Il fallait bien sûr s’attendre à ce que la couverture du match de la finale de la Ligue des champions de la CONCACAF soit importante dans la presse écrite mexicaine. Avec une dizaine de journaux spécialisés en sport et des sections sportives bien garnies dans les journaux généraux, le fait n’a rien d’étonnant. Il aurait donc été très long de faire une revue exhaustive de tout ce qui s’est écrit sur ce match, et déjà demain (vendredi), vous aurez à nouveau le hockey en tête. Le « Esto », à lui seul, a consacré huit pages à la finale! Alors voici quelques extraits intéressants, histoire de voir comment ce match a été rapporté au Mexique.

« Titre mérité, écrit Salvador Aguilera, éditorialiste du Esto, face à une équipe qui a fait plus que ce qu’on attendait d’elle, mais en fin de compte, les choses ont repris leur place... Avec tout le respect dû à l’équipe canadienne, elle a eu de la chance de se rendre en finale ».

Il poursuit en soulignant que si l’équipe (Impact) a bien fait dans les deux premiers matchs en ayant la chance de marquer les premiers buts, elle a eu beaucoup de difficulté lorsqu’elle tirait de l’arrière et n’avait pas les ressources footballistiques pour faire face à l’adversité. « En peu de mots, lorsqu’elle a dû remonter le courant, elle a manqué de tout. » Mais il reconnait que les équipes de la MLS s’améliorent et que si le Mexique ne maintient pas le pas, la surprise finira par se produire.

Pour le Ovaciones, ce fut « un triomphe clair et accablant qui ne laisse aucun doute sur qui fut le meilleur sur le terrain et qui donne un titre mérité aux Aguilas, lesquels confirment l’hégémonie du football mexicain au niveau des clubs. »

Sur la première mi-temps

Esto

« En première, l’América a fait les mêmes erreurs qu’au stade Aztèque et a été à deux doigts de perdre la tête. »

La Aficion

« À ce moment du match, tout comme au match aller, l’América était vulnérable aux contre-attaques. Ils semblaient faibles sur chacun des départs de l’Impact et ont dû user, pour se défendre, de jeu rude pour contenir les attaquants. »

Sur la deuxième mi-temps

Esto

« L’América a joué avec la tête plus froide, et petit à petit, sans précipitation, a dénoué le match . »

« Aussi incroyable que cela paraisse, le Stade olympique est devenu silencieux, le public s’est éteint et les hommes de Klopas n’arrivaient plus à suivre le rythme. Leurs jambes ne répondaient plus et les onze guerriers de l’América ont commencé à faire pencher la balance. En 16 minutes, l’América est allé chercher son billet pour le Japon. »

La Aficion

« Les Aguilas sont passés à la mi-temps, d’une équipe soumise à une équipe dominatrice. »

Ovaciones

« Le repos a fait du bien aux Aguilas qui sont revenus sur le terrain avec plus de lucidité et surtout avec une attaque plus précise grâce à laquelle ils ont pu remonter le match. »

Sur le but de McInerney

Esto

« Près de 62,000 personnes ont cru en leur équipe, mais quand il y a eu le dernier but des Canadiens, c’était trop tard, les Aguilas étaient déjà dans l’avion vers Tokyo. »

La Aficion

« L’Impact a réussi le plus beau but du match sur un jeu préparé par Piatti et converti par McInerney alors que le match agonisait. »

Sur l’arbitrage

Esto

« L’arbitre a été mauvais pour les deux côtés. »

La Aficion

« L’arbitre a donné quelques cartons jaunes, mais pas suffisamment et il s’en est fallu de peu pour que le match lui échappe dans un début de bagarre. »

Ovaciones

« L’arbitre du Costa Rica Henry Bejarano a été mauvais. Il a pris de mauvaises décisions et si on lui pardonne le deuxième carton jaune à Daniel Guerrero en première mi-temps et par la suite à Pablo Aguilar, il y eut des moments où il a complètement échappé le match et où les joueurs ont pris le dessus. On voit ça partout. »

Enfin, un dernier mot sur l’ambiance extraordinaire qu’il y avait au stade olympique, ce qui n’a pas échappé aux journalistes du Ovaciones.

« L’ambiance au stade olympique de Montréal fut spectaculaire, digne d’une finale. Les partisans ont poussé leur équipe favorite et si au début, la fête était canadienne tout a tourné à la fiesta mexicaine et on pouvait même entendre « Cielito lindo » dans les gradins quand l’América dominait les joueurs locaux. À la fin, les amateurs ont donné une ovation debout aux combattants, dans un tonnerre d’applaudissements. »