La cour suprême suisse, saisie par Caster Semenya, a annoncé lundi qu'elle suspendait temporairement les règles de la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) qui obligent la Sud-Africaine ainsi que plusieurs athlètes hyperandrogènes à prendre des médicaments pour faire baisser leur taux de testostérone.

Cette suspension provisoire du règlement de l'IAAF « permet (à Caster Semenya) de participer à des compétitions sans aucune restriction tout pendant que son appel est à l'étude », a réagi dans un communiqué son équipe de communication.

Le tribunal fédéral a « pris des mesures super-provisoires », suspendant l'application du règlement de l'IAAF jusqu'à la tenue d'une nouvelle audience, a indiqué à l'AFP Peter Josi, porte-parole du tribunal fédéral suisse, qui siège à Lausanne.

« Je remercie les juges suisses pour cette décision. J'espère qu'à la suite de mon appel je serai de nouveau autorisée à courir librement », a réagi l'athlète sud-africaine, dans le communiqué.

Le prochain 800 m de très haut niveau est prévu à Montreuil le 11 juin, où Semenya est engagée sur 2.000 m pour l'instant avec la Burundaise Francine Niyonsaba, une autre athlète hyperandrogène.

Caster Semenya a déposé mercredi dernier un appel devant le Tribunal fédéral suisse pour contester la décision controversée du Tribunal arbitral du sport (TAS) rendue le 1er mai, qui a admis que le règlement de l'IAAF devait s'appliquer.

Interrogée par l'AFP, l'IAAF a indiqué « ne pas pouvoir commenter pour le moment car nous venons de recevoir l'information du tribunal fédéral suisse », a indiqué une porte-parole.