MONTRÉAL - Considérant qu’il s’agissait d’une question « de vie ou de mort », Erik Bazinyan a offert une prestation frôlant la perfection pour devenir champion du monde junior des poids super-moyens de la WBO, samedi soir à la Tohu en finale d’un événement de Rixa Promotions.

Devant de nombreux compatriotes qui réagissaient à chacun de ses bons coups, le Lavallois d’origine arménienne a battu l’Allemand Aro Schwartz par décision unanime des juges (100-90 x 3) au terme d’un combat de 10 rounds qu’il a dominé de la première à la dernière seconde.

Bazinyan (14-0) a profité de la passivité de Schwartz (11-2) pour continuellement dicter le tempo de l’action. Il a ainsi pu appuyer son jab incisif par de nombreux coups en puissance. Tout ce qu’il n’a finalement pas réussi à accomplir, c’est de l’emporter avant la limite.

« Cette victoire est vraiment importante pour moi, parce que c’est le premier titre que je gagne depuis le début de ma carrière, a avoué le jeune homme âgé de seulement 21 ans à sa sortie du ring. J’ai tellement travaillé fort en vue de ce combat. C’est ma plus grande victoire! »

Dans les rares moments où Schwartz a paru volontaire pendant le duel, Bazinyan n’a pas nécessairement cherché à échanger avec lui afin de ne pas risquer de se faire surprendre par un coup sournois et principalement parce qu’il était très légèrement coupé à l’oeil droit.

« Quand j’ai commencé à penser à me lancer dans une guerre, il m’a touché et je savais que je ne pouvais pas me permettre de perdre ce combat-là, a expliqué le protégé de l’entraîneur Howard Grant. En retournant à la base, je savais que je pouvais l’emporter facilement. »

Également sous contrat avec Groupe Yvon Michel, Bazinyan devrait être de retour dans le ring vraisemblablement en novembre dans l’une des cartes du promoteur québécois. Michel s’est dit emballé par le travail de son protégé, rappelant cependant qu’il est « un projet à long terme ».

« BZO » entend s’accorder un temps de repos au cours des prochains jours et souhaite défendre son titre une fois avant de se tailler une place parmi les 10 premiers aspirants mondiaux. Il sait aussi qu’à partir de maintenant, « tous [ses] combats seront plus difficiles. ».

En demi-finale, Shakeel Phinn (9-1, 5 K.-O.) s’est signalé en se débarrassant de Janne Forsman (22-6) à 1:01 du 3e round. L’aspirant mondial chez les mi-lourds Sean Monaghan avait quant à lui eu besoin de 5 rounds pour en faire autant au mois de février plus tôt cette année.

Le boxeur de Brossard effectuera sa prochaine sortie le 15 octobre à Fredericton au Nouveau-Brunswick, alors qu’il défendra pour la première fois sa ceinture des super-moyens du Canada - Professionnal Boxing Council - acquise en février à Saskatoon - contre Nathan Miller.

Par ailleurs, l’ex-hockeyeur de la Ligue nord-américaine Joël Thériault (1-0, 1 K.-O.) a connu des débuts professionnels étincelants en détruisant Kamil Kulczyk (1-1) en seulement 2:46.

Après avoir fait sa marche vers le ring au son de la « power ballade » Love Hurts du groupe écossais Nazareth, Thériault a loin d’avoir été tendre avec son pauvre adversaire polonais.