Mise en situation: Pour donner suite à plusieurs demandes comme Cynikmax, Great Boubou, Grand Duc, Jacques Gaulin, Constitution etc., cette semaine j'essaye de donner des réponses à plusieurs visiteurs. Réponses parfois teintées de remarques personnelles, d'autres fois teintées d'humour comme dans celle de Jacques Rougeau Jr.

Il faut dire que quand le temps me le permet, j'ai beaucoup de plaisir à échanger ou à lire ce que les visiteurs écrivent dans les talkbacks. Tout comme vous, j'ai hâte que notre nouvelle section soit en ligne, je vous promets de vous faire vivre et partager en anecdotes et en photos des moments qui ont marqué ma carrière. Également cette semaine, je vous donne un suivi de Wrestlefest 2004, un événement et une grande fête qui devrait projeter à l'avant-place la lutte-spectacle au Québec.

Les interrogations et mes réponses

Chris Benoit: Wow! Il mérite tout ce qui lui arrive présentement. Un règne de champion de plus d'un mois avec Triple H dans les parages...faut le faire! Je trouve qu'il a très bien repris le flambeau de Bret Hart comme technicien par excellence de la lutte professionnelle. J'espère que quand il va perdre son titre, la WWE ne le relèguera pas à des combats pour le titre intercontinental. Il faut que Benoit reste dans la course pour le titre pour longtemps.

Paul Leduc: Je partage une partie de ton opinion, il demeure que la lutte-spectacle dite professionnelle repose, selon une opinion bien personnelle, sur trois principes de base, qui doivent au départ être reliés à des qualités athlétiques: A) Apprendre à bien se protéger B) Apprendre à protéger son adversaire C) À l'intérieur d'une psychologie apprendre ou avoir des émotions à transmettre au public (fans).

Personnellement, je crois que Benoit a beaucoup de misère ave le "C" de l'ABC. Pour appuyer mes dires, après avoir gagné la ceinture, il n'a rien cassé lors de la rentrée dans sa ville (Edmonton). J'espère que je m'explique bien ça ne fait pas de lui un lutteur de deuxième classe.

Comme technicien et pour l'endurance physique, il se classe parmi les premiers. Le défunt Stu Hart disait de lui "he's a tough guy". Ce qui m'amène à dire que pour qu'un gala soit bien balancé et amène votre attention sur celui qui est votre vendeur soit votre finaliste (closer), ça prend des openers (ouvreurs de gala), des midcarders (en milieu de gala) qui livreront d'excellents combats mais qui laisseront le focus sur les closers (finalistes de gala).

Randy Orton: Très bon lutteur, vend bien les coups, a une bonne psychologie de combat, il paraît bien même s'il perd. Bref il a tout pour devenir un très grand champion dans les prochaines années. De plus, son talent au micro est indéniable. Selon moi, avec John Cena, il représente le futur de la WWE.

Paul Leduc: Lutteur de troisième génération, il possède tout de l'ABC de la lutte-spectacle et avec Ric Flair comme coach, il ne peut manquer son coup. Au rythme de sa progression, il est en train de s'implanter pour longtemps. En plus, il est un naturel et il aura du succès en face ou en heel.

Ric Flair: Voila l'exemple d'un lutteur qui sait utiliser la psychologie dans un ring pour faire des combats mémorables. J'ai vu l'Ultimate Ric Flair Collection et j'ai trouvé les combats contre Ricky Steamboat exceptionnels. De plus, ses promos sont toutes excellentes. Présentement, je trouve qu'il est bien utilisé. Il ne lutte pas trop souvent, il est plus souvent en équipe. Quand il lutte en simple, il essaie de rester à la hauteur de Ric Flair.

Paul Leduc: Dans le moment, il est une personne importante pour la WWE, pas tant comme lutteur mais comme coach. Il n'a pas eu peur d'accepter l'offre de la WWE. Il est dans un rôle où les vétérans n'aiment pas toujours transmettre leurs connaissances, la WWE est chanceuse d'en avoir deux, l'autre je vous en parle un peu plus bas. Comme jeune adulte, Ric Flair voulait devenir lutteur, mais il pesait plus de 300 livres, poids qui ne coïncidait pas du tout avec sa grandeur et pour se débarrasser de lui, on lui a dit revient nous voir quand tu pèseras 200 livres. Six mois plus tard, il est revenu les voir à 200 livres. Combiné avec la passion quand tu veux tu peux, il est le seul lutteurs avec Maurice Vachon que je connaisse qui n'ont jamais livré de mauvais combats et ceci peu importe que l'aréna soit pleine à craquer ou à moitié vide.

Hulk Hogan: Symbole américain suprême, il représente le meilleur coup de marketing de Vince Mahon. Il n'est pas un grand lutteur loin de là, mais c'est un personnage plus grand que nature, ce que la WWE avait besoin dans les années 80.

Paul Leduc: À l'exception des abus pour entretenir son physique, Hulk Hogan est un homme qui a toujours été modéré dans tout ce que la vie et la gloire lui ont procuré. Tout comme cité plus haut, Hulk Hogan avait et à probablement encore l'ABC de la lutte-spectacle en lui. Monétairement, il est suffisamment riche et je crois que c'est pour cela que les négociations avec WWE ont échoué. La WWE aura toujours besoin de Hulk Hogan pour embellir ses spectacles.

Shawn Michaels: On dira ce qu'on voudra à propos de ce qui est arrivé avec Bret Hart, ce gars là a eu des combats légendaires et a encore quelques bons combats devant lui. C'est un lutteur complet, il fait du mat wrestling, du highflying, du hardcore. Il mérite un dernier titre du monde avant sa retraite.

Paul Leduc: Oui il a tout ce que vous mentionnez dans votre analyse. Je vais essayer de contrôler mes émotions et avec tout le respect que j'ai pour la profession, c'est quand il sort du ring que ça se gâte, il devrait prendre des cours de personnalité de Ric Flair.

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