Le Montréalais Georges Laraque est de retour à la maison.

Le robuste attaquant a signé un contrat de trois ans d'une valeur de 4,5 millions $ US avec le Canadien, jeudi.

Laraque est visiblement très heureux de se joindre à l'équipe de sa ville natale et donner l'opportunité à sa famille de le voir jouer régulièrement dans la Ligue nationale.

Même s'il a déjà écrit dans l'une de ses chroniques du RDS.ca il y a quelques années que Montréal n'était pas pour lui, le meilleur homme fort du circuit Bettman se dit maintenant prêt à faire face à la pression médiatique qui lui faisait peur au début de sa carrière. "Je voulais me concentrer sur le hockey pour m'établir dans la LNH. Il n'y a que les fous qui ne changent pas d'idée. Si je me donne tous les matchs comme le fait Steve Bégin, il n'y aura pas de problème."

Laraque a marqué quatre buts, récolté neuf passes et écopé de 141 minutes de pénalité en 71 matchs avec les Penguins la saison dernière.

Ayant principalement joué dans l'Association de l'Ouest, Laraque n'est venu que sporadiquement jouer à Montréal depuis le début de sa carrière et il a bien hâte de sauter sur la patinoire du Centre Bell dans son nouvel uniforme. "Quand j'entendais la toune de U2 quand je jouais contre le Canadien, ça me donnait des frissons. Je me voyais déjà dans le chandail bleu-blanc-rouge. Je me disais qu'un jour j'aimerais être à la maison pour sauter sur la glace. Si j'avais des frissons comme adversaire, j'ai du mal à imaginer ce que ça doit être comme joueur du Canadien."

Quelques équipes étaient intéressées aux services du Québécois, qui aurait refusé une offre des Predators de Nashville mercredi. Les Devils du New Jersey et les Oilers d'Edmonton l'auraient également courtisé.

Les négociations avec le Canadien ont commencé mercredi en après-midi et le tout s'est conclu rapidement. "À la fin de la saison, j'avais dit que j'espérais que le Canadien me fasse une offre."

Laraque ne modifiera pas son rôle parce qu'il vient jouer avec le Canadien. Il sait qu'on ne mise pas sur lui pour remplir le filet. Il sera là pour protéger les joueurs de l'équipe et pour éviter par exemple que Mike Komisarek soit obligé de jouer au policier alors qu'il devrait se concentrer sur son travail à la ligne bleue.

L'entraîneur Guy Carbonneau a déclaré qu'il ne voulait pas avoir un homme fort dans sa formation s'il ne savait pas jouer au hockey. Carbo avait alors mentionné qu'il faudrait un joueur comme Georges Laraque pour le faire changer d'idée. "Guy a dit qu'il voulait un batailleur qui savait jouer au hockey. Il m'avait cité en exemple et c'est l'une des raisons qui ont fait grimper mon intérêt."

Laraque a su rapidement qu'il n'y avait plus de place pour lui à Pittsburgh lorsque le directeur général Ray Shero lui a demandé ses exigences salariales. Coincés avec le plafond salarial, les Penguins voulaient un dur à cuir à rabais, histoire d'économiser le plus d'argent possible pour mettre sous contrat les gros canons en offensive du club, dont Marian Hossa, qui a finalement signé un contrat avec les Red Wings de Detroit.

Celui qui a remporté la coupe Memorial avec les Prédateurs de Granby en 1996 totalise 52 buts, 96 mentions d'assistance et 1037 minutes de pénalité en 634 rencontres dans la Ligue nationale de hockey avec les Oilers d'Edmoton, les Coyotes de Phoenix et les Penguins. Il a participé à deux finales de la coupe Stanley avec les Oilers en 2006 et les Penguins en 2008.