Lors de leur passage au Yankee Stadium il y a trois semaines, les Montréalais ont subi un cuisant revers de 3-1. L’Impact accueillait donc le New York City FC avec l’esprit revanchard samedi soir au Stade Saputo. C’est toutefois David Villa qui a attiré les projecteurs sur lui devant une foule de plus de 18 000 personnes. Le joueur désigné espagnol n’a pas connu un match éclatant, mais il a su profiter de ses chances et marquer à deux reprises. Un doublé suffisant pour offrir une victoire de 2-1 aux Américains qui ont pu célébrer le jour de l’Indépendance avec trois points en poche.

Duel de gardiens

Toujours plus confortable à la maison, le Onze montréalais a entamé le match avec plusieurs très bonnes chances de marquer. Piatti, Duka et compagnie ont toutefois rencontré un mur dans les buts new-yorkais. Avec quelques sorties bien synchronisées en première demie, Josh Saunders a gardé son équipe dans le match. Après avoir survécu à cette vague initiale de pression, tous les espoirs étaient permis pour les troupes de Jason Kreis.

Dans le filet de l’Impact, le scénario était tout autre. Solide depuis le début de la saison, Evan Bush a connu une soirée difficile. Battu trop facilement sur un tir croisé d’un angle restreint en première demie, le portier montréalais a aussi mal paru sur le but vainqueur. Sa décision de ne placer que cinq joueurs dans le mur a permis à Villa d’enrouler un ballon à la gauche de Bush qui n’a su réagir à temps pour contrer le coup franc de l’Espagnol. Un match à oublier pour le gardien de 29 ans.

Trop en faire

Laurent Ciman dit se sentir bien physiquement et ne pas avoir besoin de repos. Frank Klopas, pour sa part, attribue sa facilité à récupérer à son petit gabarit et se dit confiant que lorsque la fatigue se fera sentir, le Belge lui fera signe. Et si cette fatigue n’était pas physique?

De loin le meilleur joueur de l’Impact cette saison, Ciman a maintenant tendance à en prendre beaucoup sur lui. Tacles, relances, coups francs, rentrées de touche… aucune tâche ne semble échapper aux responsabilités qu’il désire prendre en charge. Aucun doute qu’il est en mesure d’accomplir ces nombreuses tâches connexes, mais samedi soir, ce fut au détriment de l’équipe et du résultat.

Une relance trop ambitieuse après une intervention spectaculaire dans la surface a d’abord mené au premier but du NYCFC. Sur le deuxième, sa volonté d’apporter un surnombre offensif a désorganisé la défense montréalaise et permis à Villa d’aller chercher un coup franc qu’il a converti quelques instants plus tard.

Les changements ont été importants et les émotions fortes dans la vie de Laurent Ciman au cours des six derniers mois. Peut-être est-ce mentalement qu’un match de repos lui ferait du bien. Qu’en pensez-vous?

Changements

À la maison, devant des supporters nombreux et bruyants, le personnel technique de l’Impact a choisi de passer en mode attaque pour revenir de l’arrière en deuxième demie. À l’heure de jeu, Dominic Oduro a fait son entrée pour Calum Mallace et l’équipe est passée en 4-4-2. Un changement offensif qui donnait plus de munitions aux Montréalais et une bonne dose d’espoir aux partisans.

En fin de match, la situation était moins claire. Tirant à nouveau de l’arrière par un but avec moins de dix minutes à jouer, c’est pour faire entrer un défenseur que l’Impact a utilisé son dernier changement. Inspirés par les décisions prises plus tôt dans le match, les supporters étaient en droit de se demander comment l’entrée d’Eric Miller pour Donny Toia pouvait donner un nouveau souffle offensif à leur équipe.

Bien que le jeu de tête ne soit pas sa plus grande force, les six pieds et quatre pouces de Soumare auraient-ils pu être utiles dans la surface adverse pour jouer long? Un passage à trois défenseurs et l’introduction de Lefèvre en milieu de terrain auraient-ils pu y apporter un surnombre?

À l’image de l’équipe, la gestion des changements est globalement meilleure que l’an dernier, mais une bonne marge de progression existe toujours.