Le miracle ne s’est pas produit. Les Américains ont remporté la 13e édition de la Coupe des Présidents en prenant la mesure des Internationaux au compte de 16-14. Malgré les valeureux efforts des joueurs d’Ernie Els, la troupe de Tiger Woods a confirmé ce que les statistiques, en apparence, laissaient entrevoir dès le départ.

Malgré ce revers toutefois, les Internationaux ont marqué des points importants et donné l’impression qu’ils ont enfin réussi à se forger une identité, ce qui constituait leur principale lacune depuis les débuts de cette compétition.

Les Américains quant à eux ont évité la catastrophe de justesse. Il est à souhaiter pour eux qu’ils aient appris la leçon. Malgré tout le talent et l’expérience des joueurs et un encadrement exceptionnel, ils se sont plus ou moins bien préparés en vue de cette rencontre et en dépit des apparences ont laissé voir que les enjeux personnels avaient encore plus d’importance que l’esprit d’équipe. Plusieurs des discours vantant les mérites de l’unité du clan américain sonnaient creux et n’ont impressionné personne.

De son côté Ernie Els n’a pas hésité à avoir recours à différentes nouvelles méthodes d’évaluation pour obtenir le meilleur de ses joueurs. Il aurait fallu, après l’effet surprise obtenu au terme de la première session avec un pointage de 4-1, que les Internationaux qui menaient à un certain moment au pointage de 9-1 confirment ce résultat. Y aller clairement pour le KO. Les deux petits points et demi arrachés par les USA tardivement lors de la seconde session ont finalement fait la différence.

Els a également insisté sur l’importance d’obtenir un encadrement indépendant pour les joueurs de l’équipe internationale. Les Européens et les Américains sont deux entités différentes en vue de la présentation de la Coupe Ryder. Cela a des répercussions directes sur la composition des équipes et leur rendement à cette occasion.

Les deux équipes lors de la Coupe des Présidents sont dirigées par le circuit PGA Tour. Or, et Els en a fait la preuve et Price avant lui, il faut que les Internationaux se distinguent. Ils ont commencé à le faire en affichant un logo différent, en prenant leur distance face à leurs rivaux et en leur démontrant clairement qu’ils ne se contenteraient plus de rôles de figurants pour bien faire paraitre les golfeurs américains. Fini le temps d’être simplement des faire-valoir.

Il y a des défaites qui souvent ont des allures de victoires. Ce ne fut pas nécessairement le cas à Melbourne. Les Américains ont finalement mieux joué et n’ont pas volé leur victoire. Par contre, pour les Internationaux le simple fait d’avoir enfin jeté les bases d’une identité distincte représente un cadeau encore plus précieux que le trophée et le titre qui étaient à l’enjeu à cette occasion.