OTTAWA – Les Alouettes de Montréal affrontaient l’adversaire idéal pour retrouver quelques repères et ils ont évité de subir un troisième revers consécutif en malmenant le Rouge et Noir d’Ottawa au compte de 51 à 29. 

Après deux sorties décevantes, les Alouettes (2-2) ont rebondi de manière intéressante. La victoire a été acquise en misant de nouveau sur les atouts exposés en 2019. D’abord, le quart-arrière Vernon Adams fils a été plus mobile que ce soit dans sa pochette ou par la course. Ensuite, les entraîneurs ont déployé plus de variété dans leurs stratégies offensives en impliquant Mario Alford, Jeshrun Antwi et Christophe Normand.  

« Quand les gars sont dans leur élément, ça permet de sélectionner de tels jeux. Vernon a été merveilleux dès le début du match. C’était un effort collectif », a jugé Khari Jones. 

« C’est particulier, mais ça ouvre parfois les options de resserrer le cahier de jeux. Je voulais me concentrer sur ce qu’on exécute très bien. J’ai tenté plusieurs choses dans ce sens », a ajouté l’entraîneur.

Le rendement d’Adams fils demeure l’élément névralgique pour le succès des Alouettes et il a été rassurant cette fois. Sa cohésion a été meilleure avec son fidèle complice Eugene Lewis (120 verges), qui a inscrit deux touchés et il a esquivé la pression à quelques occasions pour compléter ses passes. Ajoutons que le très fiable Jake Wieneke (118 verges) a été fidèle à lui-même en captant de longues tentatives d’Adams fils. Wieneke a même épaté en attrapant trois passes d’affilée dont la dernière pour un touché. 

Au final, Adams fils jouait plus librement dans ses actions et il a égalé son sommet en carrière avec quatre passes de touché. 

« Je me suis vraiment amusé, j’étais moi-même. J’étais très motivé et prêt à jouer. Je voyais bien le terrain, les receveurs ont réussi de gros jeux tout comme (William) Stanback. Sans oublier la ligne offensive qui m’a beaucoup aidé. C’était vraiment un effort d’équipe », a confié Adams fils.  

Le scénario espéré s’est également concrétisé avec l’attaque terrestre alors que Stanback a recommencé à malmener ses pourchasseurs. Le demi offensif a terminé sa soirée avec une récolte de 112 verges derrière une solide ligne offensive.

« Je retire de la fierté par ma façon de jouer et protéger mon quart. Ça m’a fait mal d’être limité à 40 verges (au match précédent), ce n’était que de ma faute, je devais effectuer de meilleures lectures », a déclaré Stanback qui voulait se reprendre. 

Reid intercepte, Lewis ajoute les points!

Le total de 51 points constitue un sommet cette saison à travers la LCF (la marque précédente était de 33) alors que les attaques ne démontrent pas leur explosivité habituelle. Le botteur David Côté aurait pu ajouter à cette somme, mais il a raté de longs bottés de 41 et 50 verges. Les Alouettes n'avaient pas marqué 50 points ou plus depuis un gain éliminatoire de 50-17 contre les Lions en 2014. En saison régulière, ça remontait à 2013.  

Tout baignait au point que le dernier touché montréalais a été confié au vétéran joueur de ligne défensive, oui défensive, Almondo Sewell sur une course d’une verge; son premier en 10 saisons. 

Bien sûr, le Rouge et Noir (1-3) ne constitue pas une énorme opposition présentement, mais ça demeure une progression qui arrive à point alors que les Alouettes entament déjà de leur deuxième et dernière semaine de congé de la saison écourtée. 

La confiance des Oiseaux avait été affectée depuis deux semaines. Mais, dès la première demie, la troupe montréalaise a repris un élan avec une production de 27 points contre 13 pour Ottawa. 

Déjà un 3e touché pour Wieneke

Du côté défensif, le Rouge et Noir n’avait que peu d’éléments pour embêter les Alouettes tôt dans la rencontre. Heureusement pour cette équipe, l’entrée en scène rapide de Dominique Davis – en remplacement de Matt Nichols – a redonné de la vigueur à l’unité offensive. Même qu’à le comparer avec Nichols, on se demande pourquoi ce dernier avait entamé la partie. 

Pour vous donner une idée des ennuis du Rouge et Noir, le club n'avait qu'un touché offensif avant ce match et Davis en a produit trois. Cependant, Davis a tendance à gaffer il a commis une interception menant à un touché de 74 verges de Patrick Levels. Le rapide Devonte Dedmon a été le seul joueur à véritablement causé des ennuis aux Alouettes. 

Les Alouettes ont été en mesure de s’imposer en dépit de plusieurs blessures. Notons que Marc-Antoine Dequoy a d’ailleurs obtenu son premier départ en carrière pour cette raison et il semblait bien explosif comme maraudeur. Il s’est toutefois blessé à la main droite dès le premier quart et son match a pris fin. 

La semaine passée, l’unité défensive des Alouettes avait amassé six sacs du quart. Cette fois, elle en a produit deux (David Ménard et Woody Baron) en plus de trois interceptions. 

Au quatrième quart, les entraîneurs ont voulu accorder un répit à Adams fils en raison d’un coussin de 41 à 13, mais Matthew Shiltz a été victime d’un sac dans la zone des buts menant à un touché de sûreté. Adams fils a renoué avec l’action sur la séquence suivante. 

Le prochain défi des Alouettes surviendra, le 18 septembre, alors que les Lions seront à Montréal. 

Lewis capte une bombe de 39 verges pour son 2e touché
Wieneke en rajoute avec son 2e du match
Adams retrouve ses repères et guide les Alouettes vers la victoire