On y est. Fini le camp d’entraînement, finis les matchs sans importance. La saison régulière est finalement à nos portes.

 

À première vue, l’édition 2018 des Alouettes me semble dans son ensemble une équipe soudée plus serré que par le passé. Les Alouettes ont fait beaucoup de changements et cela a eu pour effet de créer une ambiance plus compétitive, et surtout, plus saine au sein de l’équipe.

 

C’est du moins ce qu’on ressent lorsqu’on parle aux joueurs, entraîneurs et membres des opérations. Je vois aussi une équipe qui semble vouloir embarquer dans la vision de son entraîneur Mike Sherman. Tout ça est une bonne nouvelle et digne de créer une ambiance de travail plus interessante et stimulante, j’en suis certain.

 

Parlons maintenant de l’édition 2018 des Alouettes sur le terrain. Oui, je sais, on l’a dit souvent dans les dernières années mais c’est encore le cas cette année : les Alouettes seront une équipe menée par une défense qui semble à la base extrêmement solide. Quand on fait le tour de cette unité, on se rend vite compte qu’on parle d’un groupe élite et bourré de talent.

 

À commencer par le coordonnateur Rich Stubler qui compte pas moins de cinq coupes Grey à son répertoire et 30 ans d’expérience dans la LCF. Il pourra s’amuser comme un petit fou avec un douze partant rempli de joueurs étoiles.

 

Je crois que les Alouettes seront non seulement une défense solide mais aussi une défense qui créera des choses. Je ne serais pas surpris de la voir donner beaucoup de possessions additionnelles à l’attaque avec des revirements et être en mesure de sortir du terrain plus rapidement que celle de l’an passé.

 

On a qu’à regarder la tertiaire qui risque d’être une des meilleurs de la ligue. Tommie Cambell, Dominique Ellis, Joe Burnett, et Mitchell White sont tous pour moi des demis défensifs dominants, capables de gagner les un-contre-un et d’évoluer sans problème dans le système de zone complexe de Stubler. Si la chimie reste bonne entre eux, ils feront des dommages.

 

Le front défensif des Alouettes sera aussi très solide avec l’addition de Henoc Muamba et de Jamaal Westerman. Les deux joueurs étoiles canadiens viennent en plus donner une flexibilité au niveau du ratio canadien-américain que les Als n’avaient pas par le passé.

 

Si on parle de pression sur les quarts adverses maintenant. C’est John Bowman qui doit être content de finalement avoir une vraie menace du côté opposé avec Westerman. Si le vétéran Bowman peut donner une bonne dernière saison aux Alouettes, je vous prédis plusieurs sacs cette année car Westerman a été tout simplement dominant depuis le début du camp d’entraînement.

 

Je crois sincèrement que les Oiseaux ont, sur papier, une équipe dotée d’une défense de premier plan. Pour moi ça ne fait aucun doute.

 

C’est en attaque que le défi sera beaucoup plus grand encore une fois malheureusement...

 

La position de quart demeure un gros point d’interrogation. La blessure à Matt Shiltz est venue faciliter le chemin à Drew Willy, qui lui se voit offrir une belle opportunité. La question est de savoir s'il sera en mesure d’en profiter. Personnellement, je crois qu’il aura besoin d’aide.

 

La première chose sera de l’épauler avec une bonne attaque au sol. Tyrell Sutton a connu un camp du tonnerre et la ligne semble faite sur mesure pour courir avec le ballon.

 

La protection de passe est probablement ce qui m’a le plus inquiété dans le deuxième match pré-saison. Particulièrement sur les coins avec Xavier Fulton et Ruben Carter, qui ont connu une journée difficile contre les Tiger-Cats de Hamilton samedi passé.

 

Willy est capable de faire un travail très respectable, mais seulement si on lui donne du temps. J'ai bien hâte de voir si les deux gros bonhommes auront corriger le tir contre les Lions de la Colombie-Britannique, sinon Kavis Reed devra se mettre sur le téléphone. Des bloqueurs américains ne sont pas supposés être les maillons faible d’une ligne à l’attaque.

 

L’unité de receveurs est quand même talentueuse, en commençant par Eugene Lewis qui m’a surpris en matchs préparatoires, et BJ Cunningham, qui est lui aussi un bon jeune receveur.

 

L’arrivée de Chris Williams avec les Alouettes ajoute beaucoup de vitesse à cette position. S'il peut revenir en force cette année, tout comme Ernest Jackson d’ailleurs qui doit lui aussi rebondir d’une saison désastreuse en 2017, cette unité a le potentiel d'accomplir de belles choses.

 

Je terminerai en affirmant que les Alouettes 2018 ne seront pas une équipe assez talentueuse pour se tirer dans le pied et espérer la victoire.

 

La discipline sera donc de mise pour eux et ce, semaine après semaine. Autant au chapitre des pénalités que de la protection du ballon.

 

Gagner la guerre des revirements et être l’équipe la plus disciplinée sur le terrain sera pour eux la seule avenue pour l'emporter régulièrement.

 

Il n’y a pas de doute pour moi que les Alouettes 2018 sont une meilleure équipe que celle de 2017. Ils sont aussi munis d’un meilleur groupe d’instructeurs que l’an passé.

 

Soyons clair par contre : les Alouettes partent de loin suite à une saison de trois victoires en 2017. Une saison de neuf victoires constituerait donc pour moi,une saison plus que satisfaisante et respectable dans une année de reconstruction.

 

Une équipe compétitive semaine après semaine et qui nous donne espoir. Voilà ce que je souhaite voir avant même des victoires en 2018.