Suivez le Super Bowl 54 entre les Chiefs et 49ers ainsi que l'avant-match de Blitz, dimanche dès 17 h sur RDS et RDS Direct.

L'avant-match

MIAMI – Si vous pensiez que toute la province se range derrière les Chiefs de Kansas City en appui à Laurent Duvernay-Tardif, détrompez-vous. Bien sûr, on retrouve quelques irréductibles des 49ers de San Francisco au Québec surtout grâce aux belles années de Joe Montana, Jerry Rice et Steve Young, mais il y a aussi une petite communauté en Beauce qui ne jure que par les Niners grâce à un lien familial avec le fabuleux ailier défensif Nick Bosa.

En effet, Bosa détient des racines francophones dans son arbre généalogique et il est bien au courant de la situation. Cette histoire a été racontée par le confrère Stéphane Cadorette il y a quelques semaines dans le Journal de Québec.

Pour résumer, le clan Bosa provient de l’Italie. Quelques membres de cette famille ont immigré en Amérique du Nord au début du 20e siècle. Deux de ces Bosa, Angelo et Antonio, ont choisi la Beauce comme destination. Si Angelo est demeuré en Beauce où il a été le point de départ d’une imposante descendance, Antonio a fini par s’installer définitivement au New Hampshire et il est l’arrière-grand-père de Nick et Joey (qui joue pour les Chargers).

Tandis qu’il est affamé et débordant d’énergie pendant les matchs, Nick Bosa est demeuré très concentré et posé dans ses déclarations devant les journalistes cette semaine, à Miami, en vue du Super Bowl.

Son visage s’est toutefois illuminé quand on l’a abordé en lui disant qu’on avait effectué une entrevue avec sa grand-mère de 92 ans, Doris Peloquin, qui parle encore un excellent français.

« Oh, c’est vraiment génial. Elle ne peut plus se rendre aux matchs, mais je sais qu’elle suit notre carrière de près. Je suis très fier de n’importe quel petit moment de réjouissance que je peux lui procurer », a réagi Bosa avec le sourire.

Le numéro 97 des Niners adorerait pouvoir prononcer quelques mots en français, mais c’est plutôt son père John (qui a joué avec les Dolphins de 1987 à 1989) et surtout son oncle Mac qui parviennent encore à le faire.

« Je ne les vois pas très souvent parce que je suis âgée et qu’ils jouent chacun en Californie, mais j’ai une magnifique télévision pour les suivre de près. Le dernier match  – celui pour accéder au Super Bowl  – a été un moment formidable pour la famille. Oh mon dieu que j’ai ressenti de grandes émotions », a raconté la grand-maman qui est incapable d’imaginer sa réaction advenant une victoire dimanche.

Les émotions des derniers jours ne lui ont pas fait perdre son français.

Nick Bosa« Oui, je le maîtrise encore. À la maison, avec Moman et Popa, on parlait français régulièrement », a lancé avec aplomb la nonagénaire.

On lui avait d’ailleurs promis qu’on parlerait d’elle et de français avec son petit-fils Nick. La promesse a été tenue.

Les qualités physiques et athlétiques de Nick et Joey proviennent avant tout de leur père d’après son évaluation. Elle aurait aimé dire que ça venait de son mari, Arthur, qui est décédé au printemps 2018, mais ce ne serait pas tant le cas.

« Mon mari était médecin, le meilleur pédiatre. Notre famille est extrêmement privilégiée, on a eu beaucoup de chance et de belles histoires à raconter. Ce que je peux dire, c’est que j’aime énormément mes hommes! », a témoigné la gentille dame.

Parlant de docteur, on a lui résumé l’histoire de Laurent Duvernay-Tardif qui fascine bien des Québécois. Elle était bien heureuse de l’apprendre, mais elle était encore plus emballée par l’appui du clan Bosa en Beauce. C’est d’ailleurs l’un de ses membres, Réjean Bosa, qui nous a permis de la contacter.

Rappelons que les 49ers n’ont pas remporté le Super Bowl depuis la saison 1994 alors que Young avait permis de vaincre les Chargers 49 à 26. Quant aux Chiefs, leur dernière et seule conquête est survenue à la conclusion de la saison 1969 avec un triomphe de 23-7 aux dépens des Vikings du Minnesota.

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