COCHABAMBA, Bolivie - Le Québécois Hugo Barrette a été victime d'une vilaine chute alors qu'il participait aux demi-finales du keirin aux Championnats panaméricains de cyclisme sur piste, vendredi, entraînant son retrait de la compétition.

Selon Cyclisme Canada, «le champion en titre du keirin s'est qualifié pour les demi-finales, mais il a malheureusement été victime d'une chute et ne pourra pas revenir à la compétition cette semaine».

On ignore pour l'instant la nature des blessures, ainsi que la gravité de celles-ci. L'agence qui le représente a cependant indiqué qu'elle fera une mise à jour de son état de santé, en plus de le rendre disponible pour des entrevues «en début de semaine prochaine».

Ce n'est pas la première fois que Barrette, qui a terminé 13e au keirin aux Jeux olympiques de Rio en 2016, est victime d'une sévère chute. Le Madelinot âgé de 28 ans a notamment été victime d'une violente collision avec un adversaire pendant une séance d'entraînement lors des Championnats du monde de Pruszkow, en Pologne, en février dernier.

Barrette avait aussi perdu la maîtrise de son vélo à haute vitesse avant de traverser une barrière et de terminer sa course tête la première contre des gradins en béton lors d'une compétition à Cali, en Colombie, en 2015. L'accident l'avait cloué à un lit pendant une semaine dans un hôpital colombien, mais ses blessures avaient été nettement moins grandes qu'anticipées.

Les chutes ne sont donc pas rares en cyclisme sur piste, mais elles peuvent parfois s'avérer très dangereuses.

Le 26 juin 2018, Kristina Vogel, la double championne olympique et 11 fois championne du monde sortait d'un virage à pleine vitesse pendant un entraînement quand elle est entrée en collision avec une cycliste danoise qui pratiquait ses départs. L'Allemande avait alors subi de nombreuses fractures, en plus d'une importante blessure à la moelle épinière qui l'a laissée paralysée.

Le Canada fait bonne figure, malgré tout

En dépit de cette chute de Barrette, les cyclistes canadiens ont connu une bonne journée de travail à Cochabamba. Ils en ont d'ailleurs profité pour établir des records canadiens et panaméricains dans quatre épreuves distinctes.

Kelsey Mitchell a débuté la deuxième journée de compétitions en établissant un nouveau record mondial et panaméricain au 200 m sprint avec un chrono de 10,154 secondes, se qualifiant au passage pour les demi-finales.

Les équipes masculine et féminine de poursuite se sont également signalées en obtenant chacune l'or, entraînant automatiquement leur qualification pour les Championnats du monde de Berlin, en Allemagne, du 26 février au 1er mars 2020.

En sprint par équipes féminin, la Montréalaise Lauriane Genest et Mitchell ont établi un temps record de 32,232 secondes et ont remporté la médaille d'or en finale contre le Mexique.

Dans les épreuves individuelles, Kinley Gibson et Aidan Caves ont tous les deux remporté la médaille de bronze à la course scratch.

Puis, au keirin, Joël Archaumbault, de Sainte-Christine, est presque parvenu à mettre un peu de baume sur les plaies de Barrette. Il a éventuellement terminé cette épreuve au pied du podium.