MONTRÉAL – Alors que son prochain adversaire n’était pas attendu à Montréal avant le début de la nuit, l’Impact a repris l’entraînement lundi en prévision du premier des deux matchs de sa série demi-finale de la Ligue des champions de la CONCACAF.

L’Impact accueillera L.D. Alajuelense mercredi soir. Le onze montréalais foulera la pelouse artificielle du Stade olympique frais et dispos, fort d’un repos de dix jours. À l’opposé, son rival costaricain disputera en terre québécoise une quatrième partie en onze jours.

Privé de Justin Mapp, qui se retrouve sur la touche pour une période approximative de quatre mois, l’entraîneur Frank Klopas sera forcé de modifier la formule gagnante qu’il avait utilisée pour les deux parties de la phase précédente contre l’équipe mexicaine de Pachuca. Selon ce qu’il a été possible d’observer lors de la brève fenêtre ouverte aux représentants des médias, tout semble indiquer que Dominic Oduro sera muté sur le flanc droit du milieu de terrain et que Jack McInerney le remplacera à la position d’attaquant.

Utilisé dans un rôle de réserviste pendant une quinzaine de minutes dans le deuxième match contre Pachuca, McInerney n’a pas voulu confirmer qu’il sera du onze partant mercredi, mais entrevoyait un spectacle haut en couleur s’il devait faire équipe avec Oduro dans le tiers offensif.

« Quand je suis sur le terrain, Dom est probablement mon joueur favori, celui avec qui je préfère jouer. Il crée des brèches dans la défensive avec sa vitesse et comme il connaît bien la position d’attaquant, il sait deviner mes intentions. Si on a l’occasion de jouer ensemble, je suis prêt à parier qu’on aura beaucoup de plaisir », imaginait McInerney.

Klopas, qui avait titularisé Oduro comme attaquant pour les deux matchs contre Pachuca, croit que le style préconisé par Alajuelense pourrait permettre au Ghanéen de mieux tirer son épingle du jeu avec une assignation différente.

« Pachuca jouait très haut dans les couloirs, ce qui nous permettait d’envoyer Dominic dans les espaces libres et de tenter d’exploiter sa vitesse en contre-attaque. Contre un club un peu moins agressif, je crois qu’il peut être meilleur sur les côtés, où il peut s’isoler sans ressentir la pression des joueurs derrière lui », expose le stratège du bleu-blanc-noir.

La présence d’un nouveau visage à l’aile droite influencera également le travail du défenseur qui patrouille le même côté. Hassoun Camara admet qu’une période d’adaptation sera nécessaire pour développer une chimie avec son nouveau partenaire.

« Justin et moi, ça fait quand même quatre ans qu’on joue ensemble, j’ai pas mal d’automatismes avec lui. Je sais que lorsqu’il entre à l’intérieur, je peux dédoubler parce que ça lui permet de faire ce qu’il a à faire ou de me redonner le ballon. On a pu bien s’entendre à D.C., la chimie était bonne. Mais Dominic a ses qualités. Avec lui, il faut parfois rester un peu plus derrière et le laisser utiliser sa vitesse. »

À l’entraînement lundi, un système d’alternance entre Camara et Victor Cabrera sur le côté droit représentait le seul questionnement potentiel en défensive. Affecté par une blessure à une cheville depuis le début de la saison, le vétéran s’est dit remis « à 220% » et prêt à contribuer aux succès de l’équipe, mais n’a pas voulu s’avancer sur les chances de le voir obtenir son premier départ de l’année en Ligue des champions.

Le malheur de Mapp pourrait aussi ouvrir une porte à Maxim Tissot. Confiné au banc pour les trois sorties de l’Impact en 2015, le Québécois s’est entraîné dans un rôle offensif du côté gauche, en alternance avec Dilly Duka.

« C’est sûr que ça va être le plus gros match de ma carrière si j’ai la chance de jouer. Ça va être stressant un peu, mais pas un mauvais stress. Ça va être excitant, j’ai hâte », a dit Tissot.

Par ailleurs, Klopas a confirmé qu’Andrés Romero, qui se remet toujours d’une blessure à une cuisse, ne sera pas disponible face à Alajuelense. Selon le scénario le plus réaliste ébauché par l’entraîneur, l’Argentin disputerait son premier match de la saison lors de l’inauguration locale de l’Impact en MLS le 28 mars contre Orlando.

Moins de 30 000 billets vendus

Le vice-président exécutif de l’Impact, Richard Legendre, a dévoilé que 28 000 billets avaient jusqu’ici trouvé preneurs pour ce premier match de demi-finale de Ligue des champions de l’histoire du club. C’est 10 000 de moins que la foule enregistrée pour le passage de Pachuca dans la métropole il y a deux semaines.

« C’est bon, parce qu’il faut réaliser qu’ils se sont écoulés en deux semaines comparativement à au moins deux mois pour le match du 3 mars. Et ce match de demi-finale n’était pas intégré dans notre forfait de billets de saison, alors on partait de zéro », spécifie M. Legendre, qui encourage les retardataires à se rendre aux guichets dans les trois prochains jours.

Les prévisions météorologiques permettent de croire que le match pourra avoir lieu sous la toile du Stade comme prévu. L’organisation de l’Impact conseille toutefois aux partisans de prévenir les problèmes liés à l’achalandage en arrivant tôt et en utilisant le transport en commun.

« C’est vrai qu’il y a 3500 places de stationnement dans le parc olympique, mais quand 30 000 personnes se dirigent toutes en même temps vers le Stade, elles ne peuvent pas tous entrer en même temps », expose M. Legendre, qui promet toutefois un meilleur accès à l’enceinte et l’ouverture de davantage de concessions.