Vous ne savez jamais lorsqu’une malchance s’abattra sur vous.

 

Parlez-en à Ben Beach ! Il doit ronger son frein en ce moment. À quelques semaines du 126e marathon de Boston prévu le lundi 18 avril, il voit sa séquence de présences consécutives être sérieusement menacée à ce prestigieux événement.

 

En excellente condition physique malgré ses 72 ans, il a vu une simple balade en vélo tourner au cauchemar, il y a quelques semaines, une fatalité incontrôlable.

 

Il détient actuellement la plus grande série d’apparitions consécutives au marathon de Boston. Ce n’est pas rien. Celle-ci risque de s’arrêter à 54 marathons de Boston consécutifs mais vous pouvez parier qu’il fera tout en son possible pour défier les pronostics.

 

Car Ben est hypothéqué d’aplomb suite à cet incident.

 

Après une malencontreuse chute, le voilà indisposé par une fracture de l’os C5 dans le cou en plus d’une hémorragie cérébrale et c’est à ce niveau que le bât blesse. Ces saignements au cerveau pourraient compromettre son élan. Il devra forcément patienter jusqu’à la dernière minute pour connaître le verdict des médecins qui pourrait lui donner la permission de se présenter sur la ligne de départ à Hopkinton suite à un examen IRM. Pour le moment, il doit seBen 1 contenter de rouler en vélo, faire de l’elliptique ou simplement marcher.

 

À LA POURSUITE DE JOHNNY KELLEY

 

Natif de Berthesda dans le Maryland, Ben dit n’avoir encore jamais traversé ce genre de situation et est vraiment pris au dépourvu. Il s’approche du record de tous les temps dans l’histoire de cet événement détenu par le double champion, l’illustre Johnny Kelley, une icône de la course à pied aux États-Unis.

 

Kelley a traversé le fil d’arrivée à 58 reprises mais pas de façon consécutive. En fait, il a pris le départ du marathon de Boston 61 fois et n’a pu terminer à trois occasions.

 

Ce n’est pas la première fois que Beach doit affronter des blessures. Il a eu sa part avec des genoux amochés, ischio-jambiers mais le pire fut ce diagnostic de dystonie détectée, il y a une vingtaine d’années, qui consiste à un trouble du mouvement, ce qui l’a indisposé pendant un certain temps, l’empêchant de compléter sa foulée de la jambe gauche avec comme conséquence de le ralentir considérablement.

 

Toutefois, sa persévérance a donné des résultats puisqu’il a fini par s’adapter. « Je croyais que j’allais arrêter de courir à ce moment-là. Voilà pourquoi j’espère que cette chance continuera de me suivre cette année pour me conduire à Boston. »

 

 

SI C’EST LA FIN, JE L’ACCEPTERAI

 

Il ne se souvient pratiquement de rien de cet accident. «  Je me suis retrouvé aux urgences. Je me suis frappé solidement l’œil gauche mais heureusement, tout est OK. »

 

Ben était âgé de 18 ans lorsqu’il a écouté la description du marathon de Boston à la radio alors qu’il fréquentait un pensionnat au Nord de la ville. « Je me souviens que cette journée-là, il tombait du grésil. Je trouvais l’idée bizarre de courir jusqu’à 42 km. L’année suivante, j’ai essayé et je suis devenu accro.»

 

Lors de cette expérience initiale, Ben raconte : « Ce fut comme si je m’étais retrouvé sur la lune lorsque je me suis présenté au fil d’arrivée et j’ai alors Bendécidé que ça valait la peine d’être couru à nouveau afin de retrouver cette sensation unique ».

 

Conscient de mettre fin à cette série, Ben Beach termine en disant : « Je ne peux pas me plaindre car si c’est la fin, je devrai l’accepter et j’aurai fourni le meilleur de moi-même. »

 

 

 

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