Oakmont, le test ultime
Suivez la première ronde de l'Omnium des États-Unis jeudi, dès 7 h 15, avec le RDS.ca. À 13 h, vous pourrez tout suivre également sur RDS2.
COLLABORATION SPÉCIALE
La 125e édition de l'Omnium des États-Unis se mettra en branle ce jeudi sur le très exigeant parcours d'Oakmont, situé dans la région de Pittsburgh en Pennsylvanie. Reconnu par plusieurs comme étant le parcours le plus difficile au monde, on peut prédire à l'avance que ce ne sera pas une partie de plaisir pour les 156 joueurs qualifiés pour ce troisième tournoi majeur de la saison.
On va éventuellement couronner un champion, mais entretemps, plusieurs joueurs de premier plan devront piler sur leur orgueil et tenter, autant que faire se peut, d'éviter l'humiliation.
Oakmont demeure un parcours très spécial avec un design qui l'est tout autant. Long de 7 372 verges, cette normale 70 représente tout un défi, car, en début de semaine, l'herbe longue sera déjà à 5 pouces et il n'y a pas de coupe intermédiaire sur ce parcours. Vous êtes dans l'allée ou vous êtes dans le trouble. Sur la plupart des trous, il est pratiquement impossible d'atteindre le vert en coup prescrit si votre coup de départ n'est pas dans l'allée qui, en moyenne, n'est que 28 verges de largeur.
Cette année, on a aménagé le parcours comme on l'avait fait en 2007 lorsque l'Argentin Angel Cabrera l'avait emporté avec un pointage cumulatif de plus-5. La moyenne quotidienne des pointages lors de cette édition était de 5,71 coups au-dessus de la normale, soit la plus élevée de l'histoire de ce tournoi. Lors du dernier US Open disputé à cet endroit en 2016, Dustin Johnson l'avait emporté avec un pointage de moins-4, trois coups de mieux que Jim Furyk, Shane Lowry et Scott Piercy qui furent les seuls joueurs à jouer sous la normale.
Qui gagnera cette édition?
Très bonne question, car les prétendants sont tout de même nombreux. Même si ce n'est pas un parcours très long selon les standards, les longs cogneurs seront nettement avantagés, car ils seront en mesure de s'approcher plus près des verts lorsque leurs coups de départ s'arrêteront dans l'herbe longue. Ils auront aussi un avantage marqué à partir de l'allée avec des fers plus courts en main. Scottie Scheffler est une fois de plus le favori, lui qui a remporté trois victoires à ses quatre dernières sorties. Son contrôle des distances est dans une classe à part et son jeu en général est supérieur à la moyenne. On peut prédire qu'il sera dans la course jusqu'à la toute fin même si rien n'est gagné d'avance sur un tel parcours.
Rory McIlroy n'a pas été l'ombre de lui-même depuis sa victoire au Tournoi des Maîtres, mais attention à lui. Il demeure encore le meilleur de tous sur les coups de départ, un atout majeur à Oakmont. Le champion en titre, Bryson DeChambeau, pourrait aussi se signaler sur ce difficile parcours, car il a tous les outils dans son sac pour y arriver. On pourrait en dire autant de l'Espagnol Jon Rahm même si on sait pas trop dans quelle forme il se trouve présentement.
Personnellement, j'aime les chances de Suédois Ludvig Auburg. Il possède un élan fiable et, surtout, une attitude faite sur mesure pour remporter un tel tournoi. L'habileté des joueurs est une chose, mais ça prend aussi une force de caractère incroyable pour passer ce test avec succès. Les principaux acteurs devront démontrer beaucoup de patience et de résilience pour mater ce monstre, qualités que seuls les grands champions possèdent.
J'aime aussi les chances de victoire des Canadiens Corey Conners et Nick Taylor qui misent davantage sur la précision. La liste des prétendants pourrait s'allonger encore et encore, car on ne peut pas écarter des joueurs talentueux tels Shane Lowry, Justin Thomas, Brooks Koepka, Colin Morikawa et Xander Schauffele pour n'en nommer que quelques-uns.
Peu importe l'issue, on est assuré d'assister à un spectacle grandiose et les émotions fortes seront au rendez-vous. Que demander de plus que les meilleurs de la profession qui s'affrontent sur le parcours le plus exigeant au monde? Que le spectacle commence!