Aatos Koivu veut écrire sa propre histoire
MONTRÉAL – Aatos est désormais plus grand que son père Saku Koivu et il est déjà légèrement plus volubile. Mais il espère aussi devenir meilleur que l'ancien capitaine du Canadien.
Aatos Koivu a émis ce souhait avec humilité. Après tout, son père a joué 1124 matchs dans la LNH dont 792 avec Montréal.
« Je crois que je me débrouille sous la pression. Pour plusieurs, je suis probablement le fils de Saku, mais je veux créer mon propre nom. Démontrer aux gens que je peux être un bon joueur et peut-être meilleur. Ça me motive », a-t-il exprimé, mercredi, au Complexe sportif CN de Brossard.
Koivu, que le Canadien a repêché en troisième ronde en 2024, effectuait une première présence à ce camp de perfectionnement.
Son père et toute sa famille ont eu la brillante idée de l'accompagner dans la région montréalaise et il en est reconnaissant.
« C'est juste incroyable, j'adore la ville. Je suis arrivé la semaine dernière, j'ai pu apprécier la ville un peu et je ne veux pas quitter », a-t-il confié avec un grand sourire.
Le séjour à Montréal a été émotif pour Saku Koivu, son fils ne s'est pas gêné de le confirmer. Rien de plus normal surtout que le clan Koivu a été revoir leur ancienne maison et Aatos a pu pénétrer dans le Centre Bell.
« Wow, c'était tellement cool, j'étais sans mot. Ce serait si spécial de pouvoir y jouer, je ne peux même pas le décrire », a réagi le patineur de 19 avec les yeux émerveillés.
Pour la petite histoire, à la boutique du Centre Bell, la famille Koivu a repéré des verres ou des tasses à l'effigie de Saku et la sœur d'Aatos s'est empressée de les acheter.
Bien sûr, l'ancien numéro 11 a été reconnu par plusieurs partisans dans les rues montréalaises et son fils a été ravi de voir le grand respect envers son père.
Du côté sportif, le centre droitier de six pieds et 170 livres ressemble à quelques égards à son paternel. Il n'est pas gaucher, mais sa vision du jeu et son positionnement efficace sautent aux yeux.
Cependant, Koivu a encore beaucoup de chemin avant de s'établir dans la LNH. Sa dernière saison aurait dû le propulser vers cet objectif, mais elle a plutôt été composée d'embûches.
« Euh, beaucoup de hauts et de bas. J'ai eu à composer avec une mononucléose avant le Championnat mondial junior et j'ai raté cinq semaines d'action. Je me sentais bien au début de la saison avant d'être malade et mon jeu a chuté quelque peu par la suite. Mais j'ai beaucoup appris de la dernière saison. On a connu des moments difficiles comme équipe », a résumé Koivu qui s'était confié à notre collègue Nicolas Landry.
En ratant la grande expérience internationale du CMJ, Koivu a perdu une occasion d'élever son jeu d'un cran. Sa saison s'est résumée à 32 parties (1 but et 7 aides) avec le TPS Turku et 12 matchs (2 buts et 4 aides) avec le club des moins de 20 ans.
C'est loin de représenter une production à tout casser et il en a tiré des leçons
« Il faut être constant. Dans le junior, tu peux avoir des hauts et des bas, mais dans le niveau professionnel, ce n'est pas une option », a-t-il ciblé.
Ceci nous ramène au meilleur conseil que son père lui avait fourni.
« Quand j'étais plus jeune et que j'étais plus petit que les autres, mon père et mon grand-père m'ont dit que rien ne pressait, que mon temps allait venir. Ça m'a fait sentir bien et ça m'a calmé pour que je puisse suivre mon propre parcours. J'ai rappelé à mon père et mon grand-père que c'était un bon conseil », a témoigné Koivu qui a pu se développer librement.
La saison prochaine, Koivu portera encore les couleurs du TPS Turku tout en sachant qu'il doit atteindre un autre niveau dans son jeu. Car le but ultime demeure de porter, pendant plusieurs saisons, le même chandail que son père dans la LNH.
« J'ai regardé le chandail avant de l'enfiler. C'était un moment que j'attendais depuis toute ma vie, c'était vraiment cool », a indiqué Koivu en parlant du chandail d'entraînement pour ce camp de perfectionnement.
Les émotions seraient multipliées pour ses débuts officiels avec le grand club.