Laurent Dubreuil a enfin vu son rêve devenir réalité la semaine dernière, aux Pays-Bas : devenir champion du monde. Il a remporté la course du 500 m, en plus de gagner le bronze aux 1000 m le lendemain.

Il est devenu seulement le deuxième Canadien après Jeremy Wotherspoon à être sacré champion du monde sur cette distance. Finalement, son travail des dernières années a été récompensé.

« Ça a vraiment bien été. Ça fait des années que je m’entraîne pour ça. C’est vraiment serré au sprint, on ne sait jamais quand ça va arriver. Mais cette année j’ai été le meilleur au bon moment. Ça fait du bien! », a déclaré le Québécois à l’émission Le 5 à 7, mercredi. »

Malgré le contexte particulier des compétitions et des entraînements limités en raison de la pandémie, Dubreuil se sentait au sommet de sa forme en s’amenant aux Pays-Bas. Il avait précédemment remporté quatre médailles en cinq courses lors des deux Coupes du monde avant les Championnats du monde.

« C’est vraiment particulier. On n’a presque pas patiné avant d’arriver aux Pays-Bas pour la première Coupe du monde. J’avais patiné 18 jours depuis mars 2020 alors que normalement on a des mois et des mois de patin dans le corps à ce temps-ci de l’année. On s’est toutefois vraiment bien entraîné hors glace cet été en salle, comme en musculation, ainsi que dans ma cour arrière et puis dans le garage depuis qu’il y a de la neige. Je n’ai jamais arrêté d’y croire malgré les embûches et malgré le fait qu’on ne pouvait pas patiner, j’ai toujours cru en nos chances. Quand j’ai embarqué sur la glace, tout de suite les sensations sont revenues. Le travail que j’ai fait hors glace a payé.

« J’ai vécu du découragement quand les Coupes du monde à l’automne ont été annulées. Ils avaient parlé de faire une bulle comme la LNH, mais quand ç’a été annulé, j’ai été découragé pendant un petit deux semaines parce que je me sentais tellement bien à l’entrainement, je sentais que j’étais plus fort que jamais, alors j’avais l’impression de perdre la meilleure saison de ma carrière. Mais quand on a eu la confirmation des courses cet hiver, la motivation est revenue vraiment rapidement et je savais que je ne devais pas passer à côté de l’occasion de me faire valoir.

Dubreuil était dans une bulle depuis la mi-janvier aux Pays-Bas. En cinq semaines, il raconte avoir été testé près de 10 fois, sans qu’aucun résultat positif à la COVID-19 n’ait été rapporté dans son cas comme dans le cas des autres athlètes de tous les pays participants.

« C’était vraiment un beau voyage. La plupart des gens ont vraiment apprécié l’expérience. Pour moi, ç’a été un de mes plus beaux voyages en Coupe du monde à vie. Cette année j’étais concentré sur ce Championnat du monde, et l’an prochain, c’est les Olympiques. Je ne veux pas trop me projeter vers l’avant, mais je suis un meilleur athlète que je n’ai jamais été. Je viens de connaître ma meilleure saison en carrière, et ma deuxième meilleure, c’était l’année d’avant. Je suis sur une belle lancée et j’aimerais que ça continue une année de plus au moins. »