OTTAWA – Vernon Adams fils prend les choses très à cœur. Il a été tiraillé par ses deux mauvaises performances à un point qu’il est devenu émotif en parlant du support, de partout dans la LCF, qu’il a reçu dans les derniers jours.

Quelques secondes après l’écrasante victoire de 51-29 et ses quatre passes de touché, Adams fils avait la larme à l’oeil, durant une entrevue à TSN, en parlant de cet appui précieux. 

« Ça veut tellement dire à mes yeux. Ils m’ont dit que je n’ai pas besoin d’être parfait et que je dois simplement être moi-même et voilà ce que j’ai fait », a raconté Adams fils. 

Un peu plus tard, il avait contenu ses émotions, mais il a tenu à enchaîner dans la même direction. 

« Je veux remercier tous mes pairs qui m’ont supporté, des gens de partout à travers la LCF m’ont contacté. Ils se soucient de moi. Ils m’ont dit de garder la tête haute », a-t-il lancé. 

Pourtant, à l’entraînement cette semaine, le quart-arrière n’a pas dominé. Il a même connu une semaine plus difficile que la précédente. Ça ne l’a pas empêché de rebondir et d’identifier ce qui a fait tourner le vent. 

« L’équipe, pas moi nécessairement, a eu une très bonne semaine d’entraînement. Mes coéquipiers m’ont aidé mentalement, ils savaient que je perdais ma confiance et ils m’ont dit d’être moi-même et de m’amuser. J’ai tellement apprécié ce support, ça m’a poussé dans la bonne direction », a poursuivi le numéro 8. 

Au cœur de ce retour en force, il y a l’entraîneur-chef, Khari Jones, qui l’a aidé de multiples façons. Autant en lui partageant son vécu, qu’en le motivant et en sélectionnant des jeux plus variés pour causer des ennuis à la défense adverse. 

« Je tentais de ne pas trop imposer de pression à ce sujet, mais tu veux voir ton quart-arrière jouer à un haut niveau. En fait, je voulais seulement le voir jouer comme il en est capable. C’est là que ça devient excitant. On peut gagner ou perdre quand ça se produit, mais il joue de la bonne façon. Je me concentrais là-dessus et il l’a fait », a souligné Jones.  

L’entraîneur-chef était heureux de retrouver le meneur qu’il a tant aimé en 2019. 

« Au-delà que ce qui se passe sur le terrain, c’est aussi son attitude sur les lignes de côté. Il a une énergie contagieuse et c’était de retour. Si la défense allouait des points, il disait tout de suite qu’on allait rebondir. Je ne crois pas qu’il était dans cet état d’esprit auparavant », a confié Jones. 

Une victoire déterminante pour les joueurs

Pour ceux qui ne croyaient pas que ce match était crucial, il fallait entendre les célébrations des joueurs des Alouettes après la partie. Nul doute, une troisième défaite d’affilée aurait pesé lourd sur le moral des troupes. 

Les joueurs des Alouettes tenaient à prouver, dès maintenant, qu’ils représentent encore une puissante équipe. 

« On était tannés de perdre ! Ce n’est pas amusant, et les gens commencent à trop réfléchir quand ça arrive. On voulait mettre fin à toutes ces discussions. On est une très bonne équipe. [...] Il fallait revenir à nos bonnes vieilles habitudes. On est un groupe confiant, il fallait exécuter les choses préparées à l’entraînement », a réagi le receveur Eugene Lewis.  

« On sera une très bonne équipe, on doit juste continuer d’être fidèle à notre identité », a assuré Adams fils.  

La semaine de congé qui s’amorce samedi aurait été laborieuse sans ce résultat. 

« On est une équipe qui est en train de bâtir une puissance. On est bons à tellement de chapitres. On doit simplement travailler au quotidien pour avancer dans cette direction », a ajouté Jake Wieneke.

La tentation de prétendre que cette victoire s’explique car Ottawa en arrache a été balayée du revers de la main par l’entraîneur des Oiseaux. 

« Non, c’est une bonne équipe, du moins défensivement et leur attaque a décollé avec le changement de quart-arrière. La défense a bien joué avant cette rencontre. Je suis content qu’on ait réussi ça contre eux. Ce n’est pas un mauvais club », a réagi Jones alors que le Rouge et Noir n’avait concédé que 12, 23 et 24 points avant cet affrontement.