Jan Mysak en sait déjà pas mal sur le Canadien. Ses 24 coupes Stanley, sa glorieuse histoire, ses partisans, l’ambiance... Petr Svoboda lui a tout dit.

 

Originaire de la même ville tchèque que Svoboda et d'un autre ancien du Canadien, Martin Rucinsky, Mysak a pu en apprendre beaucoup sur le Tricolore avant et après sa sélection au deuxième tour (48e) par le club montréalais au dernier repêchage de la LNH.  

 

« C’était spécial pour moi quand le Canadien m’a sélectionné. Je veux suivre leur pas, faire partie du Canadien un jour et apporter ma contribution à cette glorieuse tradition », a confié l’attaquant tchèque de 18 ans à Hockey 360, mercredi.

 

« J’étais à Montréal l’été dernier pour visiter [Svoboda]. Mon frère et moi avons habité chez lui pendant une semaine. Il nous a raconté plusieurs histoires au sujet de sa carrière avec le Canadien. [...] Il m’a aidé pour plusieurs choses. Il est si intelligent sur le plan de la psychologie sportive. L’état d’esprit est si important et il m’a enseigné plusieurs choses à ce sujet », ajoute Mysak à propos de celui qui était parvenu à amorcer sa carrière dans la LNH à 18 ans seulement avec le Canadien en 1984.

 

Mysak ne sera évidemment pas aussi précoce que l’ancien défenseur qui a disputé 1028 matchs en carrière dans la LNH, mais il a déjà prouvé sa capacité d’adaptation l’an dernier à sa première campagne dans les rangs juniors canadiens, avec les Bulldogs d’Hamilton de la Ligue junior de l’Ontario (OHL).

 

« Les deux premières semaines ont été difficiles parce jusqu’à ce moment, j’avais vécu toute ma vie dans une seule ville, avec mes parents. Quand j’ai décidé de déménager au Canada, c’était un nouveau monde pour moi. C’était de nouveaux coéquipiers, un nouveau style de hockey. Mais après deux semaines, parce que mes coéquipiers m’ont beaucoup aidé, je commençais m’habituer. Je me sentais confortable, alors je n’avais plus qu’à jouer ma game. »

 

Limité à 22 matchs, Mysak a néanmoins profité de cette courte période pour se démarquer et inscrire 15 buts et 10 passes à sa fiche.

 

« Je suis un joueur offensif. Je tente d’être un fabricant de jeu et de marquer des buts. J’aime être en zone offensive et je tâche de faire bon usage de mon sens du hockey. Je ne dirais pas que je suis bon en zone défensive, mais je suis prêt à apprendre de nouvelles choses. Je travaille là-dessus avec mes coachs. Je pense que je peux devenir un très bon attaquant dans les deux sens de la patinoire », estime celui qui n’a pu rejoindre les Bulldogs cette année en raison de la pandémie de COVID-19 qui paralyse les activités du circuit junior ontarien.

 

Mysak est donc demeuré sur ses terres, où il n’est toutefois pas demeuré inactif, participant notamment à titre de membre de l’équipe nationale sénior tchèque à la Coupe Karjala, un tournoi européen.
 

« C’était une grosse expérience pour moi. J’ai pu jouer avec des joueurs qui ont évolué dans la LNH ou qui y évoluent présentement, comme Filip Hronek (Red Wings) ou Andrej Nestrasil qui joue dans la KHL. Certains joueurs de l’équipe ont aussi déjà joué pour le Canadien : Jakub Jerabek et Michal Moravcik (Rocket de Laval). J’ai parlé avec eux au sujet du Canadien et ils m’ont dit beaucoup de belles choses », a raconté Mysak, dont l’équipe s’est inclinée en finale devant les Russes.

 

Mysak profite actuellement de quelques journées de congé à la maison avant de se lancer dans sa prochaine aventure : le Championnat du monde junior à Edmonton en Alberta.

 

« Ce sera difficile, mais si on est prêt, je pense qu’on peut être une bonne équipe et jouer du bon hockey. Ce sera difficile, mais pas impossible », estime celui qui espère pouvoir se rapporter aux Bulldogs après le tournoi afin d’amorcer sa deuxième saison dans les rangs juniors canadiens.

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