BOCA RATON - Claude Julien sera de retour à la barre du Canadien la saison prochaine. Marc Bergevin a lancé cette promesse ce midi, à Boca Raton, en marge de la réunion des directeurs généraux.

 

À la question : Claude Julien sera-t-il le coach du Tricolore au mois d’octobre? Bergevin a répondu : « Claude sera le coach de l’équipe en octobre, en novembre et en décembre aussi ».

 

Bien que le club soit en voie de rater les séries pour une troisième saison consécutive et la quatrième fois en cinq ans, le directeur général du Tricolore assure qu’il est hors de question de « sacrifier » l’entraîneur-chef simplement pour apaiser la déception, voire la grogne, des partisans.

 

« Personne n’est satisfait des résultats que nous avons obtenus jusqu’ici cette année. Et nous devrons tout faire pour élever les attentes l’an prochain afin d’atteindre nos objectifs. Mais ce n’est pas un changement d’entraîneur qui nous permettra d’y arriver. Nos joueurs doivent aussi prendre les moyens nécessaires pour nous aider à atteindre ces objectifs. Nous devons tous assumer une part du blâme pour cette année et c’est collectivement que nous arriverons à être meilleurs l’an prochain », a ajouté Bergevin qui a procédé à une série d’entrevues mardi dans le sud de la Floride.

 

À quelques heures du match opposant le Canadien aux Islanders de New York, Marc Bergevin est demeuré de marbre lorsque le RDS.ca lui a demandé s’il était convaincu de pouvoir confirmer le retour de Claude Julien alors que plusieurs amateurs réclament également son congédiement.

 

« Il n’y a qu’une personne qui puisse répondre à cette question et ce n’est pas moi. Je peux toutefois t’affirmer que je suis fier de tout le travail accompli depuis que j’ai obtenu le poste en 2012. Je comprends la déception des amateurs. Je partage leurs frustrations et leur impatience. Comme toutes les autres organisations, nous avons fait des bons coups et des moins bons. Mais les objectifs que nous visions lorsqu’on a redressé notre plan il y a deux ans (reset) sont en voies d’arriver. On a de bons joueurs au sein de notre équipe; on a de bons jeunes qui se développent; on a une belle banque de choix au repêchage; on a une très bonne situation financière avec notre marge de manoeuvre sous le plafond salarial. Si un nouveau directeur général arrivait derrière le bureau que j’occupe présentement, je suis convaincu qu’il serait très heureux d’hériter de cette équipe. Si jamais je suis congédié, je peux t’assurer une chose : je partirais la tête haute », a ajouté Bergevin.

 

Il a été impossible d’obtenir une confirmation de la part du propriétaire du Canadien quant au retour de Marc Bergevin la saison prochaine. Geoff Molson devrait toufefois rencontrer les medias plus tard ce mois-ci. Selon des informations dignes de foi, il serait déjà acquis que M. Molson est satisfait du travail de son directeur général et qu’il lui voue une entière confiance.

 

Price et Weber à Montréal pour y rester

 

La confirmation du retour de Claude Julien suit de quelques semaines les confirmations que Carey Price et Shea Weber étaient eux aussi à Montréal pour y rester.

 

En entrevue hier midi, Marc Bergevin a renouvelé cette profession de foi à l’endroit de son gardien étoile et de son capitaine. Malgré les années qui passent, malgré les lourds contrats associés à leur nom et surtout en dépit du fait que les deux piliers de l’équipe auront commencé à perdre de leur lustre lorsque les espoirs en qui le directeur général fonde énormément de confiance auront atteint leur apogée.

 

« Je sais que Carey a été critiqué au cours de la saison et il est vrai qu’il a connu, comme le reste du club, des périodes plus creusent avant les Fêtes. Mais Carey est un gardien élite dans la LNH. Nous sommes chanceux d’avoir un gardien comme lui, car ce ne sont pas toutes les équipes qui peuvent compter sur de vrais gardiens numéro un comme l’est Carey », a indiqué Bergevin.

 

Et lorsqu’on lui a soumis qu’au salaire de 10,5 millions $ – moyenne annuelle sous le plafond – que Price commande, il peine à justifier l’investissement considérant les performances de l’équipe à une ère où les gardiens doivent davantage partager le travail qu’avant, Bergevin a réagi promptement.

 

« Je t’arrête tout de suite : Carey Price vaut chaque sou qu’il empoche. Est-ce que c’est assez clair? »

 

Quant aux scénarios selon lesquels le Canadien envisagerait échanger son gardien vedette, Bergevin les balaie du revers de la main. En fait, il s’en moque éperdument.

 

« D’où ça sort ces maudites rumeurs-là? Je ne peux pas croire que des gens y accordent la moindre importance tant c’est absurde. Carey a une clause de non-mouvement. Si je vais le voir pour lui demander de la lever, je dois impérativement bouger. Pour bouger, je devrais respecter les destinations qu’il m’offrirait et ces équipes auraient alors toutes les raisons au monde de m’offrir des compensations inférieures à sa valeur puisque les autres clubs seraient bien conscients que je me retrouverais avec les pieds et les poings liés. Ils ne sont pas fous. Ils ne me feraient pas de cadeau. »

 

Et si Price réclamait une transaction pour avoir la chance d’aller gagner ailleurs advenant le cas qu’il perdrait espoir de gagner un jour à Montréal? Il a d’ailleurs été question en novembre d’une rencontre houleuse entre le gardien et la haute direction de l’équipe.

 

« Une autre rumeur non fondée qui fait mal à l’équipe, à Pricer et à sa famille. Une telle demande serait vite connue autour de la Ligue et l’équipe comme Carey se retrouveraient dans une situation impossible. Tu ne peux pas songer ne serait-ce qu’une seconde à échanger un gardien comme Carey et croire que les autres formations offriraient assez en retour pour que tu acceptes. Si elles veulent Carey, c’est parce qu’elles n’ont pas de gardien assez bon à t’offrir pour qu’ils viennent t’aider toi. Jamais je ne placerais l’organisation dans une situation aussi précaire. Ceux qui croient ça ne comprennent rien à la réalité de la LNH. »

 

Weber?

 

« Je regarde ce que Zdeno Chara donne aux Bruins de Boston et surtout ce qu’il représente pour les jeunes défenseurs de cette équipe et je me dis que Shea Weber pourra nous donner exactement la même chose. Shea nous donne encore de très grosses minutes. Et des grosses minutes de qualité. Il est clair que nous devrons entrer des jeunes qui prendre la relève au sein de notre brigade défensive. Mais je le regarde aller et il est clair pour moi qu’il sera avec nous pour longtemps. »

 

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