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Avant-match

WASHINGTON – George Springer a secoué la tête dès qu'il a été fait mention des problèmes au mois d'octobre de son coéquipier Justin Verlander, seul lanceur de l'histoire avec une fiche de 0-5 en Série mondiale.

« Nous ne serions pas ici sans lui, a déclaré Springer. Je me fous de ce que disent ses statistiques personnelles. »

Puis, comme pour appuyer ses propos, le voltigeur des Astros répète : « Nous ne serions pas ici sans lui. Alors je suis heureux qu'on lui remette la balle. Nous verrons ce qui va arriver ».

Verlander aura l'occasion de faire oublier ses ennuis en matchs éliminatoires – surtout en matchs permettant à son club de passer au tour suivant, comme lors des séries de sections et de championnat cette année – s'il permet aux Astros de gagner une deuxième Série mondiale en trois ans. Le droitier de 36 ans amorcera le match no 6 contre les Nationals de Washington menés par Stephen Strasburg, mardi.

« Il est bien préparé pour ce moment. Nous n'avons pas cessé de discuter de quelles façons nous allions apporter des ajustements, comment nous allions attaqué leurs frappeurs », a déclaré Gerrit Cole, partenaire de rotation de Verlander et principal rival dans la course au Cy Young dans l'Américaine.

« Il va faire comme il en a l'habitude. Il va donner le ton à ce match, a ajouté Cole. Souhaitons qu'on puisse l'appuyer en attaque et jouer à la hauteur en défense. »

Cole n'a accordé qu'un point en sept manches tout en retirant neuf frappeurs sur des prises pour aider les Astros à prendre les devants 3-2 dans cette série dans un gain de 7-1, dimanche.

C'est la troisième fois seulement que les cinq premiers matchs de la Série mondiale sont remportés par l'équipe visiteuse. Les Nats ont gagné les deux premiers matchs à Houston par un pointage combiné de 17-7. Les Astros leur ont remis la monnaie de leur pièce en signant trois victoires à Washington, 19-3 au cumulatif des points.

Les Nationals avaient pourtant remporté 18 des 20 matchs disputés avant la dernière fin de semaine, leur meilleure séquence depuis que l'équipe est démangée de Montréal, en 2005.

« Nous retournons là-bas et tenterons de refaire ce que nous avons fait la semaine dernière », a simplement expliqué le voltigeur des Nationals Juan Soto.

Si jamais Verlander ne stoppe pas les Nats mardi, la formation de Washington espère pouvoir envoyer Max Scherzer dans la mêlée pour le match no 7. Le triple vainqueur du trophée Cy Young a retiré de la formation quelques heures avant le premier lancer de la cinquième rencontre en raison d'une inflammation nerveuse au cou qui l'empêchait de lever son bras droit.

« Souhaitons qu'il aille un petit peu mieux, a déclaré lundi le gérant Dave Martinez. De ce que je comprends, les injections de cortisone prennent 24 heures avant de faire effet. »

Mais ça pourrait ne pas avoir d'importance, bien sûr.

D'un autre côté, Verlander n'a pas lancé à la hauteur des attentes et de ce à quoi il nous a habitués dans le passé. Vainqueur de 225 matchs en carrière, celui qui a remporté le Cy Young et le titre de joueur par excellence en 2011 et participé à huit matchs des étoiles, Verlander a compilé une fiche de 21-6 avec une moyenne de points mérités de 2,58 et 300 retraits sur des prises. Mais en cinq départs en séries cette saison, il a une fiche de 1-3, une m.p.m. de 4,15, 35 retraits sur des prises contre 11 buts sur balles.

Cela inclut la défaite de 12-3 face à Strasburg dans le match no 2.

Cinq jours plus tard, Verlander obtient une autre chance.

« Je regarde ce gars lancer depuis plusieurs années, a raconté le releveur des Astros Joe Smith. Il ne ralentit pas. »

Peut-être. Mais est-il nécessaire de rappeler qu'il y a deux ans, Verlander a eu l'occasion de gagner la Série mondiale face aux Dodgers de Los Angeles dans le sixième match et malgré une avance en sixième manche, les Astros se sont inclinés 3-1?

Que face aux Rays de Tampa Bay, il a accordé trois points dès la première manche du quatrième match – après un court repos, c'est vrai – avant de perdre 4-1? Qu'il a fait la même chose dans le match no 5 contre les Yankees de New York?

Strasburg, pendant ce temps, a offert son meilleur baseball en séries. Le droitier de 31 ans montre un dossier de 4-0 avec une m.p.m. de 1,82, 40 retraits sur des prises contre deux buts sur balles seulement en cinq matchs dans le dernier mois, quatre comme partant.

« Nous avons Justin Verlander au monticule et ça nous donne grande confiance, a dit le gérant des Astros, A.J. Hinch. Mais leur gars est également très bon. »