Antoine Valois-Fortier a vécu les deux extrêmes aux Jeux olympiques: l'euphorie de la médaille de bronze à Londres en 2012 et l'amère déception de sa 7e place, à Rio, en 2016.

La déception des Jeux de Rio a été dure à avaler.

Ce n'est toutefois pas le principal obstacle que Valois-Fortier a dû surmonter ces deux dernières années afin de se préparer en vue des Jeux de Tokyo en 2020.

En 19 mois, il a subi deux opérations majeures, dont la première aura été à la hanche en décembre 2016.

« C’était un mal nécessaire alors que j’avais des douleurs à la hanche depuis quelques mois. C’était l’année post-olympique, donc je me suis dit justement pourquoi ne pas prendre une année afin de récupérer des émotions vécues à Rio », a mentionné le Québécois de 29 ans au micro de RDS.

Un imprévu survient par la suite. À son retour à la compétition, la hanche se porte bien. Mais rapidement son dos le fait souffrir.

Trois options s'offrent à lui: essayer de continuer malgré la douleur, opter pour l'opération et une longue période d'inaction ou tout arrêter.

« Je me suis demandé avec les opérations importantes qui s’accumulaient, dont la récupération était de six à huit mois, si c’était le temps d’accrocher mon judogi. Après réflexion, j’ai jugé que non et je ne voulais pas vivre avec des « j’aurais dont dû », a mentionné le principal intéressé.

« Il était rendu à un point où c’était impossible de performer en continuant comme il était, c’est-à-dire qu’il s’entraînait deux semaines avant d’être au repos ensuite pour deux semaines », a précisé Nicolas Gill.

« Je ne veux pas aller aux Jeux olympiques pour y participer, je veux y compétitionner et chercher à gagner une médaille », a renchéri Valois-Fortier.

Il penche finalement pour l'opération, en juillet 2018.

Une décision qu'il ne regrette pas. Mais les doutes ont été nombreux pendant les sept mois de réadaptation.

Surtout que la qualification olympique pour Tokyo était déjà entamée.

« C’est certain qu’il y avait un petit stress supplémentaire, mais je pense que je dois y aller un jour à la fois. Comme mon entraîneur le grand Nico (Nicolas Gill) m’a dit un jour : « c’est un marathon et le but est d’arriver prêt aux Jeux. Ce n’est pas un sprint. »

Valois-Fortier a fait son retour à la compétition à la fin février, récoltant une cinquième place à Marrakech au Maroc.

Au cours des prochaines semaines, il enchaînera les compétitions, question de rattraper le temps perdu.  Et il est confiant d'y arriver, rapidement.