Pour Jimmie Johnson, tout a l’air facile tellement il est habile derrière un volant. Même décrocher un sixième championnat en huit ans.

C’est exactement ce que le pilote d’Hendricks Motorsports a fait dimanche dernier grâce à sa neuvième position lors de la dernière épreuve de la Chase, à Homestead.

Ce résultat lui a permis de tenir tête à Matt Kenseth, qui malgré sa deuxième position lors de cette ultime course, a conclu la Chase au deuxième échelon du classement final, 19 points derrière Johnson.

Kenseth l’a donc appris à ses dépens. Pour battre Johnson, qui roule à fond lors de chaque course de la Chase, le moindre relâchement est coûteux.  Kenseth a roulé à 100 % dans neuf des dix épreuves, laissant ainsi le championnat lui glisser entre les doigts.

Fort de ce sixième sacre, Johnson s’est donc approché à une longueur des recordmans Richard Petty et Dale Earnhardt, qui ont chacun remporté sept titres au cours de leur illustre carrière.

Jimmie JohnsonSi la tendance se maintient, Johnson ne tardera pas à se joindre à eux, voire les éclipser. Johnson a peut-être connu des difficultés lors des trois saisons précédentes, mais il est définitivement au sommet de sa carrière actuellement. Ajoutez à cela une motivation supplémentaire – battre le record – et vous obtenez une recette explosive.

Le meilleur de l’histoire? Peut-être.

À l’âge de 38 ans, Johnson est devenu le plus jeune pilote de l’histoire à décrocher un sixième titre en carrière. Petty et Earnhardt ont accompli l’exploit à 42 et 43 ans respectivement.

Au sein d’une équipe aussi performante qu’Hendrick Motorsports, Johnson pourrait se hisser au sommet avant longtemps. Et dire que cette équipe est passée à un cheveu de fermer ses portes à ses tout débuts.

Le propriétaire jugeait alors que participer aux courses était trop onéreux et rapportait peu. Il a toutefois tenu bon et voilà maintenant qu’Hendrick Motorsports n’a pas à rougir devant les grands de ce monde, notamment Penske Racing et Joe Gibbs Racing.

Johnson, c’est le cas de le dire, est donc en voiture. Dale Earnhardt fils et Kasey Kahne sont les premiers à l’admettre, regarder leur coéquipier Jimmie Johnson à l’œuvre avec son chef d’équipe Chad Knaus est une leçon de vie. La persévérance, la motivation et l’efficacité avec laquelle ces gars-là travaillent sont déconcertantes. Chaque jour, ils ont droit à un enseignement supérieur.

Quelques retouches

La saison 2013 terminée, il est temps de préparer la prochaine et c’est exactement ce que font les dirigeants du NASCAR depuis un bon bout de temps déjà. Ces derniers planchent en effet sur quelques modifications afin de rendre plus compétitives les courses disputées sur des circuits d’un mille et demi, qui sont nombreux.

Afin d’améliorer le spectacle lors de ces épreuves, des tests en soufflerie, de même que des essais sur des circuits au Texas et à Charlotte ont donc été effectués.

La décision n’est pas finale, mais les autorités du NASAR songent d’abord à abaisser la puissance des moteurs de près de 90 chevaux car quand les voitures sont trop rapides, il devient extrêmement difficile de rouler côte à côte.

Sur le plan aérodynamique, des modifications pourraient être apportées sur l’aileron arrière, qui serait alors plus imposant afin de donner plus d’appui. Cela faciliterait les ajustements en plus de ralentir les voitures en tête de peloton.

Des perforations pourraient également être faites sur la carrosserie afin que le vent circule mieux et  qu’il y ait ainsi une réduction des turbulences.

Finalement, afin d’augmenter encore plus l’adhérence, le devant de la voiture pourrait être abaissé, lui qui s’élève présentement à près de quatre pouces.

Plus la voiture glisse, plus les équipes fortunées ont des chances de se retrouver à l’avant. Bien que les grandes équipes ne risquent pas d’être délogées, l’écart entre elles et le reste du peloton risque toutefois d’être réduit quelque peu.

Ces quelques changements seront sans doute bien accueillis par Ford, qui était désavantagé sur le plan aérodynamique.

Maryeve DufaultÇa promet pour Dufault

Par ailleurs, je suis plus qu’heureux d’apprendre que la Québécoise Maryeve Dufault se soit trouvé un volant en temps plein en série ARCA, l’antichambre du NASCAR.

J’espère qu’elle y connaîtra du succès car ce serait bien qu’une autre femme que Danica Patrick fasse sa place dans le monde du NASCAR, surtout qu’elle est Québécoise.

Puisqu’elle a d’excellentes chances de connaître du succès dans la série ARCA, elle a de réelles chances de percer et d’y propulser sa carrière. C’est sans compter qu’elle pourrait profiter de sa dizaine de courses en série Nationwide la saison prochaine pour faire écarquiller quelques yeux.

Bien qu’il soit extrêmement difficile de faire sa place en Nationwide ou en Coupe Sprint, tout est possible, surtout si elle compte sur le support nécessaire et de bonnes commandites, ce qu’elle a déjà.

Avec le succès que connaît Danica Patrick, il y a un grand marché pour les pilotes féminines talentueuses en quête de commandites significatives.

Pour ce faire, elle devra s’illustrer en série ARCA, ce que plusieurs ont fait avant d’atteindre les grandes ligues. Je pense entre autres à Chase Elliott et Corey LaJoie, qui a été recruté par Richard Petty Motorsports.

Bref, Dufault sera à suivre de près.

Finalement, je tiens à vous dire à quel point j’éprouve un réel plaisir à décrire les courses NASCAR sur les ondes de RDS et à publier cette chronique. Je vous donne donc rendez-vous en février prochain.

Les vacances sont courtes pour les pilotes NASCAR!

*Propos recueillis par Mikaël Filion