C’est le temps des vacances et nous sommes dans une période où les voyages à l’étranger sont en quelque sorte en suspens. C’est le moment idéal pour découvrir les petits coins cachés de notre charmante province! J’ai donc décidé de faire appel à l’expertise de deux cyclo voyageurs aguerris pour en savoir davantage sur les voyages à vélo.Normand et Hélène

Hélène Giguère et Normand Pion vivent cette magnifique passion en tandem depuis 1996. Ils ont fait trois fois la traversée complète des États-Unis. Ils ont visité le Mexique, l’Amérique Centrale et du Sud, la Turquie et plusieurs endroits en Europe dont la Grèce et les Balkans. Depuis 2013, ils ont cumulé près de 75 000 km puisque leurs voyages à vélo sont d’une durée minimale de six mois. Ils ont donc accepté avec gentillesse de divulguer les quelques conseils que voici.

 

Garder la spontanéité

Hélène explique que la tendance est de planifier l’itinéraire de façon très étroite ce qui fait en sorte que ça peut devenir une tâche de se rendre à un endroit à une heure précise. « Idéalement, nous essayons de maintenir une certaine liberté en évitant de se mettre de la pression. Par exemple, si nous voyons une magnifique rivière sur notre route et que par spontanéité nous avons envie de nous y baigner, nous le faisons. C’est la beauté de ces voyages, profiter de ce que nous vivons au lieu d’avoir un horaire surchargé. »

Normand ajoute qu’il n’est pas nécessaire d’attendre d’être extrêmement préparé avant un grand départ. « Je suggère de partir avec le matériel que l’on possède. Quand on a du matériel pour trois jours, on en a assez pour une semaine ou deux. C’est la même chose pour l’entraînement, pas besoin d’être dans la condition physique de notre vie. Après deux semaines à pédaler, on devient vite en forme! »

Normand

Avoir un plan A, B et C

Cet été, Hélène et Normand avaient comme plan A de faire le Japon à vélo et comme plan B, l’Espagne. Vous vous en doutez, la pandémie a chamboulé leurs plans. « Nous avons donc décidé de commencer notre itinéraire dans les Laurentides pour se rendre à Matane. Nous avons ensuite traversé à Baie-Comeau pour ainsi continuer sur la Côte-Nord. Ce plan C nous a donné l’opportunité de découvrir plein de petites merveilles du Québec. » raconte Normand.

Ne sachant pas toujours à quoi s’attendre, Hélène ajoute qu’il faut savoir s’ajuster lors d’une journée typique. « Par exemple, si nous prévoyons dormir dans une ville en particulier et que l’endroit n’est pas accessible, nous allons tout simplement pédaler jusqu’au prochain village. Le pire qu’il peut arriver, c’est qu’on roule toute la nuit! Il faut dédramatiser, car il y a toujours une solution. »

Les deux ajoutent que rien ne sert de se casser la tête pour trouver un endroit où dormir. « Au lieu de briser notre journée avec ça, on roule parfois jusqu’en fin de journée et très souvent, il se produit quelque chose de magique et d’inattendu. C’est pourquoi avoir un plan A, B, et C peut amener des moments extraordinaires. »

 

Avoir l’essentiel dans les sacoches

Hélène et Normand mentionnent qu’il existe plusieurs façons de voyager avec des bagages et que tout dépend des préférences de chacun et du type de voyage. « Habituellement, nous voyageons avec quatre sacoches, deux en avant de la monture et deux en arrière. L’itinéraire choisi dictera ce qui se retrouvera dans les sacoches. S’il y a des dépanneurs ou des épiceries dans chaque village, nous allons traîner moins de nourriture. C’est également le cas s’il y a des boutiques de vélo sur notre chemin, nul besoin d’avoir des pneus de rechange avec nous. »

Parmi les éléments de base, il suffit d’avoir de la nourriture, une tente, un sac de couchage, un matelas de sol, des chaudrons et pour ceux qui le désirent, une bonne bouteille de vin! « Nous avons toujours avec nous des draps de soie, car par une nuit très chaude, nous dormons seulement avec ce drap. Si les nuits sont fraîches, nous l’insérons dans le sac de couchage et par la suite, c’est Sur la route 2plus facile de laver un petit drap de soie qu’un sac de couchage. »

En terminant, Hélène et Normand ont toujours avec eux un vaporisateur d’eau savonneuse concentrée. « Si jamais nous sommes en camping sauvage et qu’il y a un animal menaçant, nous l’aspergeons avec le jet. C’est également très apprécié lorsque nous n’avons pas accès à une douche, nous l’utilisons donc à cet effet! »

Pour de plus amples informations, vous pouvez consulter le groupe Québécois à vélo autour du monde et ce site internet :http://www.adnduvelo.com/quebecois-a-velo/

Pour trouver un hébergement, consultez ce site qui compte plus de 157 000 membres et qui est en fonction dans 161 pays.

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