Abdullah ou A.J. Styles?
Lutte mardi, 9 mars 2004. 17:49 jeudi, 12 déc. 2024. 11:43
Le marché de la lutte québécoise n'a probablement jamais été aussi saturé qu'il l'est présentement avec l'existence de plus d'une vingtaine de fédérations. À Montréal, il y a (une fois par semaine) la FLQ, la ICW, la WTA (aux deux semaines), la NCW (une fois par mois), la CWA, la IWS, (quelques fois par année) LI2000, la CWE et une nouvelle fédération qui aura bien de la peine à survivre selon moi, la ACW-NWA.
À Québec, le marché est partagé entre la EWR et la UCW. En région, il y la JCW (Jonquière), la MWF (Valleyfield), la FCL (Shawinigan), la CPW (Hull), la CCW-Montérégie (St-Césaire), la GEW (Granby), la SAW (Trois-Rivières), la UWZ (Saint-Hyacinthe), la NBW (Drummondville) et les Super Samedis de lutte à Drummondville également qui auront bien de la peine à survivre, encore là selon moi.
Dans ce marché ultra compétitif, les différentes fédérations mettent souvent les bouchées doubles pour essayer d'attirer les fans à leurs galas. Souvent, il suffit de mettre le paquet avec les lutteurs déjà présents dans la fédération pour remplir la salle, comme lors d'événements comme Challengemania ou des galas de la IWS au Medley. À la CPW, on a récupéré la méthode de LI2000, c'est-à-dire l'invitation de lutteurs connus des années 1980-1990 par les fans moyens, c'est-à-dire Abdullah The Butcher et Pierre-Carl Ouellet. Au début de mars 2004, la EWR annonçait sur internet la venue d'une vedette de la Ring Of Honor sur leur plus gros gala annuel, Revolution 1.0, qui aura lieu le samedi 10 avril 2004.
La méthode CPW
La méthode de la CPW d'inviter Abdullah The Butcher et Pierre-Carl Ouellet pour leur tournée en province et pour leur gros gala à l'aréna de Hull s'est avérée un succès indéniable. Comme plusieurs l'indiquent, Abdullah The Butcher demeure dans l'esprit du fan moyen une légende qui vaut le déplacement même s'il n'accomplit pas beaucoup de prises et de mouvements dans un ring. Aussi, pour remplir un aréna, le nom d'Abdullah The Butcher ajouté à celui de Pierre-Carl Ouellet est probablement la formule qui assurera le plus de succès.
Toutefois, il faut préciser que c'est une formule à court terme qui n'aura sans doute que très peu d'impact à long terme sur les assistances à des galas réguliers de la CPW. D'ailleurs, Pierre-Carl Ouellet est l'exemple d'un lutteur qui a moins d'impact qu'il avait eu alors que son retour à la WWE ou sur la scène indépendante des États-Unis était éminent. Aussi, en 2000, tous les fans avaient les yeux rivés sur son passage à la NCW, ensuite, Jacques Rougeau devait relancer la lutte québécoise et faire de Pierre-Carl Ouellet sa vedette principale Enfin, après son départ de LI2000 en plein déclin, Ouellet est devenu l'attraction majeure de plusieurs fédérations pour quelques galas. Aujourd'hui, l'ancien champion par équipe de la WWE est devenu pratiquement un lutteur régulier comme les autres lutteurs de la belle province, c'est-à-dire qui attire autant qu'un Chase Ironside, Onyx, Serge Proulx, Carl XL Leduc, etc. C'est sûr qu'en province, Pierre-Carl Ouellet est encore une attraction spéciale, mais à Montréal, il a perdu l'effet de rareté. Quant à Abdullah, c'est un peu la même chose, pour faire des tournées provinciales et faire de l'argent, j'avoue qu'il est le meilleur choix, mais pour se créer une nouvelle clientèle fidèle, je doute qu'il puisse avoir l'impact escompté.
Un lutteur de la scène indépendante au Québec
Inviter un lutteur de la scène indépendante qui est un phénomène de lutte technique, acrobatique ou hardcore est une méthode beaucoup moins utilisée par les fédérations québécoises pour plusieurs raisons. D'abord, parce qu'il faut avoir des bons contacts avec le lutteur en question ou avec la fédération avec laquelle il travaille pour s'assurer de sa présence. Ensuite, car il faut trouver un lutteur assez connu (qui attirera plus de fans que s'il n'était pas là ou que les fans payeront plus cher que s'il n'était pas là) et en même temps il faut lui négocier un contrat pas trop cher. Bref, obtenir un lutteur connu pour pas cher, pas facile! La IWS est la première fédération québécoise qui a tenté l'expérience en faisant venir Justice Pain de la CZW au deuxième gala du Medley le 10 novembre 2001. Ce fut un succès moyen, car il n'y a pas eu tellement de nouveaux fans de la IWS avec ce gala. Plus tard, ils ont répété la tentative avec un autre lutteur de la CZW (Zadig, je crois), mais avec encore moins de succès. Récemment, la CWA (première administration) a invité le lutteur de la NWA-TNA Don Callis pour leur gala de décembre 2003 et ce fut un échec total.
Conclusion
Comme on peut le constater, la venue d'un lutteur de la scène indépendante des États-Unis fut une méthode qui a remporté peu de succès jusqu'à maintenant et qui a surtout été utilisée pour obtenir une occasion en échange. Par exemple, certains lutteurs de la IWS ont eu des essais à la CZW alors que PCO a lutté à la NWA-TNA. Mais encore là ces échanges n'ont pas été très profitables à long terme, car il n'y a aucun de ces lutteurs qui lutte présentement sur la scène indépendante des États-Unis. Reste à voir ce que pourra maintenant nous offrir la EWR avec leur gala Revolution 1.0 qui aura lieu le 10 avril 2004. C'est à suivre!
François Choquette
À Québec, le marché est partagé entre la EWR et la UCW. En région, il y la JCW (Jonquière), la MWF (Valleyfield), la FCL (Shawinigan), la CPW (Hull), la CCW-Montérégie (St-Césaire), la GEW (Granby), la SAW (Trois-Rivières), la UWZ (Saint-Hyacinthe), la NBW (Drummondville) et les Super Samedis de lutte à Drummondville également qui auront bien de la peine à survivre, encore là selon moi.
Dans ce marché ultra compétitif, les différentes fédérations mettent souvent les bouchées doubles pour essayer d'attirer les fans à leurs galas. Souvent, il suffit de mettre le paquet avec les lutteurs déjà présents dans la fédération pour remplir la salle, comme lors d'événements comme Challengemania ou des galas de la IWS au Medley. À la CPW, on a récupéré la méthode de LI2000, c'est-à-dire l'invitation de lutteurs connus des années 1980-1990 par les fans moyens, c'est-à-dire Abdullah The Butcher et Pierre-Carl Ouellet. Au début de mars 2004, la EWR annonçait sur internet la venue d'une vedette de la Ring Of Honor sur leur plus gros gala annuel, Revolution 1.0, qui aura lieu le samedi 10 avril 2004.
La méthode CPW
La méthode de la CPW d'inviter Abdullah The Butcher et Pierre-Carl Ouellet pour leur tournée en province et pour leur gros gala à l'aréna de Hull s'est avérée un succès indéniable. Comme plusieurs l'indiquent, Abdullah The Butcher demeure dans l'esprit du fan moyen une légende qui vaut le déplacement même s'il n'accomplit pas beaucoup de prises et de mouvements dans un ring. Aussi, pour remplir un aréna, le nom d'Abdullah The Butcher ajouté à celui de Pierre-Carl Ouellet est probablement la formule qui assurera le plus de succès.
Toutefois, il faut préciser que c'est une formule à court terme qui n'aura sans doute que très peu d'impact à long terme sur les assistances à des galas réguliers de la CPW. D'ailleurs, Pierre-Carl Ouellet est l'exemple d'un lutteur qui a moins d'impact qu'il avait eu alors que son retour à la WWE ou sur la scène indépendante des États-Unis était éminent. Aussi, en 2000, tous les fans avaient les yeux rivés sur son passage à la NCW, ensuite, Jacques Rougeau devait relancer la lutte québécoise et faire de Pierre-Carl Ouellet sa vedette principale Enfin, après son départ de LI2000 en plein déclin, Ouellet est devenu l'attraction majeure de plusieurs fédérations pour quelques galas. Aujourd'hui, l'ancien champion par équipe de la WWE est devenu pratiquement un lutteur régulier comme les autres lutteurs de la belle province, c'est-à-dire qui attire autant qu'un Chase Ironside, Onyx, Serge Proulx, Carl XL Leduc, etc. C'est sûr qu'en province, Pierre-Carl Ouellet est encore une attraction spéciale, mais à Montréal, il a perdu l'effet de rareté. Quant à Abdullah, c'est un peu la même chose, pour faire des tournées provinciales et faire de l'argent, j'avoue qu'il est le meilleur choix, mais pour se créer une nouvelle clientèle fidèle, je doute qu'il puisse avoir l'impact escompté.
Un lutteur de la scène indépendante au Québec
Inviter un lutteur de la scène indépendante qui est un phénomène de lutte technique, acrobatique ou hardcore est une méthode beaucoup moins utilisée par les fédérations québécoises pour plusieurs raisons. D'abord, parce qu'il faut avoir des bons contacts avec le lutteur en question ou avec la fédération avec laquelle il travaille pour s'assurer de sa présence. Ensuite, car il faut trouver un lutteur assez connu (qui attirera plus de fans que s'il n'était pas là ou que les fans payeront plus cher que s'il n'était pas là) et en même temps il faut lui négocier un contrat pas trop cher. Bref, obtenir un lutteur connu pour pas cher, pas facile! La IWS est la première fédération québécoise qui a tenté l'expérience en faisant venir Justice Pain de la CZW au deuxième gala du Medley le 10 novembre 2001. Ce fut un succès moyen, car il n'y a pas eu tellement de nouveaux fans de la IWS avec ce gala. Plus tard, ils ont répété la tentative avec un autre lutteur de la CZW (Zadig, je crois), mais avec encore moins de succès. Récemment, la CWA (première administration) a invité le lutteur de la NWA-TNA Don Callis pour leur gala de décembre 2003 et ce fut un échec total.
Conclusion
Comme on peut le constater, la venue d'un lutteur de la scène indépendante des États-Unis fut une méthode qui a remporté peu de succès jusqu'à maintenant et qui a surtout été utilisée pour obtenir une occasion en échange. Par exemple, certains lutteurs de la IWS ont eu des essais à la CZW alors que PCO a lutté à la NWA-TNA. Mais encore là ces échanges n'ont pas été très profitables à long terme, car il n'y a aucun de ces lutteurs qui lutte présentement sur la scène indépendante des États-Unis. Reste à voir ce que pourra maintenant nous offrir la EWR avec leur gala Revolution 1.0 qui aura lieu le 10 avril 2004. C'est à suivre!
François Choquette
