités antidopage en Russie doivent accepter publiquement les résultats de l'enquête McLaren.

L'AMA avait déclaré la Rusada « non-conforme » en novembre 2015 sur la base du rapport indépendant sur le dopage dans l'athlétisme russe rédigé par son ancien président, Dick Pound, qui avait mis en lumière le fait que l'agence antidopage russe avait aidé à dissimuler des cas de dopage impliquant des athlètes russes.

Le rapport du professeur canadien Richard McLaren, commandé par l'AMA, a ensuite mis en lumière un dopage d'Etat en Russie, conduisant à l'exclusion des athlètes russes des jeux Olympiques de Rio après la suspension de la Russie par l'IAAF.

Des questions se posent toujours sur l'accueil de la Russie aux prochains jeux Olympiques d'hiver de PyeongChang, en février 2018. Mi-septembre, en pleine session du Comité international olympique (CIO) à Lima, dix-sept agences nationales antidopage ont réclamé son exclusion des prochains JO, en critiquant le CIO pour son « comportement attentiste ».