Une coupe Vanier qui a tout changé pour les Thunderbirds de UBC
Universitaires mercredi, 18 mai 2016. 00:59 vendredi, 13 déc. 2024. 22:27MONTRÉAL – Blake Nill était de retour au Québec pour la troisième fois en moins d’un an la semaine dernière.
Après avoir disputé un match préparatoire et la Coupe Vanier à Québec, l’entraîneur-chef des Thunderbirds de l’Université de la Colombie-Britannique dirigeait la formation de l’Ouest au Défi Est-Ouest présenté à Montréal.
Près de six mois après l’improbable conquête de sa troupe, le sympathique et candide homme de football n’a pas encore trouvé les mots pour expliquer le revirement de situation qu’il a réussi à UBC.
« La coupe Vanier est dans mon bureau alors je la vois tous les jours. Je ne comprends toujours pas comment c’est arrivé. Les joueurs et tous les entraîneurs de l’équipe méritent certainement tous les éloges pour cet accomplissement », a rappelé Nill lorsque rencontré par le RDS.ca après l’entraînement de vendredi.
Nill, qui pilotait le solide programme des Dinos de l’Université de Calgary, a pris la décision de joindre l’ennemi à l’hiver 2015. Le hic, c’est qu’il quittait une équipe avec de solides fondations pour se joindre aux Thunderbirds qui avaient terminé derniers au classement de leur association en 2014.
L’histoire de UBC, qui est passé d’une fiche de 2-6 en 2014 à 6-2 en 2015, possède tous les éléments pour faire un excellent film à Hollywood.
« Il y a au moins 10 personnes qui m’ont dit qu’on devrait faire ça, a répondu le vainqueur de trois titres canadiens en tant qu’entraîneur-chef. Et il y a plusieurs intrigues secondaires, croyez-moi! »
« Si un film est produit, je veux être dedans », a exigé le receveur de UBC, Alex Morrison. « C’est très spécial et nous allons nous en souvenir pour toujours », a ajouté le représentant de l’Ouest qui a capté 4 passes pour 82 verges lors du Défi Est-Ouest.
Ce triomphe des Thunderbirds a eu un énorme effet sur le département athlétique de l’université située à Vancouver. Nill affirme que cette coupe Vanier, la quatrième dans l’histoire de UBC, « a rappelé à l’université la valeur – tant dans le sport que dans la vie des étudiants – du programme athlétique et ce que les sports peuvent apporter au campus ».
Il y a deux semaines, l’Université de la Colombie-Britannique a annoncé l’embauche de Gilles Lépine au poste de directeur athlétique senior. Cela démontre le sérieux de l’institution à redevenir l’une des puissances au pays dans tous les sports puisque Lépine est l’un des architectes du programme d’excellence du Rouge et Or de l’Université Laval.
Cinq joueurs repêchés
La conquête du Saint Graal du football universitaire canadien a aussi eu une répercussion sur les espoirs professionnels de l’équipe.
Cinq joueurs des Tunderbirds ont été repêchés la semaine dernière lors de l’encan amateur de la LCF. Le demi-défensif Taylor Loffler (Winnipeg), le secondeur Terrell Davis (Hamilton) et le botteur Quinn Van Gylswyk (Saskatchewan) ont tous été sélectionnés en deuxième ronde.
Ces trois étudiants-athlètes en compagnie du secondeur Mitchell Barnett (Hamilton, 7e ronde) et du joueur de ligne défensive Boyd Richardson (Colombie-Britannique, 8e ronde) ont tous joué un grand rôle pour UBC en 2015.
« Ils sont très excités. C’est quelque chose qui est unique à UBC d’être repêché, surtout d’en voir autant la même année. On espère que ça se répétera », a lancé Nill qui était habitué à voir ses joueurs percer dans la LCF chez les Dinos.
« C’est spécial de voir une transformation de 2-6 à une Coupe Vanier et cinq joueurs repêchés dans la LCF, a convenu Alex Morrison qui parle le français. Je n’ai pas encore tout à fait réalisé, mais on va s’entraîner du mieux qu’on peut pour que ça l’arrive encore l’année prochaine. »
En plus de ces cinq joueurs, on peut ajouter le demi-défensif Dominique Termansen au groupe puisque ce dernier participera au camp des recrues des Alouettes de Montréal.
Rien de pris pour acquis
Blake Nill et Alex Morrison sont conscients que les Tunderbirds n’avaient aucune pression sur les épaules en 2015. Les attentes seront plus élevées pour la prochaine campagne en étant l’équipe championne en titre au Canada.
Les deux hommes savent qu’ils seront attendus de pied ferme par leurs adversaires de l’Association Canada-Ouest dès le début du calendrier régulier.
« Un des points primordiaux, c’est de réaliser que l’année 2015 est terminée et derrière nous et que 2016 présentera des défis qui sont uniques. La prochaine saison présentera des tâches qui demanderont beaucoup de travail. Il faut être prêt », a expliqué Nill, dont l’équipe de l’Ouest a remporté le Défi Est-Ouest par la marque de 29-14, samedi.
« Nous ne sommes pas dans une position où nous pouvons nous asseoir sur nos lauriers, a-t-il enchaîné. Nous avons encore un long chemin pour devenir un programme constant comme je veux qu’il devienne. Nous devons continuer d’établir de nouveaux objectifs et de créer une culture pour devenir des prétendants année après année. »
« On sait maintenant qu’il n’y aura pas d’effet de surprise avec notre équipe l’année prochaine. On sait que chaque jeu qu’on va jouer, ils vont être prêts à nous affronter. Ça nous a motivés à travailler plus fort dans notre entraînement », a noté Morrison, un grand receveur de passes qui sera un bel espoir pour le repêchage de 2017.
Les Thunderbirds pourront encore compter sur l’un des meilleurs quarts-arrières au pays pour tenter de répéter leur exploit en 2016 alors que le talentueux Michael O’Connor entamera sa deuxième saison à UBC.