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RÉSULTATS

Les Bruins ont le dernier mot au Centre Bell

Taylor Hall Taylor Hall - Getty
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MONTRÉAL – Il n'en manquait pas beaucoup pour que le Canadien accomplisse la tâche titanesque d'infliger une rare, très rare, défaite au rouleau compresseur des Bruins de Boston. Mais même une autre prestation épatante de Samuel Montembeault n'a pas été suffisante.

 

Voici nos observations de cette rencontre remportée par les Bruins, 4 à 2, au Centre Bell.

 

Montembeault a presque tout fait face aux Bruins

 

Après 47 parties, les Bruins affichent un fabuleux différentiel de +83 pour les buts, une avance d'une quarantaine de buts sur leurs plus proches poursuivants! À son huitième départ consécutif, Montembeault a fait fi de cette domination en frustrant les joueurs de Jim Montgomery à répétition.

 

Il a été fumant du bouclier face à David Pastrnak en avantage numérique, il a littéralement volé Trent Frederic sur réception avec un déplacement latéral parfait et il a également stoppé Brad Marchand au grand plaisir de la foule.

 

Il aura d'ailleurs fallu une habile déviation de David Krejci pour le battre sur le deuxième but.

 

« Tout le monde a travaillé, les gars se sont sacrifiés, ils ont bloqué des tirs. Ç'aurait pu aller de notre côté, on a été dans le coup du début à la fin. C'est frustrant parce qu'on a travaillé vraiment fort, on aurait mérité un point », a mentionné Montembeault. 

 

Bergeron est maître contre Suzuki quand ça compte

 

Un des volets intéressants de la confrontation a été le duel entre Nick Suzuki et Patrice Bergeron qui ont été opposés pendant la plupart du match.

 

Même qu'en première période, Suzuki avait gagné ses huit duels au cercle des mises au jeu contre Bergeron, l'une de ses inspirations.

 

Cela dit, Bergeron n'est pas l'étalon de référence pour rien, à la position de centre, dans la LNH.

 

Avec trois minutes à écouler à la partie, il a remporté une mise en jeu en zone offensive contre Suzuki et il a parfaitement récupéré un retour de lancer pour déjouer Montembeault et assommer le CH.

 

« Je suis très fier des gars, on a bataillé et joué un bon match. C'est difficile de les affronter, mais on était dans le coup. On n'a pas eu le résultat espéré, mais faut tu fasses attention comment tu mesures le succès », a confié Martin St-Louis. 

Toutefois, le but de Bergeron a soulevé une certaine ambiguïté au banc des Canadiens, qui considèrent que l'entrée de zone des Bruins avait été précédée d'un hors-jeu. Les Bruins ont tout de même obtenu une mise au jeu en zone offensive et ils en ont profité pour prendre l'avance pour de bon.

« On l'a vu du banc, c'était difficile pour l'arbitre de l'autre côté, il avait deux joueurs devant lui. De notre angle, c'était évident. C'est dommage ça leur donne une mise au jeu dans notre zone à ce moment du match », a réagi St-Louis. 

« Je retiens surtout le hors-jeu avant le but, c'est difficile de passer si proche et de perdre avec une telle situation. Mais c'est sûr qu'il affrontait un joueur spécial en Patrice, ça fait des années qu'il est au top de la LNH dans les mises au jeu », a commenté Michael Matheson.  

Dach excelle au moment opportun

 

Les Bruins ne mènent pas seulement la LNH pour les buts marqués, mais aussi pour les buts alloués.

 

Ça prenait donc un joueur, dans le camp du CH, pour venir bousculer cette supériorité.

 

Ainsi, Kirby Dach a réussi une prestation de deux buts à un moment très opportun. Il a enfilé ses 9e et 10e buts de la campagne, un sommet pour lui, tout en franchissant le plateau des 30 points pour la première fois de sa carrière.  

 

« Il joue avec beaucoup de constance ces temps-ci. Il est en train de vraiment démontrer son potentiel. C'est dur, ça prend de la constance pour convaincre les gens de ton potentiel », a vanté l'entraîneur qui aime le voir développer son arsenal en bloquant des tirs et complétant ses mises en échec. 

 

Ce ne fut pas assez pour mériter la victoire.

 

L'importance des détails

 

Pour venir à bout des méchants Bruins, il fallait que le CH oublie les points pour le style. Les joueurs de Martin St-Louis l'avaient bien compris en se sacrifiant plusieurs fois. On pense à David Savard et Josh Anderson qui ont bloqué des tirs importants.

 

« Je trouve qu'on a très bien joué, avec une belle structure et en équipe. C'est poche de perdre en fin de match surtout qu'il venait d'y avoir un hors-jeu donc ça n'aurait pas dû arriver. L'effort était là, on méritait mieux que ça », a indiqué Anderson. 

 

Mais les champions dans les détails, ce sont les Bruins et ils ont trouvé une manière de l'emporter même quand ça ne roulait pas à merveille pour eux.

 

À plusieurs reprises, les Bruins ont bourdonné dans le territoire montréalais, mais le CH a été en mesure de limiter les dégâts.

 

Ça se poursuit pour Belzile et Harvey-Pinard

 

Ces temps-ci, le Canadien doit composer avec un autobus de blessés. Pour un duel contre Boston, c'était loin d'être le scénario espéré. Malgré tout, des renforts comme Alex Belzile et Rafaël Harvey-Pinard ont encore tenu leur bout de belle façon. 

 

Belzile a réussi un jeu très important sur le deuxième but de Dach. Bien posté devant le filet, il a poussé le retour vers Dach qui a profité d'une cage béante. De plus, Belzile aurait mérité de compter son premier but alors qu'il s'est heurté à la barre horizontale. 

 

« Je peux jouer à l'aile ou au centre, c'est à mon avantage. Avec des gars talentueux, je suis allé au filet, j'ai pu pousser le retour, j'avais vu Dach qui s'en venait. Mais il faut recommencer tous les jours », a déclaré Belzile qui ne veut pas ralentir la cadence. 

 

« Ce sont des joueurs de hockey. Ils se présentent et travaillent. Ils sont en mesure d'embarquer dans un groupe et de suivre les directions. Je ne suis pas surpris, ils ne tiennent rien pour acquis et ils méritent tout ce qui leur arrive », a souligné St-Louis. 

 

La belle rivalité renaît  

 

C'était dommage pour les partisans que le Canadien doive patienter à son 48e match pour se frotter à son vieil ennemi.

 

Sauf que la rivalité n'a pas tardé à se faire sentir dans l'amphithéâtre montréalais. On exagère un peu, mais on soupçonne même que Marchand s'était ennuyé de se faire huer par la foule du Centre Bell.