Notre parcours de rêve en Ligue des champions de la CONCACAF s’est poursuivi avec notre victoire de 2-0 face au club costaricain Alajuelense, mercredi.

C’était notre première victoire à notre quatrième match en 2015 – toutes compétitions confondues – et plus encore, nous avons dominé pendant au moins la première mi-temps. Nous aurions pu retraiter au vestiaire avec une avance de trois et même quatre buts après 45 minutes.

Malgré l’excellente performance de l’équipe, le seul regret qui subsiste est de ne pas avoir profité de ses chances pour enfiler trois ou quatre buts. Nous aurions peut-être scellé l’issue du match retour. Mais avant tout, c’était un bon match. L’équipe a été audacieuse et créative. Elle a été vers l’avant et c’est toujours mieux de mettre l’adversaire dos au mur que d’encaisser comme nous l’avions fait dans nos trois premiers matchs de 2015.

Le match retour aura lieu le 7 avril prochain et ce sera à notre tour de nous déplacer alors que nous les visiterons au Costa Rica. Bien que nous ayons une avance de 2-0, rien n’est joué. Au Costa Rica, il y aura l’influence de la foule et de l’ambiance créée par celle-ci. Alajuelense évoluera chez eux et sera probablement plus entreprenant, agressif et offensif.

Il faudra aussi se méfier de l’arbitrage, que je ne qualifierai pas de douteux, mais qui peut se laisser emporter par la foule. Il y aura donc tous ces facteurs qui sont dangereux et c’est à nous de rester alertes, calmes et sereins.

Nous devons approcher la partie comme nous l’avons fait lors du match aller. Nous savons que c’est eux qui devront pousser vers l’avant pour essayer de marquer le plus vite possible pour tenter de mettre de la pression. Nous devrons profiter de leurs erreurs puisqu’ils en commettront probablement étant donné qu’ils attaqueront beaucoup plus.

Nous n’avons pas été très étonnés de ce que nous avons vu d’eux mercredi soir au Stade olympique. Personnellement, de ce que j’avais vu des vidéos d’eux et après avoir parlé à mon ancien coéquipier Davy Arnaud qui avait joué contre eux en quarts de finale, je savais que c’était une équipe qui avait certains atouts. Mais, une équipe qui était à notre portée et qui, selon moi, n’était pas meilleure que Pachuca. C’était à nous à domicile de peser sur le gaz et d’aller chercher un bon résultat, ce que nous avons accompli.

Le Stade olympique était peut-être à moitié plein mercredi, mais la foule était bruyante. Après 15 minutes, nous menions déjà 2-0 et les partisans se sont joints à la fête.

Dans la rencontre contre Alajuelense, nous avons commencé à démontrer la qualité de nos joueurs et de notre attaque. Nous connaissons maintenant la robustesse et la solidité défensive que nous avons. Le blanchissage de mercredi soir en témoigne.

Nous voyons que les gens embarquent parce qu’il y avait un scepticisme envers l’équipe à l’issue de la dernière saison. On ne connaissait pas trop la nouvelle mouture de l’Impact avec 12 nouveaux joueurs. Maintenant, on voit que les partisans embarquent de plus en plus.

ContentId(3.1120199):Au-delà des espérances
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Je pense que c’est aussi le buzz de la Ligue des champions où nous savons que nous pouvons accéder à quelque chose de mieux encore si nous atteignons la finale. Ça fait rêver, les gens embarquent et je crois que nous leur avons offert un bon spectacle. Les gens retrouvent cet attachement à l’endroit de leur équipe.

Sur une note personnelle, j’ai joué mes premières minutes de la saison mercredi et je me suis senti très bien. C’était bien de briser la glace et d’embarquer pour prendre quelques minutes. Les quelques secondes où j’ai eu la reconnaissance du public m’ont fait chaud au cœur. Tu remarques que ce que tu as fait dans les dernières années est toujours reconnu.

Je suis content parce que j’ai pu toucher au ballon un peu. Lorsque j’ai fait mon entrée, nous étions dans une situation difficile puisque nos adversaires nous poussaient dans le fond de notre zone.

J’ai donc joué pendant 14 minutes et je suis satisfait parce que j’ai fait ce que j’avais à faire. J’ai joué de la façon dont je sais le faire. J’ai aidé l’équipe comme je pouvais le faire à ce moment-là.

N’oublions pas la MLS

Ce n’est jamais facile d’avoir le mental pour jouer dans une Coupe où les émotions sont très fortes et que le résultat prime. Lors des deux prochaines semaines en MLS, il faut rechanger de mentalité puisque nous affronterons le Revolution de la Nouvelle-Angleterre, chez lui, samedi.

Nous affrontons des équipes que nous connaissons et qui ont un certain style. Il faut essayer de continuer à surfer sur cette vague après un bon résultat.

Il faut essayer de jouer de la même manière dans la ligue. Il faut aller chercher des points à l’extérieur en Nouvelle-Angleterre. Nous accueillerons ensuite Orlando City.

Il faut continuer les performances positives. Ce n’est pas évident. Mais ça permet au moins d’avoir deux bonnes semaines avec deux matchs. Nous aurons ensuite presque deux semaines pour nous préparer pour le match retour.

Ça nous permettra aussi de souffler un peu. Pour ceux qui ont de petits bobos, ils pourront se reposer pour être fin prêts pour cette rencontre qui pourrait nous permettre de marquer l’histoire du club de nouveau.

Pour le moment, il faut recharger notre mental pour la MLS et nous devons aller chercher des points au classement.   

*Propos recueillis par Christian L-Dufresne