ATLANTA – Durant toute la semaine du Super Bowl, Sean McVay a été d’une honnêteté rafraîchissante et ça s’est poursuivi après la défaite des siens. Selon lui, le constat simple, il a reçu une leçon de coaching de la part de Bill Belichick.

 

Bien sûr, McVay est habile en disant cela puisqu’il évite de jeter le blâme sur ses joueurs. Tout de même, il y a une grande part de vérité dans son affirmation puisque la défense des Patriots a muselé une attaque qui a compté près de 35 points par rencontre cette saison.

 

Même les plus grands disciples de Belichick ne croyaient pas que les Rams se contenteraient d’une récolte de trois points.

Belichick a eu le dessus sur McVay

 

« Coach Belichick a fait un travail colossal. C’est la seule façon de le dire, il a été un bien meilleur entraîneur que moi dans cette partie. La chose qui est la plus difficile, c’est que tu ne peux pas te reprendre bientôt. Cette défaite va laisser un goût amer pendant longtemps.

 

« Ça me fait mal parce que j’ai l’impression de ne pas avoir donné une assez bonne chance à mes joueurs », a commenté le plus jeune entraîneur, à 33 ans, à participer au Super Bowl.

 

McVay et ses adjoints avaient consacré plusieurs heures à imaginer les stratégies défensives que les Patriots allaient privilégier. Il faut croire que leurs prévisions n’étaient pas assez précises.

 

« Ils ont définitivement employés des tactiques différentes. C’est facile de comprendre pourquoi les Patriots forment une bonne équipe. Ce sera une expérience très utile au niveau de l’humilité et on va beaucoup apprendre de cette défaite. Il ne reste qu’à démontrer la force mentale pour progresser », a jugé McVay.

 

Parmi tous les joueurs à protéger après une prestation offensive aussi amère, le quart-arrière Jared Goff arrive au sommet de la liste. Il connaissait déjà un match décevant et les émotions sont venues l’ébranler à la suite de son interception coûteuse.

 

« Ses attentes sont très élevées envers lui-même, il voulait réussir cette passe. Il s’est toutefois retrouvé à devoir lancer sur le pied arrière. Mais c’est un grand compétiteur et il s’est accroché jusqu’à la fin. Je dois juste mieux l’aider dans ces situations », a relevé l’entraîneur.

 

Perdre en ne concédant que 13 points à Brady

 

Lorsqu’une unité défensive limite Tom Brady et ses armes offensives à une production de 13 points, ça doit être extrêmement frustrant de s’incliner.

 

Sans avoir embêté Brady outre mesure, Aaron Donald et Ndamukong Suh ont limité les dégâts de l’attaque des Patriots en collaboration avec leurs partenaires de la tertiaire.

 

Toutefois, Donald s’en voulait en raison de quelques jeux en particulier.

 

« Deux fois sur leur séquence qui a mené à leur touché, ils ont obtenu de grosses courses dans mon corridor de couverture. Je me sens comme si j’avais laissé tomber mon équipe. Je dois devenir un meilleur joueur », a décrit Donald.

 

« À mes yeux, on aurait dû gagner ce match. Ils ont réussi plus de jeux que nous et c’est vraiment poche comme sensation. Mais ça ne fait que me donner une motivation supplémentaire pour la suite des choses », a dit le redoutable joueur de ligne défensive.

 

Son partenaire traversait la même vague de déception.

 

« Il aurait fallu qu’on en fasse davantage défensivement. On a obtenu des occasions pour freiner certaines de leurs séquences et ça n’a pas fonctionné pour nous. On devait les limiter à des bottés de précision et on a échoué, on ne pouvait pas se le permettre », a déploré Suh.

 

Ce qui frustrait Suh particulièrement, c’était de constater que la défense des Pats avait eu le dessus sur lui et ses coéquipiers.

 

« Selon moi, leur défense a été meilleure que nous en contenant notre attaque du début à la fin. C’est cliché, mais les défenses gagnent des championnats et c’était un exemple de leur part cette fois », a-t-il commenté.

 

Le secondeur Dante Fowler fils avait de la difficulté à encaisser l’efficacité des Patriots sur de courtes passes. Pourtant, dit-il, tout le monde savait que la recette de Brady gravite autour de cet élément.

« On avait tellement entendu parler du fait que Brady excelle pour compléter de petites remises et on a tout essayé pour éliminer cette possibilité, mais il a été capable d’utiliser cet atout trop souvent quand même. On sera plus prêts la saison prochaine », a conclu Fowler.

ContentId(3.1307067):Super Bowl 53 : Patriots 13 - Rams 3 (NFL)
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La dynastie des Patriots se poursuit