Geoff Molson et Marc Bergevin n’ont pas voulu aborder les dossiers hockey dans le cadre du tournoi de golf de leur capitaine Max Pacioretty. Selon l’état-major du Canadien, il n’y a aucun problème dans la relation avec celui qui a failli être échangé aux Kings de Los Angeles cet été.

 

Les dirigeants du Tricolore ont été invités à donner leur avis sur la perception selon laquelle leur relation est tendue avec Pacioretty.

 

« Je ne sais pas trop, on n’est pas ici pour parler de ça aujourd’hui (mardi). Ce n’est pas une bonne journée pour parler de la relation avec les joueurs », a commenté Molson.

 

« Nous sommes ici pour encourager Max »

« Pour nous, il n’y a aucun problème, c’est juste une perception qui est là. Je n'ai aucune idée pourquoi (il y a cette perception) », a ajouté Bergevin dans un point de presse qui a duré moins de trois minutes.

 

« Je pense que c’est bien (la relation), on a tous hâte de voir Max au camp. Je pense que c’est la même chose pour lui. C’est notre capitaine et il fait de belles choses pour notre équipe et notre fondation aujourd’hui. On est heureux d’être ici », a ajouté Molson.

 

On peut tout de même évoquer que la poignée de mains entre Bergevin et Pacioretty n’avait rien de très chaleureux lors de l’arrivée du directeur général au club de golf La Vallée du Richelieu. Mais loin de nous l’idée de nous lancer dans une galère semblable à celle qui prévalait après l’entrée en scène de Donald Trump comme président des États-Unis alors que toutes ses poignées de mains étaient analysées dans les moindres détails.

 

D’ailleurs, Bergevin a confirmé qu’il n’a pas eu de grandes conversations avec Pacioretty cet été malgré l’incertitude qui plane dans ce dossier.

 

« Pacioretty n'a pas reçu d'offres du Canadien »

« Je l’ai vu tantôt, mais les joueurs partent un peu partout durant l’été. Je n'ai pas parlé à personne en particulier », s’est-il limité à dire.

 

Sans surprise, Bergevin est donc demeuré discret sur de possibles négociations de contrat avec Pacioretty qui est maintenant représenté par l’agent Allan Walsh dans ce qui pourrait être sa dernière année contractuelle avec le Tricolore.

 

« Je vais être à fidèle à mes habitudes, je ne parle pas des négociations de contrat et je ne vais pas commencer aujourd’hui. J’ai regardé un peu à travers la ligue et aucun DG ne va sur la place publique pour négocier », a maintenu Bergevin.

 

D’entrée de jeu, Molson et Bergevin ont eu à expliquer la petite controverse qui avait abouti dans les médias à propos de leur présence à cet événement du capitaine.

 

« On n’a jamais eu de doute quant à notre participation. L’invitation est arrivée quelques jours après la sortie de cette histoire », a déclaré Molson.

 

Des coéquipiers se rangent derrière Pacioretty
 

Plusieurs coéquipiers de Pacioretty ont tenu à participer à cette journée, malgré le « climat » plutôt particulier. C’était une façon pour certains de témoigner leur soutien à leur capitaine.

 

« On en a parlé, ce n’était pas le tournoi qu’il souhaitait avoir, mais on est derrière lui. Il sait qu’il peut compter sur nous. C’est juste plate d’arriver dans un tournoi pendant lequel on amasse de l’argent pour des enfants dans le besoin et qu’on soit dans une atmosphère comme celle-ci », a admis Charles Hudon qui n’a pas perdu sa franchise cet été.

 

Hudon a confirmé que la présence des joueurs démontre aux partisans et aux dirigeants qu’ils soutiennent le numéro 67.

 

Nicolas Deslauriers s’est joint à ce mouvement de support.

 

« On aime tous Max et ce qu’il procure à l’organisation. Depuis le début de ma carrière, c’est l’un de mes meilleurs capitaines. Il m’a tout de suite accepté dans l’équipe.

 

« C’est sûr que c’est parfois achalant (les rumeurs), mais je me sens comme un professionnel de la manière dont je gère les choses et je pense qu’il le fait encore mieux que moi. On est toujours là pour le soutenir s’il y a des choses qui vont moins bien », a confié Deslauriers.

 

Jonathan Drouin était également un intervenant intéressant à ce sujet en raison du « conflit de travail » qu’il a vécu avec le Lightning de Tampa Bay.

 

« C’est facile à voir que ça le tracasse parfois. C’est normal, comme ça me tracassait quand j’avais fait ma petite grève il y a deux ans. Ce sont des choses que tu vis avec ta famille et son agent. Si ça arrive, ça arrive. Ce n’est pas toi qui contrôle les choses », a-t-il lancé.

 

« Il est encore dans notre équipe et on le veut encore dans notre équipe. Tant qu’il est ici, on est contents de l’avoir », a poursuivi Drouin.

 

Le numéro 92 prétend que c’est possible d’éviter le scénario selon lequel l’atmosphère s’alourdirait avec de multiples rumeurs entourant le capitaine.

 

« Ce serait un problème si on voyait ça de cette façon. On doit se concentrer sur notre camp d’entraînement et notre saison. Je ne pense pas qu’on doit se préoccuper de ce que Max vit en ce moment », a répondu Drouin.

 

Le Québécois se souvient qu’il avait eu un long entretien avec Jon Cooper (son entraîneur avec le Lightning) et un autre avec Steve Yzerman (le directeur général) quand il était rentré au bercail.

 

« On avait reparti sur de bonnes bases. Ça s’était bien passé jusqu’à temps que j’ai été échangé », a déclaré le gaucher.

 

Drouin a précisé qu’il s’était inspiré de Matthew Barzal et Connor McDavid dans sa préparation estivale. Ces deux joueurs de centre misent avant tout sur leur vitesse pour se démarquer au lieu de chercher à ajouter trop de poids sur leur charpente. Il s’agit de trouver le bon équilibre.

 

Le capitaine retrouve ses patrons
Le CH aura-t-il suffisament de munitions
« Je vais me soucier de ce que je peux contrôler »
« On est en arrière de notre capitaine »
« Max est l'un des meilleurs capitaine que j'ai eu »