Nico le Prince: la prochaine superstar de la lutte québécoise?
Lutte vendredi, 27 févr. 2004. 11:20 samedi, 18 mai 2024. 03:16
Le style ICW - La fameuse rivalité entre la ICW et la NCW qui a atteint son sommet à la fin des années 1990 existe encore aujourd'hui, même si elle n'est plus qu'une petite guerre en sourdine. En effet, la NCW et la ICW continue de faire leurs gros shows les mêmes dates et essaient de se concurrencer du point de vue du "booking". Ainsi, les deux fédérations présentaient le samedi 7 février 2004 un "Gauntlet Tag Team Match". Toutefois, il est de plus en plus évident que les fans de la ICW ne vont pas à la NCW et vice versa et que cette rivalité est par conséquent de plus en plus inutile. Malgré tout, lorsque vient le temps de juger du produit de la ICW, on ne peut faire autrement que de le comparer avec les autres fédérations, et entre autres avec la NCW.
Aussi, rapidement on se rend compte que ce qui distingue la ICW de la plupart des autres fédérations de l'île de Montréal, c'est l'accent qui est mis sur la lutte "old school" et traditionnelle. Maintenant, je ne dis pas que la lutte "old shool", c'est moins valable que les autres types de lutte, que ce soit la lutte plus acrobatique ou la lutte plus rapide et scriptée ou encore la lutte extrême et de "spots" (style de lutte que je condamne cependant dans sa forme exagérée et dangereuse). Ainsi, la lutte plus traditionnelle a aussi ses adeptes, mais elle attire plus les gens d'un certain âge que les jeunes et on a qu'à regarder l'ensemble des spectateurs à la ICW pour s'en rendre compte. (À la FLQ, la foule est surtout composée d'enfants et de jeunes adolescents, à la IWS, c'est surtout des jeunes entre 18 et 30 ans alors que la NCW va chercher une foule assez diversifiée).
Gala des Champions: un gala acceptable...malgré la crise que vit présentement la ICW
Tout le monde qui a suivi ne serait-ce qu'un peu les activités de la ICW depuis les derniers mois ne peut que s'être rendu compte du nombre très élevé de lutteurs qui ont quitté cette fédération, qui est traditionnellement très stable étant donné les exigences sévères pour y entrer. Au nombre de ceux qui ont quitté, on compte Precious Lucy, Steve Charrette, Mathy 69 (le meilleur lutteur de la fédération à l'époque!), Jaguar et maintenant il faut ajouter les Twin Terrors (la meilleure équipe de la ICW!), Professor Adib Mansour et peut-être d'autres. Ces derniers viendraient tout juste de quitter la fédération, puisqu'ils étaient même supposés lutter au départ dans le "Gauntlet Tag Team Match". En plus de ces nombreux départs, le combat "hardcore" entre Serge Saumon et le Mobster n'a pas eu lieu, ce qui est décevant, car le vétéran Saumon est encore très divertissant alors que le Mobster est probablement le lutteur le plus charismatique de toute la lutte québécoise. Enfin, durant le Gala des Champions, brillaient aussi par leur absence Vlad Tempez et le Screw, alors que le gros gala de février doit mettre la table pour le prochain gros gala Lutte-O-Mania qui est traditionnellement l'un des plus gros galas de l'année à la ICW.
Les combats du Gala des Champions du 7 février 2004
Premier combat: Boutch, Justin Diamond vs Eli et Mike
Bon premier combat avec de la rapidité et de la belle technique. Combat un peu long toutefois, mais il n'y aura que cinq matchs au gala!!! À noter qu'il n'y a pas eu de combat d'avant-gala, ce qui aurait été intéressant pour nous présenter les futurs talents que nous réserve l'école de lutte de la ICW.
Deuxième combat: Spoiler vs Kobal (BV)
Ce fut un combat de poids lourd alors que le Spoiler a toujours un physique aussi impressionnant, mais ici on a eu droit à un combat très "old school" avec beaucoup d'immobilisation au sol, beaucoup de prises "basic", alors qu'on a vu trois fois dans ce match la même série, soit esquive sur la corde à linge et un effort de la part de Kobal. Pour tout dire, les deux plus grosses prises de ce match furent les deux enfourchements du Spoiler sur le mastodonte.
Troisième combat: Alex Dynamite vs Jeremy Dynamite
Ce fut le combat de la soirée sans aucun doute. Les deux frères Dynamite nous ont offert toute une performance alors qu'ils nous ont tenu en haleine jusqu'à la limite du combat de 15 minutes. Ce fut un combat très technique, avec beaucoup de prises classiques et aussi beaucoup d'innovations de prises que je n'avais jamais vues auparavant. Le combat avait été préparé sérieusement sans toutefois que ça ressemble à une danse scriptée. C'était vraiment l'idéal entre un bon combat de lutte qui a l'air réel, mais avec des passages bien scriptés pour permettre des mouvements plus spectaculaires qui ont besoin de beaucoup de préparation antérieure. Bref, ce fut un excellent combat.
Quatrième combat: "Gauntlet Tag Team Match"
D'une façon générale, ce fut un combat moyen et cela s'explique par la présence de lutteurs moyens dans ce match. Ainsi, l'équipe des frères Proulx est composée de Francis Proulx (un très bon lutteur) et d'Éric Proulx (qui s'est beaucoup amélioré, mais qui demeure très moyen). Ensuite, il y avait l'équipe des frères Ranger (Lucky, un très bon lutteur et Joe, plus moyen) et il y avait finalement l'équipe de Wardog (un excellent lutteur qui n'a jamais eu réellement sa chance à la ICW) et de Dom Manson (un vétéran à la ICW, mais très moyen comme lutteur un peu comme Tony Stallone). C'est finalement l'arrivée surprise dans ce match de TNT Action (Alex et Jeremy Dynamite) qui a changé le rythme du match à la fin, alors que ces derniers sont maintenant les nouveaux champions par équipe de la ICW et ils le méritent, car ils sont excellents, même si Alex est un peu mince.
Cinquième combat: Ludger Proulx, Nico le Prince vs Martin Rolland et Main Event MarT
Encore une fois, ce fut un combat classique du style le plus traditionnel de la ICW avec beaucoup d'immobilisations au sol et de tactiques déloyales de la part de l'équipe "heel". Toutefois, de très beaux échanges eurent lieu entre Nico le Prince et Main Event MarT, entre autres une "belly to belly supplex" du troisième câble à la Kurt Angle et un beau saut chassé du deuxième câble de la part de Nico sur MarT, sans oublier les chops solides que Nico a administrés sur ce même MarT. Bref, en gros, ce fut un combat "acceptable" pour la finale du Gala des Champions, mais sans plus. En effet, Main Event MarT n'a justement pas le physique assez imposant pour être crédible dans un "Main Event". Il s'est beaucoup amélioré, je l'admets, mais il a encore quelques croûtes à manger. Quant à Martin Rolland, il a perdu sa taille d'antan et est en train de rejoindre son frère Serge, c'est tout dire. Il s'est contenté de donner des coups de pied durant tout le combat. Le seul "bumb" qu'il a pris, mais c'est tout un "bumb", c'est quand Ludger l'a projeté sur le ring alors que Rolland était monté sur le troisième câble. Et ce sont ces deux lutteurs qui portent maintenant les ceintures les plus prestigieuses de la fédération: MarT, la ceinture provinciale, et Martin Rolland, la ceinture mondiale.
Le phénomène Nico le Prince
Qui se souvient des débuts de Nico Le Prince? Moi je m'en souviens très bien. C'est vers juin 2000 que Nico débute à la ICW en équipe avec le déjà vétéran Serge Saumon. Saumon va traîner littéralement cette équipe grâce à son expérience et à son habilité à communiquer avec la foule pendant un peu plus d'un an. Par la suite, il va continuer à servir de maître pour Nico alors qu'ils auront une bonne rivalité jusqu'à la fin de l'année 2001. Mais c'est lors de Maximum sans limites 2001 que je verrai pour la première fois un potentiel caché dans cet athlète. En effet, lors d'un combat de barbelés particulièrement violent entre Saumon et Nico contre Francis Proulx et Lucky Ranger, Ludger Proulx arrête le combat alors que Saumon est sonné en bas du ring après être passé au travers une planche de barbelés et au travers les câbles pour finalement atterrir durement sur le ciment en bas de l'arène. Malgré tout, Nico, lui, reste debout et soulève les deux ceintures fièrement à bout de bras, comme si c'était lui tout seul le champion en équipe. C'est à partir de ce moment que Nico montre plus d'assurance dans le ring et qu'il commence à se former une personnalité ("character").
D'ailleurs, en 2002, il aura l'occasion de se prouver lors de magnifiques combats contre Mathy 69. Cette rivalité permet même à Nico de remporter le championnat provincial et de s'auto-proclamer le "Top heel" du Québec. Il a d'ailleurs eu la chance de prouver cette affirmation alors qu'il a battu Serge Proulx (que j'ai moi-même proclamé le "Top heel" du Québec depuis 2000) dans un combat pour déterminer le "Top heel" à Lutte-O-Mania 2003.
Maintenant en "face" et avec Ludger comme conseiller, Nico devrait atteindre le sommet de la ICW. D'ailleurs, Ludger a prétendu lui-même, à la fin de son match lors du Gala des Champions du 7 février 2004, que Nico le Prince serait le nouveau champion mondial de la ICW d'ici la fin de l'été. Je crois que c'est une bonne nouvelle, car Nico ferait un champion crédible et intéressant à voir lutter. Il pourrait redorer le blason de la ICW et faire oublier les nombreux départs. En effet, Nico est assez grand pour être le champion d'une fédération, de plus, il a augmenté d'une façon impressionnante sa masse musculaire sans avoir l'air d'un culturiste toutefois, ce qui lui permet d'être aussi agile qu'avant. En fait, il est plus agile qu'avant et tous ses mouvements lors du Gala des Champions étaient marqués par une aisance que seul les talents naturels démontrent dans un ring. Mais ici, on parle d'un "self made man": Nico le Prince est un peu le DDP de la lutte québécoise, mais beaucoup plus souple. Bref, la ICW a un très bon talent pour mener sa fédération, mais le problème est de trouver des adversaires qui pourront suivre Nico dans le ring. Il lui faudrait des lutteurs comme Chase Ironside, Keven Martel, Jake Matthews, Chakal, Mathy 69, Tank, Tommy Blade, Kevin Steen, etc. Bref, Nico le Prince peut compétitionner contre les meilleurs au Québec, mais est-ce que la ICW saura lui trouver des adversaires de son calibre?
Conclusion
Malgré les départs de la ICW, je pense que la fédération a encore du potentiel et qu'elle peut encore nous offrir de la très bonne lutte, que l'on songe seulement aux très grands talents que sont les TNT Action, Nico le Prince, le Mobster, Wardog, etc. Toutefois, la retraite de Serge Proulx fait mal à la ICW, car c'est lui qui a porté sur ses épaules la fédération depuis la fin des années 1990. Au lieu d'être sur le bord du ring, il devrait plutôt former un clan "heel" puissant (comme à la belle époque du SWAT), devenir le gérant de ce clan et n'apparaître autour du ring que lorsque ses lutteurs combattent afin de concentrer la haine de la foule envers lui-même dans ces moments-clés. De plus, il y a des avantages et des inconvénients aux combats longs, mais les combats d'une dizaine de minutes devraient être réservés pour les matchs importants, comme par exemple le combat de 15 minutes entre les deux frères Dynamite. Et bien sûr, toute finale qui se respecte devrait au moins durer un bon 20 minutes, ce que la ICW fait toujours. Quant aux pauses, je le répète à chaque fois que j'écris une chronique sur les fédérations qui en abusent (comme la ICW et la NBW), deux pauses, c'est trop! Enfin, j'ai hâte de voir ce que l'avenir de la ICW nous réserve.
Aussi, rapidement on se rend compte que ce qui distingue la ICW de la plupart des autres fédérations de l'île de Montréal, c'est l'accent qui est mis sur la lutte "old school" et traditionnelle. Maintenant, je ne dis pas que la lutte "old shool", c'est moins valable que les autres types de lutte, que ce soit la lutte plus acrobatique ou la lutte plus rapide et scriptée ou encore la lutte extrême et de "spots" (style de lutte que je condamne cependant dans sa forme exagérée et dangereuse). Ainsi, la lutte plus traditionnelle a aussi ses adeptes, mais elle attire plus les gens d'un certain âge que les jeunes et on a qu'à regarder l'ensemble des spectateurs à la ICW pour s'en rendre compte. (À la FLQ, la foule est surtout composée d'enfants et de jeunes adolescents, à la IWS, c'est surtout des jeunes entre 18 et 30 ans alors que la NCW va chercher une foule assez diversifiée).
Gala des Champions: un gala acceptable...malgré la crise que vit présentement la ICW
Tout le monde qui a suivi ne serait-ce qu'un peu les activités de la ICW depuis les derniers mois ne peut que s'être rendu compte du nombre très élevé de lutteurs qui ont quitté cette fédération, qui est traditionnellement très stable étant donné les exigences sévères pour y entrer. Au nombre de ceux qui ont quitté, on compte Precious Lucy, Steve Charrette, Mathy 69 (le meilleur lutteur de la fédération à l'époque!), Jaguar et maintenant il faut ajouter les Twin Terrors (la meilleure équipe de la ICW!), Professor Adib Mansour et peut-être d'autres. Ces derniers viendraient tout juste de quitter la fédération, puisqu'ils étaient même supposés lutter au départ dans le "Gauntlet Tag Team Match". En plus de ces nombreux départs, le combat "hardcore" entre Serge Saumon et le Mobster n'a pas eu lieu, ce qui est décevant, car le vétéran Saumon est encore très divertissant alors que le Mobster est probablement le lutteur le plus charismatique de toute la lutte québécoise. Enfin, durant le Gala des Champions, brillaient aussi par leur absence Vlad Tempez et le Screw, alors que le gros gala de février doit mettre la table pour le prochain gros gala Lutte-O-Mania qui est traditionnellement l'un des plus gros galas de l'année à la ICW.
Les combats du Gala des Champions du 7 février 2004
Premier combat: Boutch, Justin Diamond vs Eli et Mike
Bon premier combat avec de la rapidité et de la belle technique. Combat un peu long toutefois, mais il n'y aura que cinq matchs au gala!!! À noter qu'il n'y a pas eu de combat d'avant-gala, ce qui aurait été intéressant pour nous présenter les futurs talents que nous réserve l'école de lutte de la ICW.
Deuxième combat: Spoiler vs Kobal (BV)
Ce fut un combat de poids lourd alors que le Spoiler a toujours un physique aussi impressionnant, mais ici on a eu droit à un combat très "old school" avec beaucoup d'immobilisation au sol, beaucoup de prises "basic", alors qu'on a vu trois fois dans ce match la même série, soit esquive sur la corde à linge et un effort de la part de Kobal. Pour tout dire, les deux plus grosses prises de ce match furent les deux enfourchements du Spoiler sur le mastodonte.
Troisième combat: Alex Dynamite vs Jeremy Dynamite
Ce fut le combat de la soirée sans aucun doute. Les deux frères Dynamite nous ont offert toute une performance alors qu'ils nous ont tenu en haleine jusqu'à la limite du combat de 15 minutes. Ce fut un combat très technique, avec beaucoup de prises classiques et aussi beaucoup d'innovations de prises que je n'avais jamais vues auparavant. Le combat avait été préparé sérieusement sans toutefois que ça ressemble à une danse scriptée. C'était vraiment l'idéal entre un bon combat de lutte qui a l'air réel, mais avec des passages bien scriptés pour permettre des mouvements plus spectaculaires qui ont besoin de beaucoup de préparation antérieure. Bref, ce fut un excellent combat.
Quatrième combat: "Gauntlet Tag Team Match"
D'une façon générale, ce fut un combat moyen et cela s'explique par la présence de lutteurs moyens dans ce match. Ainsi, l'équipe des frères Proulx est composée de Francis Proulx (un très bon lutteur) et d'Éric Proulx (qui s'est beaucoup amélioré, mais qui demeure très moyen). Ensuite, il y avait l'équipe des frères Ranger (Lucky, un très bon lutteur et Joe, plus moyen) et il y avait finalement l'équipe de Wardog (un excellent lutteur qui n'a jamais eu réellement sa chance à la ICW) et de Dom Manson (un vétéran à la ICW, mais très moyen comme lutteur un peu comme Tony Stallone). C'est finalement l'arrivée surprise dans ce match de TNT Action (Alex et Jeremy Dynamite) qui a changé le rythme du match à la fin, alors que ces derniers sont maintenant les nouveaux champions par équipe de la ICW et ils le méritent, car ils sont excellents, même si Alex est un peu mince.
Cinquième combat: Ludger Proulx, Nico le Prince vs Martin Rolland et Main Event MarT
Encore une fois, ce fut un combat classique du style le plus traditionnel de la ICW avec beaucoup d'immobilisations au sol et de tactiques déloyales de la part de l'équipe "heel". Toutefois, de très beaux échanges eurent lieu entre Nico le Prince et Main Event MarT, entre autres une "belly to belly supplex" du troisième câble à la Kurt Angle et un beau saut chassé du deuxième câble de la part de Nico sur MarT, sans oublier les chops solides que Nico a administrés sur ce même MarT. Bref, en gros, ce fut un combat "acceptable" pour la finale du Gala des Champions, mais sans plus. En effet, Main Event MarT n'a justement pas le physique assez imposant pour être crédible dans un "Main Event". Il s'est beaucoup amélioré, je l'admets, mais il a encore quelques croûtes à manger. Quant à Martin Rolland, il a perdu sa taille d'antan et est en train de rejoindre son frère Serge, c'est tout dire. Il s'est contenté de donner des coups de pied durant tout le combat. Le seul "bumb" qu'il a pris, mais c'est tout un "bumb", c'est quand Ludger l'a projeté sur le ring alors que Rolland était monté sur le troisième câble. Et ce sont ces deux lutteurs qui portent maintenant les ceintures les plus prestigieuses de la fédération: MarT, la ceinture provinciale, et Martin Rolland, la ceinture mondiale.
Le phénomène Nico le Prince
Qui se souvient des débuts de Nico Le Prince? Moi je m'en souviens très bien. C'est vers juin 2000 que Nico débute à la ICW en équipe avec le déjà vétéran Serge Saumon. Saumon va traîner littéralement cette équipe grâce à son expérience et à son habilité à communiquer avec la foule pendant un peu plus d'un an. Par la suite, il va continuer à servir de maître pour Nico alors qu'ils auront une bonne rivalité jusqu'à la fin de l'année 2001. Mais c'est lors de Maximum sans limites 2001 que je verrai pour la première fois un potentiel caché dans cet athlète. En effet, lors d'un combat de barbelés particulièrement violent entre Saumon et Nico contre Francis Proulx et Lucky Ranger, Ludger Proulx arrête le combat alors que Saumon est sonné en bas du ring après être passé au travers une planche de barbelés et au travers les câbles pour finalement atterrir durement sur le ciment en bas de l'arène. Malgré tout, Nico, lui, reste debout et soulève les deux ceintures fièrement à bout de bras, comme si c'était lui tout seul le champion en équipe. C'est à partir de ce moment que Nico montre plus d'assurance dans le ring et qu'il commence à se former une personnalité ("character").
D'ailleurs, en 2002, il aura l'occasion de se prouver lors de magnifiques combats contre Mathy 69. Cette rivalité permet même à Nico de remporter le championnat provincial et de s'auto-proclamer le "Top heel" du Québec. Il a d'ailleurs eu la chance de prouver cette affirmation alors qu'il a battu Serge Proulx (que j'ai moi-même proclamé le "Top heel" du Québec depuis 2000) dans un combat pour déterminer le "Top heel" à Lutte-O-Mania 2003.
Maintenant en "face" et avec Ludger comme conseiller, Nico devrait atteindre le sommet de la ICW. D'ailleurs, Ludger a prétendu lui-même, à la fin de son match lors du Gala des Champions du 7 février 2004, que Nico le Prince serait le nouveau champion mondial de la ICW d'ici la fin de l'été. Je crois que c'est une bonne nouvelle, car Nico ferait un champion crédible et intéressant à voir lutter. Il pourrait redorer le blason de la ICW et faire oublier les nombreux départs. En effet, Nico est assez grand pour être le champion d'une fédération, de plus, il a augmenté d'une façon impressionnante sa masse musculaire sans avoir l'air d'un culturiste toutefois, ce qui lui permet d'être aussi agile qu'avant. En fait, il est plus agile qu'avant et tous ses mouvements lors du Gala des Champions étaient marqués par une aisance que seul les talents naturels démontrent dans un ring. Mais ici, on parle d'un "self made man": Nico le Prince est un peu le DDP de la lutte québécoise, mais beaucoup plus souple. Bref, la ICW a un très bon talent pour mener sa fédération, mais le problème est de trouver des adversaires qui pourront suivre Nico dans le ring. Il lui faudrait des lutteurs comme Chase Ironside, Keven Martel, Jake Matthews, Chakal, Mathy 69, Tank, Tommy Blade, Kevin Steen, etc. Bref, Nico le Prince peut compétitionner contre les meilleurs au Québec, mais est-ce que la ICW saura lui trouver des adversaires de son calibre?
Conclusion
Malgré les départs de la ICW, je pense que la fédération a encore du potentiel et qu'elle peut encore nous offrir de la très bonne lutte, que l'on songe seulement aux très grands talents que sont les TNT Action, Nico le Prince, le Mobster, Wardog, etc. Toutefois, la retraite de Serge Proulx fait mal à la ICW, car c'est lui qui a porté sur ses épaules la fédération depuis la fin des années 1990. Au lieu d'être sur le bord du ring, il devrait plutôt former un clan "heel" puissant (comme à la belle époque du SWAT), devenir le gérant de ce clan et n'apparaître autour du ring que lorsque ses lutteurs combattent afin de concentrer la haine de la foule envers lui-même dans ces moments-clés. De plus, il y a des avantages et des inconvénients aux combats longs, mais les combats d'une dizaine de minutes devraient être réservés pour les matchs importants, comme par exemple le combat de 15 minutes entre les deux frères Dynamite. Et bien sûr, toute finale qui se respecte devrait au moins durer un bon 20 minutes, ce que la ICW fait toujours. Quant aux pauses, je le répète à chaque fois que j'écris une chronique sur les fédérations qui en abusent (comme la ICW et la NBW), deux pauses, c'est trop! Enfin, j'ai hâte de voir ce que l'avenir de la ICW nous réserve.
