Les menus détails de l’histoire ne seront probablement jamais connus, mais voici ce qu’on en sait. Lors de la série entre le Canadien et les Jets de Winnipeg, en juin dernier, Mathieu Perreault a hérité d’un chandail blanc orné du logo du Canadien.

 

Du bout des lèvres, Perreault a expliqué que le chandail avait été laissé chez-lui par un de ses amis pendant la série qui allait mener à l’élimination des Jets et, éventuellement, la fin de son association de sept saisons avec l’organisation manitobaine.

 

« Mes chums sont vraiment des passionnés de hockey et des fans du Canadien. C’est un chandail qui fait partie de ça », a-t-il conclu, sourire aux lèvres.

 

Ce chandail était épinglé derrière Perreault vendredi, seul accessoire décoratif sur un mur autrement vierge pendant que le natif de Drummondville commentait sa récente embauche par le Tricolore. L’attaquant de 33 ans a signé un pacte d’un an d’une valeur légèrement inférieure à 1 M$ lors de la deuxième journée du marché des joueurs autonomes.

 

Mathieu Perreault s'amène à Montréal

« Je ne connaissais pas le marché, c’est une expérience nouvelle pour moi, a dit Perreault, qui avait signé une entente de quatre ans d’une valeur de 16,5 M$ avec les Jets en 2017. J’ai eu la chance à Winnipeg d’avoir du succès et d’avoir un contrat lucratif qui a été incroyable. Donc je suis à un point de ma carrière où l’aspect monétaire est un peu moins important. C’était vraiment plus de trouver une place où j’allais être confortable, heureux et Montréal remplissait toutes les cases pour y arriver. »

 

« On était vraiment content quand Montréal a démontré de l’intérêt. J’avais dit à mon agent que Montréal, c’était au top de ma liste. »

 

Le fait que la mise sous contrat de Perreault ait été annoncée dans les minutes qui ont suivi la divulgation des premières informations à l’effet que Corey Perry avait accepté une offre du Lightning de Tampa Bay n’est probablement pas un hasard. La nouvelle acquisition de Marc Bergevin n’a jamais eu le talent de Perry, mais il peut certainement combler le vide provoqué par son départ au niveau du leadership et devrait s’avérer un atout précieux pour l’entraîneur Dominique Ducharme sur l’avantage numérique.

 

« Ça peut être similaire, a reconnu Perreault. Honnêtement, j’avais un peu un rôle de couteau suisse à Winnipeg et je pense que c’est un peu la même chose que Dominique voit en moi. C’est sûr que Corey et moi, on est des joueurs différents, mais c’est un rôle qui me plairait ici à Montréal certainement. Je peux emmener de l’énergie, du leadership, de l’expérience et peut-être, avec mes talents offensifs, aider sur l’avantage numérique. »

 

Perreault a surtout évolué à l’aile au cours des dernières années, mais il se dit à l’aise de tenter un retour au centre si tel est le désir de ses nouveaux patrons.

 

« Ça a fait partie des discussions. J’ai mentionné à Dom que j’ai quand même joué un 7-8 ans dans la Ligue nationale au centre avant que Paul Maurice ne me mette à l’aile. Donc j’ai de l’expérience là et j’ai dit que j’étais encore confortable. S’il a besoin de moi, je suis prêt à le faire. »

 

À l’époque, Perreault s’était éloigné des cercles de mises en jeu puisqu’il ressentait de la douleur au dos. Il affirme que ces problèmes sont maintenant résolus.

 

« Peut-être que j’aurais besoin d’un peu de temps pour me familiariser de nouveau avec les assignations et les responsabilités qui viennent avec la position, mais je l’ai fait avant et je ne vois de problème à le refaire. »