L’entraîneur-chef des Seahawks de Seattle Pete Carroll a exprimé des regrets quant à la décision de son équipe de lever le nez sur Colin Kaepernick lorsque ce dernier a obtenu un essai en tant que joueur autonome.

En 2017, Seatle avait accordé un essai à Kaepernick durant l’entre-saison, en plus d’en annuler un deuxième l’année suivante. À l’époque, Carroll avait expliqué les Seahawks avaient choisi de ne pas lui accorder un contrat car il était perçu comme un quart-arrière partant, et non comme un réserviste.

Carroll maintient à ce jour que c’était la raison principale, mais qu’avec du recul, il aimerait avoir offert à Kaepernick l’opportunité de revenir dans la NFL, même si cela voulait dire de jouer les seconds violons de Russell Wilson. Le vétéran instructeur a ajouté qu’il croyait que la décision des Seahawks de passer allait permettre à Kaepernick d’obtenir un job de partant.

« Je regrette de ne pas avoir lui avoir permis de retourner à la ligue, même si je crois fermement qu’à l’époque, il n’aurait bien cadré avec notre effectif, a affirmé Carroll. (…) J’aurais aimé qu’on ait pu faire partie de la solution pour lui. »

Seattle serait ce que plusieurs avaient rapporté la seule formation de la NFL à avoir octroyé un essai à Colin Kaepernick après qu’il ait terminé la saison 2016 avec les 49ers de San Francisco.

« Après tout ce temps, je n’avais jamais reçu un coup de téléphone, jamais parlé avec un autre entraîneur de la ligue à ce sujet avant cette semaine. (Jeudi), j’ai reçu un appel d’un instructeur (NDLR : Carroll n’a pas voulu dévoiler son identité) qui était curieux de comment cela s’était passé. Peut-être un club serait-il intéressé? Nous verrons bien ce qui pourrait en découler. »

Le genou au sol de Kaepernick durant l’hymne national américain en signe de protestation est maintenant très bien connu. Le geste qu’il a rendu célèbre est revenu dans l’actualité après le décès de George Floyd à Minneapolis, à la fin mai. La mort de Floyd aux mains d’un policier a déclenché une vague de manifestions à l’échelle planétaire pour faire valoir les droits des noirs, et condamner le racisme ainsi que la brutalité policière.

C’est cette réalité que Kaepernick tentait de mettre à l’avant-scène avant ses protestations qui ont débuté il y a maintenant quatre ans.

« Il avait complètement raison à l’époque, a dit Carroll. Ça nous semble évident maintenant, alors qu’à l’époque, les discussions étaient dirigées vers l’aspect du non-respect envers le drapeau et toutes ces choses qui n’étaient pas du tout au cœur de ses intentions. Je crois que cette fois, c’est différent. On comprend davantage quelles étaient ses motivations. »