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L'Alliance, un tremplin vers la NBA pour Quincy Guerrier

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MONTRÉAL – Quincy Guerrier croyait bien que l'appel viendrait. Les Raptors de Toronto allaient finir par le rappeler.

« Surtout de la façon dont je jouais. »

À sa première saison chez les professionnels, le Montréalais a obtenu sa part de départs au sein du Raptors 905, club-école de la formation torontoise dans la G League, le circuit de développement de la NBA.

Après avoir été ignoré au dernier repêchage de la grande ligue, l'ailier de 25 ans a bouclé sa première campagne pro avec des moyennes de 10,8 points marqués, 5,7 rebonds et un pourcentage de réussite de 47,4 % sur ses tirs au panier (27,9 % sur ses tirs de 3 points) en 40 rencontres.

À cinq reprises, il a réussi un doublé. Il a aussi atteint le plateau des 20 points en plusieurs occasions, en inscrivant notamment 27 en novembre contre les Celtics du Maine.  

« Pour être honnête, je n'étais pas trop satisfait de mon année. Je pensais que j'allais avoir un call-up avec les Raptors [...] J'approche vraiment l'été qui s'en vient comme l'occasion d'élever mon jeu. »

Et c'est chez lui, dans sa ville, qu'il le fera.

L'Alliance de Montréal a annoncé jeudi la signature de l'athlète de 6 pi 8 po et 225 livres. Le genre d'acquisition « qui marque une nouvelle ère », écrivait club de la Ligue élite canadienne de basketball (LECB) dans son communiqué annonçant la nouvelle.

Guerrier, qui a notamment évolué pour l'Orange de Syracuse, les Ducks d'Oregon et le Fighting Illini d'Illinois dans la NCAA avant de se joindre à l'organisation des Raptors, revient chez lui avec le statut de joueur vedette chez l'Alliance. Une équipe qui pour l'instant ne compte qu'un revenant de l'an dernier, le capitaine Alain Louis.

« Ça vient avec beaucoup de responsabilités, mais je suis content. Je savais que ça venait avec le fait de signer ici. D'autres équipes m'ont aussi dit ça pour essayer de me convaincre », a commenté Guerrier, qui dit avoir été aussi courtisé par les Honey Badgers de Brampton et les Shooting Stars de Scarborough.

« C'est bon pour mon développement d'avoir de la pression. J'aime ça les challenges. Donc je vais être au rendez-vous. »

Chez les Lakers, avant Montréal

La LECB n'est pas étrangère à Guerrier, qui affirme avoir assisté à « cinq ou six » matchs de sa nouvelle équipe dans le passé à l'Auditorium de Verdun.

« Il y a beaucoup d'intensité [...], c'est quelque chose de gros. La LECB, c'est une bonne ligue et je sais qu'elle s'est vraiment développée dans les dernières années. »

Le nouveau venu a notamment pu échanger sur le sujet avec son ancien coéquipier du Raptors 905, A.J. Lawson, qui a passé l'été 2022 dans la LECB. Près de trois ans plus tard, le Torontois est maintenant un joueur de la NBA à temps plein, lui qui a récemment vu son contrat à deux volets être converti en une entente de deux ans valide que pour la NBA par les Raptors.

« Il m'a dit qu'il était vraiment en forme quand il est arrivé au Summer League. Il pense que ça a joué un gros rôle dans son développement et dans le fait qu'il a par la suite obtenu un contrat [de la NBA]. C'est vraiment ça que je vise. »

« C'est vraiment pour le développement que je suis ici, mais je veux aussi amener une coupe. Ce serait gros pour Montréal. »

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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D'ici à ce qu'il fasse ses débuts dans son nouveau maillot, le 16 mai à Brampton, Guerrier ne chômera pas. Arrivant du Mexique après une pause bien méritée dont il affiche encore les marques de son bronzage, Guerrier quittera dans deux semaines pour un camp d'entraînement organisé par les Lakers de Los Angeles.

Le club californien, qui avait un intérêt pour Guerrier avant le dernier repêchage de la NBA, ne l'a pas perdu de vue malgré son association avec les Raptors.

« C'est une opportunité d'avoir un contrat à deux volets avec eux aussi. Je n'ai pas d'attentes. Je vais juste là-bas pour montrer ce que je peux faire et on verra ce que ça donnera. »

Car Guerrier se dit toujours attaché aux Raptors, l'équipe qui détient encore ses droits malgré son statut de joueur autonome, une particularité de la G-League. L'athlète s'attend d'ailleurs à participer à la prochaine édition de la Summer League dans les couleurs torontoises. Un tournoi pour lequel il sera mieux outillé après plusieurs matchs de la LECB dans ses souliers.

« Courir sur un tapis roulant et courir sur le court et shooter, c'est deux trucs différents. Là, je vais courir, prendre des rebonds, revenir en défense, jouer en attaque. Ça va être mieux pour mon développement. »

Parmi les facettes de son jeu qu'il compte peaufiner cet été, son premier à Montréal depuis qu'il a quitté pour Syracuse en 2019, Guerrier identifie sa constance au sens large. De la ligne de trois points, jusqu'à son jeu défensif, en passant par son dribble.

Tout ce qui le préparera à exceller au prochain niveau.

« Je dois brûler (kill) la G League. Il y a des joueurs qui brûlent la G League, et c'est leur plafond. Ils quittent ensuite pour l'Europe. Moi, si je brûle la G League, de ce que mon agent et les directeurs généraux me disent, c'est la NBA après. »