PALM BEACH – Croisé à la réunion des directeurs généraux, Joe Sakic était soulagé car il avait appris, durant la journée, qu’Artturi Lehkonen allait enfin pouvoir démontrer ses atouts à ses nouveaux coéquipiers. 

Échangé lundi dernier à l’Avalanche du Colorado, Lehkonen sera en uniforme, mardi, contre les Flames à Calgary.

Avec un grand sourire au visage, Sakic a raconté qu’il s’attendait à ce que Lehkonen rattrape ce délai sans tarder. 

« Il joue dans le même style que l’on déploie, on prévoit donc qu’il s’ajustera très facilement à notre équipe », a noté le vice-président exécutif et directeur général de l’Avalanche. 

N’empêche que Sakic a dû se résoudre à payer le gros prix pour Lehkonen. En fait, sa valeur n’avait jamais été si élevée puisque son rendement des dernières semaines a provoqué une surchauffe du marché à son endroit. 

Même si Kent Hughes, le directeur général du Canadien, ne souhaitait pas s’en départir, il a reçu quelques appels d’équipes prêtes à investir le fort prix. 

Hughes avait le beau jeu dans ce dossier si bien qu’il a été en mesure de convaincre Sakic de céder un choix de deuxième ronde (en 2024) et surtout le défenseur prometteur Justin Barron.   

« On savait qu’on avait besoin d’un joueur comme lui. Bien sûr, il faut céder un gros retour, mais il restera avec notre équipe après cette saison et c’était évidemment très important à nos yeux », a expliqué Sakic alors que Lehkonen sera joueur autonome avec compensation cet été. 

Même avec une équipe très talentueuse à sa disposition, Sakic n’a pas mené son organisation au championnat pour l’instant. Il a donc déduit qu’il ne pouvait pas se permettre de trop attendre.  

« Pour ce que l’on recherchait, on était prêt à se rendre jusqu’à ce point. C’est un milieu compétitif et on est payés pour gagner », a justifié l’ancien joueur vedette. 

Au cours des dernières années, l’Avalanche a bien constaté que le jeu des séries ne fait aucun cadeau. L’acquisition de Lehkonen permettait donc de rassurer Sakic et ses collègues.  

La LNH veut aider à stopper le racisme, l'intimidation et le harcelement

« Il était l’un des joueurs que l’on voyait bien cadrer dans notre formation. L’une des principales raisons, c’est qu’il peut bien se débrouiller peu importe le trio sur lequel il sera utilisé. C’est un joueur complet, il procure un haut niveau d’énergie et il est très intelligent », a précisé Sakic. 

Ça tombait bien que l’Avalanche fasse partie des équipes qui convoitaient le Finlandais de 26 ans. Ce n’est pas un secret que le Canadien doit renflouer le côté droit de sa brigade défensive. Il ne restait donc qu’à convaincre Sakic de laisser partir Barron. 

« C’était difficile de perdre Justin et on ne voulait pas s’en départir, mais ça devenait une question d’aider notre club. On sentait qu’on devait le faire », a réagi Sakic qui s’est empressé de noter que ses qualités dépassent son aisance sur la patinoire. 

« Il est aussi une excellente personne. Je crois qu’il aura une très belle carrière, mais on a le luxe d’avoir, dans notre top-4, des défenseurs qui passent beaucoup de temps sur la patinoire », a rappelé Sakic en tant que dernier argument l’ayant poussé à accepter le pacte avec Montréal.