Bien humblement, je vous dirais de vous fier davantage à mon premier texte de l’année dédié à la course printanière plutôt qu’à l’apparition d’une marmotte cherchant son ombre pour vous assurer que les beaux jours sont à nos portes.

 

L’hiver qui s’apprête à nous quitter (mais qui s’accroche encore) a été robuste. Mais à quoi s’attendre d’autre de l’hiver dont la définition même rime avec froid et neige?

 

Le printemps est, pour nombre d’entre nous, la plus belle saison de l’année. Un peu comme un commencement, il est souvent l’occasion d’entreprendre la réalisation de cette belle résolution prise au jour de l’an entre la dinde et les atocas : faire de la course à pied pour garder ou se mettre en forme.

 

Puisque l’asphalte dans nos rues, les sentiers de terre battue et les trottoirs emprisonnés sous une chape de glace seront bientôt accessibles, pourquoi ne pas en profiter pour vous rappeler quelques conseils de base au sujet du jogging printanier.

 

D’abord les chaussures! Que vous soyez un coureur débutant ou d’expérience, ne négligez jamais l’importance d’être bien chaussé. Si vous avez couru dehors pendant l’hiver, il est peut-être temps de changer vos espadrilles car le froid, la neige et le calcium ont très certainement endommagé les semelles et l’empeigne.

 

C’est l’unique pièce d’équipement pour laquelle il vaut la peine d’investir. Si vos chandails et shorts n’ont pas besoin d’être à la dernière mode, il en va autrement pour ce que vous avez dans les pieds.

 

Il est normal d’éprouver un certain vertige devant la multitude de chaussures disponibles sur le marché. Pour un premier achat, il est recommandé de se rendre dans une boutique dédiée à la course à pied car les conseillers sur le plancher sauront vous proposer le meilleur produit. Et n’allez surtout pas croire que la meilleure paire de chaussures est la plus dispendieuse! On vous proposera une chaussure liée à votre poids, à vos foulées et à vos distances de course. Pour les coureurs d’expérience, il est normal de vouloir acheter l’évolution du même modèle, surtout s’il est confortable. 

 

Le plan d’entraînement est d’une importance primordiale. Attention de ne pas se brûler dès le début des beaux jours et d’hypothéquer sa saison de course. La clé repose sur une progression lente et constante. Pour les nouveaux coureurs, il existe de nombreux plans mélangeant la marche et la course et qui permettront aux intéressés de courir 5 ou 10 kilomètres lorsque l’été sera venu. La littérature est abondante à ce sujet.

 

La même prudence est de mise pour les coureurs expérimentés, mais qui ont pris une pause pendant l’hiver. Ne vous attendez surtout pas à retrouver le même rythme que vous aviez avant la venue de l’hiver! Inutile d’augmenter le kilométrage trop rapidement. Il est recommandé de ne jamais accroître les distances de plus de 10 % par semaine. Cette prudence évitera l’apparition de blessures.

 

Les objectifs sont également un élément fondamental de la course printanière. Demandez-vous pourquoi vous courrez. Pour vous mettre en forme bien sûr, mais si vous voulez atteindre une distance ou un chrono précis, il est important de l’avoir clairement en tête. Notez cet objectif dans un journal de bord et consignez-y les données de chacune de vos sorties de course. C’est une bonne façon pour ne pas ralentir dans les moments de découragement.  S’inscrire à l’avance à une course organisée est l’idéal.

 

Profitez-en pour surveiller votre alimentation. Inutile de contrer les bénéfices de la course par de mauvais choix alimentaires. Faire du sport nécessite l’apport de bons carburants que seuls des aliments sains peuvent vous offrir. Encore là, il existe de multiples sites internet ou bouquins qui donnent de judicieux conseils. Mais pour être certain de bien manger et pour profiter d’un effet optimal, une rencontre avec un nutritionniste est à inscrire à votre agenda. 

 

Étant donné que le retour du printemps signifie également le retour de températures plus chaudes, n’oubliez pas de bien vous hydrater. Si le mercure est encore frisquet, évitez tout de même de trop vous habiller car vous vous réchaufferez beaucoup plus rapidement que lors de vos courses en hiver.

 

En conclusion, courir au printemps doit être un moment agréable. Ne brusquez pas les étapes et évitez de brûler de l’énergie qui vous sera précieuse au début de l’été. Profitez du soleil, laissez-vous bercer par le chant des oiseaux et respirez à plein poumon cet air frais et nouveau. Enfilez vos chaussures et courez à votre rythme.

 

Bonne course tout le monde! Ne lâchez pas, le printemps s’en vient.